Chronique de Concert
Flavia Coelho
C'est cette puissance rassemblante, cette joie contagieuse que j'ai retrouvées ce jeudi 18 mai dans la salle intime de l'Affranchi. Dans mes souvenirs (lointains), une salle un peu impersonnelle. Tout faux ! Depuis qu'elle a été refaite - j'avoue je n'y étais pas retournée depuis ! - c'est au contraire un endroit accueillant, avec une sono nickel (un poil fort quand même) et une jauge bondée mais à taille humaine... bref, tout pour passer un super moment. Flavia Coelho annonce la couleur tout de suite avec son immense sourire, ses cheveux à la Tina Turner, son style coloré et surtout sa voix percutante.
Elle percute par sa puissance vocale, son timbre chaleureux, son phrasé ultra-rapide, ses mélodies qu'on partage avec plaisir. Et elle nous touche comme d'habitude parce qu'au delà de l'artiste indéniable, elle est humaine. Elle est là, généreuse et simple, elle partage avec le public comme si nous étions dans l'intimité. Elle a vraiment l'air heureuse d'être à Marseille, elle le répète à plusieurs reprises et se rappelle avec émotion de sa première venue lors du Festival BabelMed qui l'a propulsée. Elle nous émeut aussi lorsqu'elle chante sa chanson pour son père, celle qu'elle n'oublie jamais de chanter.
Elle satisfait tout le monde en reprenant des chansons de ses 3 derniers albums pendant près de 2h, même si Sonho real, l'album sorti l'an dernier se taille la part du lion : 8 morceaux sur les 14 que compte l'album, soit la moitié du concert, qui revisite forro, ragga, ska et dub reggae. Bref, un brin de Tina, un zeste de Beyonce, une pincée de Cesaria pour une sauce caliente qui prend sans difficulté !
Elle semble infatigable : danse, jeux de scène et de lumière, guitare ou simple chant. Elle nous invite à chanter, danser, partager. Et le public d'âges variés joue le jeu à 1000%. Sans compter la surprise de la fin qui a réchauffé le coeur des marseillais en folie : Gari Greu du Massilia Sound System est venu nous faire chanter un hymne à Flavia, que la salle reprend avec joie.
C'est l'euphorie. Et en plus elle nous invite à la retrouver après le concert pour dédicacer ses albums. Tout est parfait. De toute façon, il suffit de regarder les visages lumineux et souriants à la sortie pour comprendre qu'aucun d'entre nous n'a été déçu.
Claire-Armance LESTOURNELLE
Critique écrite le 22 mai 2017 par Lb Photographie
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