Accueil Chronique de concert Parkway Drive, Lorna Shore & While She Sleeps
Jeudi 28 mars 2024 : 6615 concerts, 27064 chroniques de concert, 5409 critiques d'album.

Chronique de Concert

Parkway Drive, Lorna Shore & While She Sleeps

Parkway Drive, Lorna Shore & While She Sleeps en concert

Zénith de Paris 27 septembre 2022

Critique écrite le par

Parkway Drive, c'était la date metal à ne pas manquer ce mois de septembre. Les piliers du metalcore australien revenaient dans la capitale, après 2 longues années d'absence. Pour les accompagner, deux groupes montants, tout aussi bons : les Américains Lorna Shore et les britanniques While She Sleeps.



Lorna Shore pour lancer les hostilités

La fosse du Zénith était complète depuis un moment, et c'est dans une salle déjà bien compacte que Lorna Shore entame son set. Et que dire, dès le premier morceau "To The Hellfire", le chanteur Will Ramos demande directement au public de s'écarter pour commencer à pogoter. Ce que les Parisiens s'empressent de faire.



L'ambiance est plutôt incroyable vu l'heure, et que dire de la performance vocale du leader : on se demande où il va cherche tout ça. Des cris stridents, tantôt graves, tantôt aigus, il porte le groupe sur ses épaules. Le deathcore de Lorna Shore conquit les aficionados, ravis d'entendre en live "Of The Abyss", "Sun//Eater" ou encore "Into The Earth". Il faut dire que le set est court, mais les musiciens font le travail, entre batterie à "triple pédale" et rythmes ultra rapides. Les originaires du New Jersey ont totalement réussi ce soir et auront de nouveaux fans dans les années à venir.



While She Sleeps : quelle ambiance !

Vingt minutes plus tard, l'ambiance monte d'un cran quand les lumières s'éteignent et que While She Sleeps arrive. A entendre parler dans la salle, certains étaient venus exprès pour la bande à Lawrence Taylor. Lorsque les premiers accords de "SLEEPS SOCIETY" retentissent, ce sont des milliers de personnes qui chantent en choeur avec le groupe. Cela fait plaisir à voir, et le metalcore puissant et engagé de While She Sleeps prend tout son sens en concert.



Beaucoup de titres issus de leur dernier album sont joués, notamment "ANTI-SOCIAL", "YOU ARE ALL YOU NEED" ou le superbe "THE GUILTY PARTY". Sean Long, à la guitare, est aussi déchaîné que Aaran McKenzie à la basse. Le public est tout bonnement en feu, surtout quand des chansons plus anciennes sont jouées, à l'instar de "You Are We" et "Silence Speaks". Loz Taylor demande d'ailleurs plusieurs fois au public de crowdsurfer, et c'est chose faite.



Le groupe est heureux d'être là et le fait savoir, le chanteur nous dira même " à chaque fois qu'on vient dans votre magnifique pays, vous nous faites sentir les bienvenus alors merci beaucoup ". While She Sleeps terminera son set par "SYSTEMATIC", pour clôturer une demi-heure extrêmement intense, où les circle pits et pogos ne se sont pas fait désirer.



Parkway Drive : attendus comme le Messie

A 21h05 pile, la salle s'assombrit. Le public est bouillant et hurle déjà. Des silhouettes arrivent sur scène, portant des flambeaux. Puis, le Parkway Drive apparaît en fond. Les fans sont au taquet. On entend alors les premières notes de "Glitch", premier single du dernier album. Winston McCall fait irruption depuis le dessous de la scène, tout de blanc vêtu, avec un haut spécialement conçu pour la tournée. Il est écrit le nom de l'album "Darker Still" dessus. Un choix vestimentaire qui casse avec les codes du metal classique, et donne le ton pour la soirée. Le public connaît déjà les paroles sur le bout des doigts.



La pyrotechnie commence déjà, ça fait boom de partout et des flammes jaillissent. Puis, on enchaîne avec "Prey" et un ancien titre, "Carrion", qui ne fera que réveiller le Zénith. La sécurité a eu du travail ce soir là vu le nombre de slameurs.



Musicalement, c'est carré, c'est propre, le son est impeccable. Les guitares sont lourdes, le chant de Winston McCall force le respect, puisqu'il peut passer aisément de chant "crié" à un chant plus doux, comme sur "Cemetery Bloom". Que dire du concert ? Les Australiens enchaînent les tubes, et les fans s'époumonent sur "Vice Grip", "Dedicated" ou la mythique "Karma", issue de l'album "Deep Blue", sorti en 2010.



Mais la mention spéciale revient aux nouveaux morceaux. "Ground Zero", le titre d'introduction du dernier opus, nous fait part de tout ce qu'on aime chez Parkway Drive : des basses lourdes, une guitare incroyable et un refrain à faire chanter des stades. " The Greatest Fear" passe lui aussi facilement l'épreuve du live, mais "Darker Still" restera dans les annales. Guitare acoustique en main pour Luke Kilpatrick qui accompagne Winston McCall sur scène, le morceau démarre gentiment, telle une ballade de hard rock. Le public chante. Le groupe semble d'ailleurs étonné de l'accueil qui lui est réservé. Il le fait savoir en remerciant chaleureusement tous les fans présents. L'honnêteté, la simplicité et les sourires des musiciens sont touchants. Le morceau se termine avec un solo de guitare qui met en avant le guitariste Jeff Ling, impressionnant de justesse. La performance est ultra réussie, on se demande même comment est-ce possible d'obtenir un tel son. Les applaudissements sont de plus en plus forts et l'émotion s'empare de nous.



