Accueil Chronique de concert Longwave + the National + Sea Ray
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Chronique de Concert

Longwave + the National + Sea Ray

Bowery Ballroom - New York 04 mai 2003

Critique écrite le par

Apres la relative déception de la veille j'étais un peu inquiet pour ce soir ... mais non il n'y a pas de raisons The National puisque c'est eux qui t'ont attires ici ce soir tu as déjà entendu leur disque (oui c'est vrai qu'il était sympa mais sans plus) et puis même Andrieu dit que c'est super ... En plus la soirée ne commençait pas idéalement ... premier groupe annonce a 21h il est environ 18h lorsque je fiche la paix a Olivier et Amandine ... comme je suis dans le quartier je fais le tour des bouquinistes (trouve le dernier Cave, Chesnutt et le premier Kid Loco !), puis m'assois un peu ... rien a faire je finis par m'embeter sec ... les magasins ferment les uns après les autres et puis de toute façon mon sac est déjà plein ... bref 3 heures assez pénibles ou je n'ai rien d'autre a faire qu'a penser ... je finis donc par faire encore le poireau devant la salle histoire de voir si je ne peux pas faire profiter quelqu'un de ma deuxième place accompagnant mon pass photo ... et je fini pas rentrer a 21h pour ne pas manquer le premier groupe ...



... quelques minutes après que je sois rentre les membres du groupe Sea Ray montent sur scène depuis la fosse. Apparemment ils vont projeter des images en fond de scène et comme d'habitude dans ces cas la, petits problèmes techniques ... qui me laissent le temps depuis le balcon de me rendre compte qu'il y a outre le chanteur guitariste, un autre guitariste, un bassiste, un gars au clavier, une violoncelliste, un batteur. Le caméscope rapidement regle ils attaquent en douceur et je dois dire qu'assez rapidement je trouve cela sympathique. Si le chanteur ne paye pas de mine comme ca (pas vraiment rock n roll au premier abord) sur scène il ne se débrouille pas mal ; sa voix part parfois dans les aigues avec des petits airs de Sacha Toorop (chanteur de Zop Hopop).



Les images se marient très bien a la musique et compensent le cote un peu statique du groupe ... le violoncelle plus qu'anecdotique est bien utilise donnant lieu a des instrumentaux mémorables notamment sur l'un des derniers morceaux ou ils s'énervent tous et ou celui piano sort une trompette du meilleur effet ... pas mal de morceaux avec choeurs souvent assures par l'autre guitariste ...



non très bonne première partie ... je suis un peu rassure et j'en publierais presque que j'ai marche toute la journée et que j'ai mal aux pieds.



Vient ensuite le tour de The National ... a peine arrive scène le chanteur un grand dandy un poil décadent avec sa légère barbe blonde, et son verre a la main nous apprend qu'ils ont un petit problème car le guitariste a fait tomber l'un de ses guitares juste avant et l'a cassée. Le guitariste de Sea Ray se porte a leur secours et les hostilités peuvent commencer.



Je dis hostilités car même si le concert commence en douceur très vite je me rends compte que le ton monte. L'un des jumeaux (celui à la guitare) commence à lancer des riffs saignants et tendus. Le chanteur au départ assez statique s'est finalement vite lâcher ... se penchant, se tordant explosant en hurlant a plusieurs reprises dans son micro (dont il finira par casser le pied et s'excuser).



Très souvent après s'être énerve il s'effacera se tournant vers la batterie un peu titubant, laissant le soins aux guitaristes et au bassiste le soin de conclure. Très entraînant (même si j'ai eu un peu l'impression d'être tout seul a gigoter devant) très rock n roll comme esprit et comme son.



Le chanteur a de la classe, en plus il ne se la joue pas un brin.



Les deux frères se donnent la réplique merveilleusement, les autres aussi mais pour les frères le cote symétrique renforce l'image (un peu comme chez Blonde Redhead....



En conclusion si le premier opus du groupe n'était pas tout a fait convaincant (encore que je suis sur que maintenant a la lumière de ce que j'ai vu sur scène ...) le second Sad Songs for Dirty lovers plus dans la lignée de ce que j'ai pu voir ce soir et qui sortira chez le label bordelais Talitres Records n'est a rater sous aucun prétexte (voir la encore la chronique de Pierre).



Vint enfin le tour de Longwave que le public était venu voir en masse. Il faut dire que tout comme les deux groupes précédents ils habitent NY (Brooklyne en fait) et que ce soir ils fêtent la sortie de leur nouvel album.



Public bien compact et entrée an matière humoristique avec le chanteur armée d'une mini guitare, est entouré du guitariste au xylophone et du bassiste au truc qui se gratte (l'espèce de râpe en bois sur laquelle on frotte une baguette). Puis des le deuxième morceau, on arrête de deconner, on sort les guitares (je mets mes bouchons) et c'est partie.



Un rock que je qualifierais presque de hardcore mélodique par moments, très carre, un peu trop a mon goût, sorte de mélange entre Greenday, U2 (je ne saurais pas vous dire quoi exactement) et les Strokes (a ce propos ces derniers étaient présents avec leurs blousons en cuire et leur tignasses afro, faisant un peu les stars dans leur coin reserve au niveau du balcon). Un peu trop toujours pareil a mon goût, dommage que le morceau du début n'ait été qu'un clin d'oeil, il aurait pu servir a casser un peu le rythme trop monotone.



Donc beaucoup plus bruyant que les deux premiers groupes, beaucoup plus mécanique aussi. Le chanteur est droit comme un piquet lorsqu'il chante et après il se lâche, se penche en avant, maltraite sa guitare, monte sur la grosse caisse de la batterie saute et la lumière s'éteint en même temps que le morceau s'achève. Public assez statique la encore, plein de filles visiblement séduites. Un final (avant le rappel) ou le chanteur donnera des coups dans la batterie avec sa guitare (sans pour autant faire le méchant - sourire du début a la fin) mais malgré tout cela le groupe de rock ce soir c'était the National.



En tout cas gros succès pour Longwave ce soir a en juger par la queue au stand de disque ...

Pour en revenir a the National (ma très bonne surprise de la soirée), ils vont se lancer dans une tournée en Europe qui devrait courant juin passer par Paris, Dieppe, et 3 ou 4 autres villes (mais ni Clermont, ni Marseille ... dommage ...). D'ici la j'espère aller le revoir, puisqu'ils doivent rejouer au Tonic avec un set beaucoup plus expérimental (ce qui est l'un des caractéristiques du lieu) en compagnie d'un des gars de Gastr' Del Sol.


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