Il y a presque 10 ans, je découvrais John Mayall, qui n'était déjà pas tout jeune, sur la scène du Dock des Suds. Ce soir le revoici à l'Espace Julien dans le cadre de la tournée de ses 80 ans ... Le groupe n'a pas changé depuis son dernier passage ici même en compagnie de ce qu'il reste des Yardbirds. Il est donc accompagné de Rocky Athas à la guitare très présent et très bon, Greg Rzab plus discret mais aussi présent à la basse, et Jay Davenport qui même s'il souffle par moment derrière sa batterie fait ce qu'il faut pour que les morceaux sonnent. Bon après n'étant pas musicien je n'ai pas la prétention de porter un jugement sur leur jeu. Ce soir, l'Espace est bien plein et du coup il fait bien chaud. Je ne connais pas franchement la riche discographie de John Mayall qui se décline en une grosse demi centaine d'albums entre John Mayall Plays John Mayall (1965) et le récent Smokin' Blues (2012), je ne suis même pas spécialement fan de blues (sauf celui de Bill Deraime), mais ça ne m'empêche pas d'apprécier un bon concert de ce type de temps en temps. Et puis franchement quand à cet age on est encore sur les routes et qu'on donne des concerts comme celui là avec le sourire aux lèvres comme ce soir c'est touchant. Ce qui est... Lire la suite

L'Usine d'Istres nous accueille ce jeudi 06/12/12 dans sa petite salle du café musique pour le concert de John Mayall. On s'attendait plutôt à la grande salle vu le renom et le chemin parcouru par cet artiste qui a côtoyé quelques légendes en devenir. Peut-être un souhait de toujours pour John Mayall présent sans barricades ni garde du corps, vendant ses compilations de carrière derrière une table d'appoint, signant ses disques et rendant la monnaie. Ses vêtements, ses larges colliers hippies et indiens, sa longue tignasse blanche et son air font bien penser à un artiste artisan libre et fier de son travail. Les spectateurs se serrent enfin lorsque John Mayall se fait annoncer sur scène. John Mayall, Rocky Athas, Greg Rzab, Jay Davenport prennent place et débutent avec un medley instrumental d'une dizaine de minute alliant puissance, finesse, sonorité traditionnelle tout en cassant le rythme de très belle manière sur les transitions. Le cadeau de bienvenue est incroyable ! D'emblée la qualité des hôtes dépasse largement l'exercice de jouer des morceaux sur scène. Chaque titre est servi avec richesse, qualité, aisance... décourageant. Une base stable et solide imprimée par le sérieux Jay Davenport à qui vaut mieux... Lire la suite

"For Your Love..." (And Now, They were Two...) Chroniquer les Britanniques Yardbirds, leur rapide ascension (1962) jusqu'à la chute brutale, finale (1968 !) leur capacité à se renouveler - du Blues basique du British Blues Boom des débuts, à l'ère psychédélique qui lui succéda logiquement - leurs hits intemporels - For Your Love (65), Heart Full of Soul (65), Shapes of Things to Come (66), Over Under Sideways Down (66) - leur intense énergie sur scène et leur trio d'exceptionnels guitaristes - Eric Clapton, Jeff Beck, puis Jimmy Page, s'avère à priori facile, dense, peut-être longuet de la démonstration, mais facile ; c'est, de plus, bourré d'anecdotes savoureuses, de sombres luttes internes, de séparations plus ou moins consentantes de la part des deux parties concernées ou incriminées... Que du bon à jeter sur papier ou écran, donc ! Chroniquer les Yardbirds actuels sur scène, par contre, c'est admettre que l'on ne se retrouvera jamais que face à un duo de dinosaures, de "légendaires", de membres originaux du groupe : Jim Mc Carthy (batterie) et Chris Dreja (guitare)... Point barre ! Un duo entouré, depuis 13 années - date de leur réelle reformation ! - de jeunes et moins jeunes musiciens accros au son du groupe, à son passé, à... Lire la suite

Je vous aime John Mayall, de savoir pareillement emportée avec vous dans votre musique toute une salle subjuguée... mais comment avez-vous cette énergie ? et les solos de vos guitaristes qui vous répondent si bien ? et votre joie à tous si perceptible, de jouer ensemble et de... Lire la suite