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Chronique de concert Oni Giri
Samedi 27 avril 2024 : 6166 concerts, 27085 chroniques de concert, 5412 critiques d'album.
Chronique de Concert
Oni Giri
Chaque fois que je viens au Roll'Studio j'ai l'impression de faire un pèlerinage. Cette fois peut être encore plus que la dernière fois puisqu'entre temps Claude nous a quitté. Cette fois ci en descendant la Canebière en vélo j'ai l'impression de revenir sur mes pas puisque nous avons passé une bonne partie de l'après midi en bas entre l'Alcazar (où nous avons fait le plein de DVD) et l'Espace Bergamon (où se tenait la fête de la Science - bravo aux collègues qui ont passé leur week-end pour donner le goût des sciences et de la recherche aux plus petits). Après avoir bu une bière avec Robex au Lollipop et mangé une part de pizza du camion de la place Notre Dame du Mont j'ai en effet fait demi-tour.
Une fois le Vieux port remonté et mon vélo accroché au pied de la Montée des Accoules, je remonte cette dernière, toujours aussi raide. Je passe devant le cadavre de la Grotte des Accoules. La nuit tombe. Tout est déjà silencieux. Il y a de nouvelles plantes dans les rues. Je constate que la rue Auguste Blanqui n'est pas la seule à avoir été abandonné par la mairie et son appli Allo Mairie (où il suffisait à une époque pas si lointaine de signaler un tag pour qu'il soit repeint).
Même les tags anti airbnb sont recouverts. La lumière artificielle toujours aussi puissante donne parfois l'impression de se déplacer dans un décor de film. Pour une fois je ne suis pas en retard car le concert étant annoncé à 19h30 et celui de Françoiz Brrr à la Meson à 20h30 j'espère bien voir un bon bout de Oni Giri que j'étais sûr d'avoir vu il y a quelques années au JAM mais je me rends compte que je me trompe (j'y ai bien David Carniel en trio en 2018 - voir chronique par ici mais pas le reste de Oni Giri). Juste avant de renter je remarque la tomette "Stup" un peu en amont du Roll's devant lequel quelques personnes discutent encore.
Pour une fois j'ai le temps de saluer correctement mes hôtes et même de discuter un peu avec Claire. Quelques personnes ont déjà pris place en bas. Les plus heureux boivent un coup ou papotent, pendant que d'autres sont partis à la recherche d'un distributeur, le Roll's ne prenant pas la CB (comme cela est rappelé partout sur leur com') et la Poste la plus proche ayant fermé. 10 minutes seulement après l'heure annoncée, Claire prend la parole pour nous présenter les 3 prochains concerts : Rob Clearfield trio le 20/10 puis après 2 semaines de relâche, le duo poético érotique de Paolo Leone & Robert Rossignol ou le funk de Michael Steinman 4tet.
Puis elle présente les musiciens de Oni Giri en formule quartet, Christophe Leloil n'étant pas présent ce soir, qui rejoignent la scène au fur et à mesure qu'elle les appelle : Sai Nagoya au sax tenor & soprano, Damien Boutonnet à la contrebasse, David Carniel à la batterie et Rémi Denis au piano et aux compositions.
Ils attaquent assez rapidement avec ce qui s'avérera être Chanson pour 5 doigts une chanson qu'il nous racontera avoir commencé à écrire d'une main alors qu'il bercé son fils. Inutile de dire tout le bien que je peux penser du jeu des musiciens ce soir, tous excellents. Assis sur la marche en pierre je profite de ce moment suspendu (c'est aussi pour cela que je viens au Roll's).
Quand je pense qu'avant le jazz m'ennuyait prodigieusement je suis assez étonné. Sur la deuxième ils nous emmènent du côté du Népal avec Nilgiris (les montagnes bleues) ; celles de la pochette de leur nouvel album le jardin des rêves ? peut être. En tout cas moi je continue mon voyage intérieur.
Rien de très intéressant (pour vous) je repense d'abord à des bouts de la journée que je viens de passer, notamment ce déjeuner en compagnie de Jean Phi et David au Lou Granjoun, un restau comme il n'en existera bientôt plus dans mon quartier, à la petite >b>Suzanne dont j'ai appris l'existence en la voyant. Je repense aussi inévitablement à Claude qui n'est plus là pour profiter directement de cet instant sans réseau ...
De la chaleur et légère moiteur du lieu, de la magie de la musique que la musique fait naître en nous. Sur Le Cri du Chewbiemouth des Forêts Denis commence par un longue et belle intro au piano. Depuis qu'il nous a expliqué que pour nous faciliter la tâche il allaient jouer le nouvel album dans l'ordre je me détend sur la prise de notes.
Nous sommes en effet là pour fêter la sortie du petit frère de Vertige leur premier sorti en 2022. Entre les têtes des spectateurs je regarde ses mains agiles se promener sur les touches avec délicatesse. Quand Sai ne joue pas il se baisse ce qui nous permet de voir David un peu mieux.
Après nous avoir parler d'octobre, de champignons et de Cévennes, ou juste avant ils joueront 7. Pendant celui-ci quelqu'une se plaignant de la chaleur dans la salle, Claire allumera un Ventilo qui me soufflera un peu trop directement dessus. Qu'à cela ne tienne je me mettrai debout de l'autre côté. Ce changement léger de place permettra aux 2 sms de Philippe et Sami de passer entre les pierres pour me prévenir que le concert de Don & François avait commencé il y a 10 min (avant l'heure annoncée sur le site !).
C'est donc pendant Swing the Swiffer (tout artiste se devant d'écrire un morceau sur son animal de compagnie, ici un chat) que je m'éclipserai passant un peu vite devant les 2 albums (tous les deux en écoute sur leur band camp) que je regrette un peu de ne pas avoir acheté a posteriori. J'étais en avance au Roll's mais je serai donc bien en retard à la Meson.
En passant rapidement sur la place des Moulins je suis encore frappé par le clame. Les personnes qui sont assises sur le dos du banc à boire un coup, ne peuvent pas se douter de ce qui se passe si près d'eux ... pas plus que ceux qui dînent ou regardent la télé. En descendant rapidement et en tongs les marches de la montée des Accoules je ne peux pas ignorer la bière partagée avec Robex ...
Je me hâte et ferai bien tant le concert de
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Critique écrite le 16 octobre 2023 par Pirlouiiiit
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