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Chronique de concert Paul Goussot (Semaine de l'Orgue - bicentenaire de l'église Notre-Dame du Mont)
Mercredi 1er mai 2024 : 6126 concerts, 27085 chroniques de concert, 5412 critiques d'album.
Chronique de Concert
Paul Goussot (Semaine de l'Orgue - bicentenaire de l'église Notre-Dame du Mont)
2023 : Année jubilaire pour le bicentenaire de l'église Notre-Dame du Mont. En effet la première pière de la nouvelle église (construite sur les ruines de l'église Notre-Dame du Mont de Rome - 1586) a été posée le 14 avril 1832. Pour fêter cela les amis de l'orgue de notre dame du mont, ceux là même qui organisent les " auditions du marché " (une demi heure d'orgue à midi tous les premiers mardis du mois), nous ont proposé plusieurs rendez vous sur cette quinzaine. Ayant raté le très beau concert à 4 mains la veille, je me suis vite échappé du MAC pour ne pas rater cet avant dernier concert.
Au programme de cette fin d'après midi, 5 " morceaux ". J'arrive sur la fin des Cinq variations improvisées. L'église est pleine. Comme un dimanche matin. Certains ont les yeux fermés, beaucoup tournés vers l'écran qui retransmet ce qui se passe au dessus de notre tête dans notre dos. D'autres encore écoutent en faisant des mots croisés. En tout cas tout le monde écoute en silence. Avant de m'assoir dans l'assemblée je monte avec dans l'idée de faire une ou deux photos sans bruit, mais son assistant (celui qui lui tournera les pages de partitions et actionnera quelques chevillettes - ce n'est sûrement pas le terme consacré), mais fait clairement comprendre que ce n'est pas une bonne idée car ça risque de le déconcentrer (ça me rappelle ma déconvenue en 2013. Il me propose de remonter à la fin.
Je retourne sur les bancs au moment où il a pris le micro et où il nous annonce par écran interposé qu'il va attaquer le concerto en sol mineur opus 7 n°5 de Haendel. Comme dans la plupart des concertos qui sont par définition longs, le compositeur s'il a écrit tout pour l'orchestre, a laissé des plages de liberté " ad libitum " pour l'orgue. Ainsi chaque concerto devient unique par ses transitions improvisées. N'ayant pas pris le temps de venir à la messe ce matin j'ai l'impression de me rattraper d'une certaine façon.
Paul Goussot, je ne l'ai pas présenté, est titulaire de l'orgue Dom Bedos de l'abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux (les spécialistes apprécieront - voir le reste de sa bio par ici). Quelques petites perte de liaison avec l'écran mais globalement on peut apprécier son adresse. Très amusant de regarder ses 2 mains et 2 pieds (sans compter quelques coups de mains de son assistant comme je le disais) parcourir l'orgue les yeux rivés sur la partition. C'est d'ailleurs une des questions que me posera Alice en arrivant " comment fait il pour savoir ce qu'il fait avec ses pieds ? ".
Pendant la Passacaglia BWV 582 de Bach et la prélude et fugue en mi mineur de Mendelsshon je laisse mes pensées se promener. Je constate avec amusement que j'ai beaucoup de mal à prévoir quand le morceau va s'arrêter. Parti pour filmer 2-3 minutes je me retrouverai en a filmer plus de 6 minutes (embolisation ma carte mémoire) pensant à chaque fois qu'il en était au bouquet final ...
Puis la voix off de mon voisin annonce qu'il finira par une improvisation sur le thème provençal que tout le monde reconnaîtra sans mal (sauf les estrangers qui sont priés de demander à leurs voisins). Thème qu'il jouera une première fois rapidement avant de faire une pause qui m'a semblé très longue (une bonne minute) pendant lequel on le verra parcourir le clavier de son regard et de sa main droite, comme s'il cherchait quelque chose, avant de se lancer pour de bon dans son dernier morceau.
Heureusement que Lucie était là pour me souffler le nom de ce morceau Coupo Santo qu'elle chante régulièrement au sein de la chorale Anguelos. Par moments l'orgue me fait penser aux péplums que j'ai vu étant petit. Elle me fait penser aussi à ce concert de Charlie O à l'église Saint Ferreol. Paul Goussot vient de finir sa longue et inspirée impro ... je remonte à toute vitesse. Mais arrivé en haut, au moment où il est en train de saluer, je ne me sens de trop et ne voulant pas interrompre sa relaxation / récupération, je préfère lui laisser la paix et redescends. La prochaine fois je tacherai d'arriver assez tôt pour demander à l'avance.
Amusant de penser que ce n'était que le 4ème concert que j'ai vu ici ... les 2 autres en plus de celui cité plus haut remontant à 2018 pour le No Night in Zion de la Selah! Family et à il y a quelques mois seulement pour le festival Rock Solidaire. Un grand merci aux amis de l'orgue et à bientôt.
Un peu plus de photos par Pirlouiiiit par ici
Bonus video :
Critique écrite le 08 mai 2023 par Pirlouiiiit
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