Chronique de Concert
Jacco Gardner + Jonathan Terrell
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand 20 janvier 2016
Critique écrite le 23 janvier 2016 par Pierre Andrieu
Pour commencer l'année 2016, Jacco Gardner a offert un concert parfait à la Coopérative de mai, le 20 janvier... On avait déjà apprécié les superbes mélopées psyché pop extraites des deux albums du Hollandais volant, Cabinet Of Curiosities et Hypnophobia, tranquillement affalé à l'ombre dans l'herbe verte de Rock en Seine cet été, et c'est un très bon souvenir. Mais là, dans un petit club avec de belles lumières mystérieuses, un son aux petits oignons et en compagnie d'un public de fans, c'était le trip rêvé !
Jonathan Terrell
En guise de première partie, le folkeux américain basé à Austin, Texas Jonathan Terrell - déjà aperçu lors d'un sympathique petit concert dans un bar lors du festival Levitation en septembre - délivre un set à la fois très classique et bien envoyé : le mec s'inscrit avec classe dans la lignée des ses illustres aînés en présentant ses country folk songs avec une belle voix à la Bob Dylan et de sobres orchestrations guitare sèche/harmonica. Si ça n'a pas la prétention de révolutionner la musique, tout ceci est fait avec foi et humilité. Le dernier morceau joué appuie un petit peu sur l'accélérateur en proposant un titre folk rock plus énervé, qui laisse sur une très bonne impression...
Jacco Gardner
Après cette bonne ouverture de soirée, toutes les conditions sont réunies pour que la suite soit royale, et c'est le cas, avec un Jacco Gardner, toujours aussi discret et timide, mais en forme vocale, content d'être là et secondé par une troupe de musiciens absolument remarquables. Chaque morceau est joué à la perfection, chaque protagoniste s'attachant à jouer le mieux possible les parties de guitare et d'orgue, sans oublier les rythmiques, et à assurer les chœurs pour que les œuvres du divin Jacco en ressortent magnifiées. Ce soin apporté aux arrangements et aux sons (très vintage) booste les mélodies et les atmosphères, qui, du coup, font un effet énorme sur la psyché : on ferme souvent les yeux pour mieux apprécier le truc, et quand on les rouvre à la fin des titres, c'est pour les retrouver avec plein de poussières d'étoiles dedans... On reconnaît ici ou là les influences du grand Syd Barrett, le génie explosé en plein vol de Pink Floyd, et de l'immense Brian Wilson, le démiurge adressant des symphonies adolescentes à Dieu avec ses Beach Boys. Certaines parties vocales torturées et baroques évoquent en effet le premier cité, quand des chœurs suraigus semblant descendre des cieux rappellent les grandes heures du second. Mais aucun " pompage ", tout est admirablement digéré et propulsé dans le 21ème siècle chez Monsieur Gardner. =Après avoir enchaîné moult perles, dont les tubes Clear The Air, en début de show, et Find Yourself, juste avant de quitter la scène une première fois, l'extraterrestre Jacco Gardner et son groupe superbement perché dans les nuages terminent par un long morceau ultra psyché en unique rappel. Merci pour tout Jacco !
Liens : www.facebook.com/jaccogardnermusic, www.jaccogardner.com, twitter.com/JaccoGardner, instagram.com/jaccogardner/, www.tumblr.com, www.youtube.com/user/jaccogardner, www.facebook.com/jonathanterrellTX, www.jonathanterrellmusic.com, www.lacoope.org...
Affiche du concert : Yanis Payet (Lycée de la communication St-Géraud, à Aurillac)
Photos : Yann Cabello www.profocus63.com www.facebook.com/yann.cabello.7 twitter.com/Profocus63 instagram.com/profocus63...
Critique écrite le 23 janvier 2016 par Pierre Andrieu
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