Winston McCall est un leader charismatique, qui n'hésite pas à prendre la parole en plein milieu du show pour rappeler à tous, que malgré les périodes difficiles que l'on traverse, il est important de s'entraider les uns les autres et d'aider son prochain. Des paroles qui sont validées par la foule.



C'est avec "Bottom Feeder" que le set se termine sur les chapeaux de roue, flammes et feux d'artifices éclatent de partout. Le plus gros wall of death est là. Presque toute la fosse est coupée en deux. Puis, c'est donc l'heure du rappel. C'est avec "Crushed" que le groupe revient, et évidemment, avec encore plus de pyrotechnie. La lourdeur du morceau n'a d'égale que les pogos entamés par les fans les plus ardus.



L'autre moment remarquable de la soirée, c'est lorsque le public se met à chanter les "Ohh Oh Ohhh" de "Wild Eyes", avant même que le groupe ne commence à jouer. Là, Parkway Drive est touché en plein coeur, et les musiciens s'avancent tous pour saluer les fans. Un gilet pare-balles arrive même sur la scène et les membres du groupe s'amuseront avec. C'est donc sur "Wild Eyes" que les originaires de Byron Bay tireront leur révérence, en annonçant qu'ils reviendront très vite.



Il est difficile de décrire un concert de Parkway Drive. Il faut le vivre pour comprendre. L'impact que ce groupe a eu sur toute une génération est absolument immense. Et c'est quand on voit une telle ambiance qu'on se dit que la musique metal a encore de beaux jours devant elle. Ce soir, on a assisté à un concert d'une qualité phénoménale, où tout était parfait. La setlist, valorisant toute la discographie du groupe, la scénographie, épatante et collant parfaitement avec le show... Parkway Drive, c'est LE groupe à aller voir en concert, et Lorna Shore et While She Sleeps étaient la cerise sur le gâteau. Au fil des années, Parkway Drive a vraiment su trouver son style, un metalcore bien à eux, aux influences variées et qui tend vers le heavy metal. Avec son dernier album "Darker Still", le groupe a prouvé qu'il était encore à un niveau supérieur.




Parkway Drive : les dernières chroniques concerts

Parkway Drive, Amenra, Hypocrisy, Dark Funeral, Candlemass, Harakiri for the sky, Imperial Triumphant, Aephanemer, Hypnose, Code Orange (Hellfest 2023 - jour 1) en concert

Parkway Drive, Amenra, Hypocrisy, Dark Funeral, Candlemass, Harakiri for the sky, Imperial Triumphant, Aephanemer, Hypnose, Code Orange (Hellfest 2023 - jour 1) par pipoulem
Clisson, le 15/06/2023
Un an d'attente après la double énorme édition de 2022, on y est. Le rendez-vous annuel des metalleux arrive enfin. Retour sur ces quatre jours d'enfer à Clisson du 15 au 18 juin... La suite

(mes) Eurockéennes 2015, 2/2 : Parkway Drive, Slaves, Eagles of Death Metal, Alabama Shakes, Electric Wizard, Sting en concert

(mes) Eurockéennes 2015, 2/2 : Parkway Drive, Slaves, Eagles of Death Metal, Alabama Shakes, Electric Wizard, Sting par Philippe
Presqu'île du Malsaucy, Evette Salbert, le 05/07/2015
Le samedi, c'était par ici ! Deuxième jour pour nous et dernier pour tout le monde, ce dimanche commence en pente douce comme la veille. Il est vrai que personne de sensé ne... La suite

Zénith de Paris : les dernières chroniques concerts

Idles + Ditz en concert

Idles + Ditz par Sébastien Lopez
Zénith de Paris, le 07/03/2024
Jeudi 7 Mars, 18h, j'attends un pote devant le métro de la Porte de la Villette pour les premières pintes avant notre concert du soir. Visiblement le public des Idles profite des... La suite

The Hollywood Vampires en concert

The Hollywood Vampires par Electric Eye
Le Zénith, Paris, le 25/06/2022
Les Hollywood Vampires ont commencé comme un petit délire sympa qu'Alice Cooper, Joe Perry et Johnny Depp ont monté entre deux tournées, histoire de reprendre les hits de leurs... La suite

Powerwolf + DragonForce + Warkings en concert

Powerwolf + DragonForce + Warkings par Florentine Pautet
Zénith de Paris, le 26/11/2022
Une soirée qui s'annonçait très qualitative déjà de par l'affiche (Powerwolf + DragonForce + Warkings), et qui a été à la hauteur de toutes nos espérances. Retour sur un... La suite

Sigur Rós en concert

Sigur Rós par Nicolas Zalachas
Zénith de Paris, le 04/11/2022
Trop longtemps après son dernier passage (c'était au Grand Rex en 2017), Sigur Rós est enfin de retour à Paris. Ces cinq dernières années ont été mouvementées pour le groupe... La suite