Accueil Chronique album : The Mars Volta - Scab Dates, par Philippe
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Critique d'album

The Mars Volta : "Scab Dates"

The Mars Volta :

Autres / Borderline

Critique écrite le 07 décembre 2006 par Philippe

Voici encore un disque suicidaire à chroniquer, surtout en connaissant mal le groupe, mais tant pis, la tentation est trop forte. The Mars Volta, apprend-on sur les sites de fans (cf infra) qu'on devine peu nombreux mais sévèrement accros, est une formation jazz/rock à géométrie variable, qui s'articule depuis 2001 autour de deux chevelus assez barrés : un leader guitariste et compositeur, appelé Omar Rodriguez-Lopez et un chanteur et parolier appelé Cedric Bixler-Zavala, anciens membres du groupe At the Drive In.
Ce disque est un live paru en 2005, reprise de chansons dont je ne connais pas la version studio. Quoi qu'il en soit il semble que le groupe improvise la plus grande partie du temps et fonde toutes les chansons ensemble. En effet, il n'y a aucun répit apparent dans l'enchaînement des titres, même si des thèmes apparaissent, disparaissent pour revenir plus loin (au point qu'il est difficile de dire s'il y a 3 titres - selon les aficionados - ou 12 titres - selon mon iPod).
Quelque part entre la furie sonique du Led Zeppelin des débuts (avec une parenté vocale certaine sur cette voix, archi-reverbérisée et fascinante), les délires free-jazz de Magma (avec des titres imprononçables), le concert est ponctué de soli de guitare aussi virtuoses que passionnants, de délires vocaux, de bruits blancs, de ruissellements d'orgue, d'une batterie furibarde et en roue libre. A des passages stratosphériques et floydiens, succèdent des murs de son à la Mogwai et des passages furieusement rock psychédélique, des digressions funk ou prog...
Le tout forme un magma sonique, un trip presque psychotrope - on imagine sans mal que les musiciens partent très, très loin, avec ou sans catalyseurs chimiques. The Mars Volta est incontestablement un groupe à découvrir de toutes urgence pour tous ceux qui sont lassés du rock formaté single et regrettent les expérimentations des 70's... Le chanteur invite à la fin chacun à rentrer chez lui et à prendre un bain - si on y a survécu, on peut aussi réécouter directement ce disque étrange, déconcertant et finalement... énorme.
(2006)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 07 décembre 2006 par Philippe
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