Chronique de Concert
Paul McCartney
Paulo n'a plus rien à démontrer sur le plan musical en étant le co auteur des chansons de Beatles et en n'ayant pas à rougir de ce qu'il a fait avec les Wings ou en solo. Bien que les places soient horriblement chères (133 € !) et font de ses concerts des spectacles réservés à un certain public [j'étais entouré de cadres dynamiques à peine sortis du travail et de quelques jeunes bourgeois accompagnés de leurs parents (bonjour le coût de la sortie familiale !)], je ne crois pas non plus que Paulo soit motivé par l'appât du gain dès lors qu'il est le chanteur le plus riche actuellement (merci la réédition des CD et le jeu vidéo des Beatles) et sa fortune n'a guère été écornée par son récent divorce.
Alors qu'est ce qui le motive à toujours tourner à un âge (67 ans) où tous les français sont déjà à la retraite depuis belle lurette ? Et bien il nous le dit à plusieurs reprises pendant le concert : donner seulement du plaisir voire du bonheur à ceux qui assistent à son concert. Pour cela, Macca n'a gardé que la crème de sa discographie impressionnante, soit environ 3/4 de Beatles et 1/4 de Wings et carière solo ; ce répertoire étant agrémenté de quelques reprises comme celle de Lennon (Give peace a chance), de Harrisson (Something) et même d'Hendrix (Foxy Lady).
Et rien ne vaut d'écouter des chansons de Beatles que chantées par un Beatles, surtout lorsque c'est lui qui les chantait à l'origine. En plus, Macca a conservé intact son timbre de voix malgré les années et la fumette, et il est entouré d'excellents musiciens : l'illusion est donc parfaite. La setlist comprend idéalement les grands tubes des Beatles plutôt période post 1965 et quelques morceaux moins connus ('you can't do that' par exemple).
Macca est clairement au sommet de son art : il alterne morceaux rock (mention spéciale à 'Live and let die' et sa pyrotechnie et à 'Helter Skelter' qui ferait palir un groupe de Hard) et d'ambiance (ah 'Black bird', 'Yesterday' ou 'Michelle'), il communique vraiment avec le public (son 'petit chou') et il invoque avec émotion mais sans excès ses chers disparus (ceux précités et sa femme Linda). Et puis un concert qui dure 2H45 devient tellement rare de nos jours qu'il faut aussi saluer l'exploit physique de Macca impressionnant de souplesse et de vivacité à un âge où ses alter égos montrent davantage de fragilité (hommage à notre Johnny national en passant...).
Après plus d'une centaine de concert à mon compteur, je crois bien avoir vécu le meilleur concert de ma vie (bon allez ex aequo avec les Cure). Ceux qui l'ont vu en concert devraient partager mon point de vue, les autres n'ont qu'à se mordre les doigts...
Critique écrite le 14 décembre 2009 par Maldoror
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