Accueil Chronique de concert the National (Live at the House)
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Chronique de Concert

the National (Live at the House)

Sydney Opera House - Forecourt 8 Fevrier 2014

Critique écrite le par


(crédit : Prudence Uptone)


Pas grand chose à ajouter à cette superbe chronique, si ce n'est que j'étais a 20m de la scène ce jour la et que je peux donc confirmer les propos de Pirlouiiiit. C'est d'ailleurs grâce à ce dernier que j'ai découvert ce groupe.

Il s'agissait la en l'occurrence de mon 5eme concert de The National et je m'y rendais avec une certaine appréhension et ce pour 3 raisons:

1) Contrairement a Pirlouiiiit (et bien que je partage son amour de Sad Songs for Dirty Lovers), j'ai adore Alligator, beaucoup aime Boxer, un peu moins aime High Violet et carrément moins Trouble Will Find Me, leur dernier opus que je trouve beaucoup moins raffiné que les albums précédents, beaucoup trop prévisible, avec des paroles assez "faciles" par moment, certains riffs bateau (I need my girl par exemple) et un ensemble trop "mainstream" a mon gout.

2) Après 9 ans d'attente, j'ai enfin découvert Arcade Fire sur scène quelques jours auparavant (je les ai même vu 2 fois en 48h) et pris la plus grosse claque scénique de ma vie. Après 300 et quelques concerts, la bande de Win Butler m'a fait vivre les plus grandes émotions que j'ai pu ressentir en concert a ce jour. Et j'avais donc très peur que la bande de Matt Berninger ne souffre de la comparaison

3) ma précédente plus grosse claque scénique m'avait été délivrée par the National eux-mêmes quelques années auparavant, et la encore, j'avais peur que le groupe "indie rock" le plus célèbre du monde ne soit qu'une pale copie de sa version précédente, qui s'extasiait de pouvoir jouer au Sydney City Recital Hall - un auditorium habitué aux orchestres classiques probablement 5 fois plus petit (et 1000 fois moins prestigieux) que l'Opera House.

Donc, c'est la peur au ventre que je me suis rendu a ce concert. La peur d'être déçu et de ne pas vibrer. Et cette peur est restée avec moi pendant les 5-6 premiers morceaux.

Les titres de Trouble Will Find Me s'enchainent et ne me touchent pas. Tout ceci est trop lisse, trop pro, trop calculé. Et puis petit a petit, la magie commence à opérer. Matt rentre progressivement dans sa transe que le quidam pourrait méprendre pour un mec qui commence à être bien bourre. Je rentre petit à petit dedans, tout comme lui, et Afraid of Everyone finit de me convaincre.

La fin du concert avec tout d'abord le sublime About Today avant le rappel, puis Mr November et Terrible Love que Matt chante au milieu de la foule qui se jette sur lui pour lui toucher les cheveux, les lunettes, le visage (who does that seriously?!?), et surtout le tout dernier morceau Vanderlyle CryBaby Geeks, joue unplugged avec le public qui reprend chaque couplet et refrain a l'unisson finissent par me convaincre que je viens d'assister une fois encore à un événement inoubliable. Un groupe magique dans un lieu mythique. Le genre de souvenir qu'on n'oublie jamais.

The National est toujours the National, peu importe la mesure de leur succès et la taille de leur public.