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Chronique de Concert

Les amoureux de la scène : Kwid Ni Tché Lo + M. Avalon et JPierre Fourment + Liza + Passion Gipsy + Basic + Soïzik ...

Théâtre "Le chien qui fume", en Avignon 26 janvier 2006

Critique écrite le par

Le vent était au rendez-vous, décoiffant et glacial dans la rue des teinturiers. La glace brillait sur les ailes des moulins trempant dans une sorgue presque gelée. Ouf ! Je rentre dans la chaleur du "chien qui fume". La salle de spectacle est bondée. Certains sont assis sur le bord de la scène, d'autres dans les escaliers. J'ai trouvé un strapontin. Un public un peu moqueur ... Le premier spectacle - des marionnettes - une jolie histoire de bateau perdu dans la mer, proposée par Le théâtre à roulette a fait sourire par sa naïveté, mais l'émotion était perceptible. Le groupe suivant, Basic, était sympathique mais portait bien son nom, et n'a visiblement pas enthousiasmé le public. Besoin de mûrir encore un peu. Passion gipsy mettait ensuite le feu à la salle avec des reprises bien menées qui donnent des fourmis dans les jambes. La première partie se terminait avec Liza, une charmante jeune chanteuse et pianiste accompagnée de son percussionniste. De belles chansons en Provençal, Français et Anglais, avec des influences maghrébines ... eh oui, tout ça. Un grand talent, beaucoup d'énergie. Un régal.

Après la pause, le groupe Soïzik, composé de jeunes premiers sympathiques, nous offrait de gentils moments de rock and roll. Les blagues entre les morceaux manquaient un peu de naturel, mais ça se travaille. Venaient ensuite M. Avalon et JPierre Fourment, un duo un peu sérieux, qui interprétait des chansons poétiques parfois intéressantes. Pour finir, une formation originale : Kwid Ni Tché Lo, qui - comme son nom ne l'indique pas tout-à-fait - était composée de quatre violoncellistes de talent (que des filles ! ) et d'un chanteur-harmoniciste-guitariste (le veinard !). Bizarre bizarre ... et pourtant ! De belles chansons, pleines d'ironie, un peu folk, très dynamiques, portées par ces cinq talentueux musiciens, dans une ambiance chaleureuse.

Sachez enfin que pour agrémenter tout ça, un truculent papi nous a raconté quelques blagues pour suppléer le présentateur parfois un peu à court, en attendant que la scène soit installée entre deux formations. Je ne vous dirai pas pour qui j'ai voté (ça peut se deviner ...) ni qui a gagné ce tremplin (cf site internet du chien qui fume). En tous cas, la soirée fut très enthousiasmante, et si le cœur vous en dit, la prochaine des "amoureux de la scène", c'est le vendredi 23 février. Bon vent !

 Critique écrite le 08 février 2007 par Flo