Ne pouvant pas me résoudre à choisir entre la Meson et l'U-Percut, et parce que la premier commence en général tôt alors que le second tard j'ai décidé d'aller au deux. Je commence donc par la Meson pour assister au 3ème et dernier Jazz Explosion de Henri Florens, 3ème série de concert autour de ce grand pianiste marseillais pour annoncer la sortie imminente de son premier album solo. Après un premier en novembre dernier dédié aux femmes et au cours duquel il vait notamment partagé la scène avec Elisabeth Caumont et Marion Rampal, et un second en janvier où il a invité Olivier Temime & Jean Loup Longnon, ce week end c'était au tour de Lionel Belmondo (hier) et Samy Thiébault (ce soir). J'arrive juste avant que le concert ne commence, la salle est bien pleine (comme toujours). Gilles fait son traditionnel petit speech de bienvenue / présentation et annonce un petit changement dans le line-up. Jean-Pierre Arnaud prévu à la batterie s'étant blessé au pied il a été remplacé (je cite) "au pied levé" par Toni Rabeson. Il rappelle aussi que Samy Thiébault fut un des premiers à jouer à la Meson. Sinon, amusant de voir la réaction des gens lorsque Gilles cite le nom des musiciens présents ce soir "ô Sylvain Romano tu as entendu !" ou "ah oui... Lire la suite

Chaque année La Mesón donne carte blanche au même trio pour le choix et l'invitation d'un soliste. La formule fonctionne à merveille, chaque soirée est une réussite. Après Stéphane Belmondo, Fabrizio Bosso, c'est Eric Le Lann qui est convié cette année dans le cadre du festival Jazz Sur La Ville. Eric Le Lann : trompette Henri Florens : piano Sylvain Romano : contrebasse Jean-Pierre Arnaud: batterie Le quartet nous propose un programme classique : reprise de standards, morceaux d'Eric Le Lann. A partir de ce constat simple et laconique, où est le "plus", qu'est-ce qui fait que l'on assiste à un concert d'exception ? Le trompettiste Eric Le Lann, d'abord. Sa prestation est à la hauteur de ce que l'on espérait, tant pour le son qu'il expulse (plus tendance Baker que Davis, à mon grand plaisir), que pour l'architecture de ses solos, qui sous une apparente simplicité cachent une grande richesse, rythmique et mélodique. La supériorité d'un soliste transparaît parfois à travers des détails inattendus: ce soir, Eric Le Lann parvient à dissimuler sa fatigue (il s'est produit à deux reprises la veille, dans le cadre du festival Jazz Sur La Ville). Je ne saurai dire s'il adapte son jeu ou si celui-ci reste intègre, entier, mais... Lire la suite

Jazz Sur La Ville 5ème édition Jour 3. François Théberge est un saxophoniste québécois installé en France depuis 20 ans. Je ne le connaissais pas avant ce soir mais je fais confiance aux bons conseils de Sylvain Romano et Jean-Pierre Arnaud, artisans de sa venue ici et membres du trio monté pour l'occasion. Les deux hommes accompagnés d'Henri Florens avaient déjà donné deux concerts à la Mesón l'année dernière dans le cadre de ce festival, invitant coup sur coup le saxophoniste Olivier Temime et le trompettiste Stéphane Belmondo. Comme beaucoup de saxophonistes ténors - à croire que cet instrument attire les personnages dotés d'un sympathique grain de folie - François Théberge s'exprime avec une gestuelle fort originale. Tel un culbuto, son corps bascule d'avant en arrière et de gauche à droite, son visage jovial de personnage de comics soufflant sans relâche pour créer de merveilleux (fris)sons. C'est quatre-vingts ans de jazz qui vont défiler en deux heures : un thème des années 30 pour débuter puis Cole Porter, Thelonious Monk, George Gershwin sont tour à tour revisités par le trio. Un trio complice à l'entente parfaite. François Théberge connaît Jean-Pierre Arnaud depuis 20 ans. Ils jouaient à l'époque "pour des... Lire la suite

Après Olivier Temime hier (excellents échos de sa prestation), Henri Florens Trio invite Stéphane Belmondo. La Mesón en est à nouveau le théâtre pour l'avant-dernière soirée de Jazz Sur La Ville. Le dispositif de micros est réduit à sa plus simple expression : un petit pour le piano, un rikiki pour la contrebasse et deux enceintes symboliques. Avec un peu moins d'affluence (la salle était pleine), ils auraient même pu jouer entièrement en acoustique. La trompette de Stéphane Belmondo n'avait en tout cas pas besoin d'amplification. Puissance et fluidité du débit sur le traditionnel morceau de présentation sur lequel chacun appose son solo. Idem pour la batterie du jovial et énergique Jean-Pierre Arnaud. Dans une ambiance de franche camaraderie où humour, chambrage et autodérision sont omniprésents, "Henri a toujours autant de cheveux à 40 ans alors que moi..." (Belmondo), le trio plus un va nous offrir une heure et demie de reprises. Je découvre ce soir Henri Florens, pourtant un des pianistes incontournables lorsqu'on regarde les programmations de jazz dans la région. Ses accompagnements légers et discrets me font penser à McCoy Tyner. Sur ses soli, ses envolées font se délecter Stéphane Belmondo, les yeux clos, calé dans le... Lire la suite