Accueil Chronique album : Eagles Gift - An Astral Journey, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Eagles Gift : "An Astral Journey"

Eagles Gift :

Pop - Rock

Critique écrite le 15 octobre 2016 par Pierre Andrieu

Après avoir joué au légendaire festival Levitation, à Austin, Texas en 2014 à l'invitation des Black Angels (oui, rien que ça !), dans le cadre de Levitation France à Angers la même année et partout dans notre beau pays depuis, Eagles Gift enfonce le clou avec un deuxième album trippant au possible, An Astral Journey. Rien de surprenant pour ceux qui les ont vus en live et qui ont écouté leur premier disque, ils savaient déjà que ce très doué gang de passionnés de psychédélisme sait y faire pour bâtir des cathédrales sonores qui ratatinent immanquablement les adorateurs de Saint Jim Morrison, Alex Maas & friends, BRMC, Jesus And Mary Chain... Avant même sa sortie, la dernière production du groupe français est auréolée par la présence d'un titre, le décérébrant " Charlie's Violence ", sur la BO du dernier film en date du très culte réalisateur Alejandro Jodorowsky, Poesía Sin Fin. Une excellente idée que ce choix puisque la musique des Angevins planants est idéale pour créer des ambiances cinématographiques à la fois prenantes, torturées et troubles. Sur An Astral Journey, Eagles Gift déploie toutes l'étendue de ses talents en enchaînant les morceaux tour à tour purement psyché, très rock 'n roll, limite shoegaze (avec quelques sons à la My Bloody Valentine), voire psyché surf. Les - nombreux - points forts qui emportent l'adhésion sont la voix grave et anxiogène du chanteur (qui officie également dans le très bon combo nordiste de post punk John Doe, vu avant un concert dantesque d'Eagles Gift au Joker's Pub à Angers en ouverture de Levitation 2015), les guitares particulièrement vénéneuses, les synthés menaçants et la production ultra chiadée. Comme sur le final, " Another Earth ", un dérapage superbement ésotérique de plus de 7 minutes avec voix de pythie complètement folle (à faire froid dans le dos !), le genre de truc qui irait bien sur la scène d'orgie droguée macabre dans le cimetière au cours du film Easy Rider de Dennis Hopper. Voilà, c'est bien ce qu'on disait, tout ceci est parfaitement adéquat pour provoquer des flashs psyché sur grand écran, et partout où l'auditeur peut se faire transpercer par la puissance évocatrice des compositions...





Liens : www.facebook.com/eaglesgiftmusic, twitter.com/EaglesGift_, www.facebook.com/modulordistribution, www.facebook.com/wildvalleyrecords.

30 septembre 2016 (Wild Valley Records / Modulor)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 15 octobre 2016 par Pierre Andrieu
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