Chronique de Concert
Steve Vai + Eric Sardinas
La première partie (la même que la dernière fois était assurée par Eric Sardinas, que j'ai vite fait de surnommer Joe la Sardine.
La caricature même de ce dont j'avais l'idée en tête en venant ici. Chapeau de Cow Boy avec serpent qui ouvre la bouche, plein de tatouages, une veste de cow boy digne des plus beaux patineurs artistiques, une bad boy attitude manifeste, genre je suis un vrai dur ! yeah ! sans oublier une coupe frisée gominée comme on n'en fait plus ... ça doit lui prendre un bon bout de temps pour se préparer tous les matins .. un vrai mec.
Difficilement passé la forme il reste en ce qui concerne la musique : un type qui vocifère à la Jon Spencer (que je n'avais pas beaucoup apprécié non plus à l'époque) sur un son de guitare complètement saturé (inaudible de là où j'étais placé - complètement à droite). En fait ça ressemblait à Jon Spencer mais en plus ridicule.
Du Blues Garage. Son bassiste lui me faisait penser au chanteur de AC/DC avec sa grosse voix toute calme et ses nombreuses incitations à acheter leur dernier disque (beaucoup plus fin que la scène à ce qu'il parait). Il a fini par se mettre torse nu (sacré tatouage !) et par verser un verre d'alcool par terre et le faire flamber, tout en jouant de la guitare juste derrière. Il est aussi descendu dans le public tout en jouant de la guitare, toujours sympa... Cependant, si je n'avais pas croisé par la suite plusieurs personnes me disant du bien de lui j'avoue que je vous aurais fortement conseillé de l'éviter, mais apparemment ...
Après un très long changement de scène, les lumières ont fini par s'éteindre. Ils sont arrivés à deux devant et 3 derrière. Steve Vaï masqué à la zorro , un grand chevelu blond pas tout jeune et en collants noirs à la basse, deux autres guitaristes et un batteur.
Ils ont attaqué fort avec le blond au chant. Si j'ai bien compris, ils faisaient partie du même groupe qui accompagnait avant David Lee Roth ... ça devait être un morceau de cette période.
La suite fut essentiellement instrumentale. Steve vaï sur le devant de la scène avec un gros ventilo pour lui tenir les cheveux en permanence dans le vent.
Sa tenue n'était pas tellement moins grotesque que la précédente, mais ce qui le sauve à mes yeux c'est son côté déconneur voire second degré. En effet lorsqu'il joue, il regarde les gens en souriant ou en faisant des grimaces, avec les yeux qui brillent. C'est sûr, il en met visiblement plein la vue à tout le monde (moi la guitare... mais si j'en juge par les commentaires techniques qui fusent (o! t'as vu le contre accord !) je dois être bien le seul). J'ai appris ce qu'était le taping.
Il s'est changé à plusieurs reprise pendant le concert :
espèce de casque avec pleins de lampes et de loupe,
chapeau noir avec lunettes funky et haut de torero jaune, robe noir qu'il a soulevé pour jouer de la guitare avec son pied ...
j'ai pu constater que non seulement il n'avait pas un poil sur le torse et sur les bras, mais sur les jambes non plus ... il s'épile ?
Il a joué avec sa langue, derrière sa tête, etc ....
Dans les passages qui m'ont bien plus, celui où il se fait un petit duel avec le guitariste à sa droite, le noir qui s'appelle Tony Mac Alpin je crois ...
A un moment ils font mine de se facher, jettent leur guitare dans leur dos, sautent sur l'autre et commencent à jouer avec la guitare de l'autre, tout en tournant ...
Il nous a chanté un morceau vers la fin, sinon l'autre morceau chanté le fut aussi par le bassite (à la basse à double manche !).
Ils avaient aussi cette petite guitare sèche sur pied avec laquelle ils jouaient sans lâcher l'autre.
Chose étonnante au niveau du public, pas de pogo, ni de slam ! Sulli Vaï m'expliquera par la suite que les gens sont trop occupés à regarder les doigts de leur idole... Je suis parti pendant le solo de batterie, bien content et tout en m'étant régalé.
Critique écrite le 29 novembre 2001 par Hum !
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