Chronique de Concert
Bird in Shell
Ce soir j'ai réussi à sortir suffisamment tôt pour aller chercher les enfants et même manger des peleminis avec eux avant de repartir, seul cette fois, au Lollipop. Pour être honnête j'avais un programme un peu ambitieux puisque je comptais commencer par ce showcase de Bird in Shell avant de passer à la Baronne où le Vortex et donc Concertandco annoncait Parade puis éventuellement au Dar Lamifa pour voir un bout de Farouche Zoe ou Johnny Marre avant de finir à la Meson avec La Nose ... ce qui me faisait quand même rater pas mal de trucs comme Velvetine au Leda Atomica Musique notamment.
Dehors il ne fait pas très beau, il a même plu ... d'ordinaire avec un peu de pluie ou un peu trop de vent on peut facilement diviser le public par deux. Mais pas ce soir. Il y a du monde et comme à chaque fois que c'est le cas ça fait plaisir pour le groupe, pour le lieu et même pour le public, surtout quand semaine après semaines voire année après année on retrouve les mêmes têtes qui passent de reconnues à connues avant de devenir familières.
Ce soir Bird in Shell est là pour défendre son (mini) album Mad fishes (6 titres). Comme à chaque fois que je suis en retard je me faufile devant -ou je retrouve Catherine et Philippe) et je jette un œil à la setlist (qui contient beaucoup plus de 6 titres !) pour voir si je suis très en retard ou si je suis à peine plus en retard que le groupe.
Cette fois ça va j'arrive je crois au 4ème morceau. En tout cas je suis là pour Desire un nouveau morceau (pas encore sur disque) qui sonne tout aussi bien que celui auquel je viens d'assister. J'ai toujours un peu reproché au groupe son côté statique contrastant pas mal avec l'énergie qu'on imagine à l'écoute de leurs morceaux sur disque. Ce soir je n'ai pas cette impression. Certes Frédéric (basse) est plutôt concentré sur son manche ou ses pieds et Pierre Marie aka PiM (chant guitare) ne s'éloigne pas trop de son micro, mais ce soir je ne ressens pas cela comme un manque.
>Ca sonne bien et précis. A l'image du batteur, Mario, que je découvre (oui je ne les ai pas vu depuis 2011 au Poste à Galène) et qui complète parfaitement ce trio de power pop rock comme il n'y en a finalement pas beaucoup à Marseille (je ne parle pas que de leur longévité exceptionnelle là). C'est entrainant, pop anglo-saxonnes à mort (des deux côtés de l'atlantique). Je pense en vrac à Supergrass, Robbers on a High Street, les Strokes, aux Bluetones, aux Beatles (et plus exactement à She's so heavy en entendant ma montée de So Many times) ... bref que du bon.
Le groupe, qui s'exprime par PIM a l'air surpris qu'il y autant de monde et le dit : "il y a même des nouvelles têtes !"). Ce dernier est plutôt touchant dans ses prises de paroles sincères et spontanées "tout le monde va bien ? chouette, c'est le principal !". Quelques blagues aussi sur la chemise conger conger de Fred puis sur les congés ... une tentative après Dead zone de repérer l'homme qui se cache derrière Ganache records (promis Fabien je n'ai pas vendu le morceau).
Le seul truc un tout petit peu dommage c'est que par moments, la voix était un peu en retrait par rapport aux instruments. Petit clin d'œil à Mathias (un ancien batteur du groupe, présent dans la salle). Puis une petite explication de texte sur Into a hole qui parle des mines en Afrique où sont extraits les minerais qui servent à nos désormais si précieux téléphones portables qu'on est capable de prétendre qu'on ne connaît pas le prix écologique et humain que certains payent (il le dit beaucoup plus discrètement mais je l'ai pris comme ça).
Dans le public je reconnais un des musiciens des Wayners qui a l'air d'apprécier lui aussi (c'est vrai que ça ferait un beau plateau). Les deux derniers morceaux du set Miss you puis Dangerous Love seront autant d'occasion d'apprécier l'adresse de PiM à la guitare. Le groupe ne se fera pas trop prier pour jouer un 12ème titre en rappel Iceberg in the mist (j'ai cru à un moment qu'ils allaient finir par une reprise de Arctic Monkeys).
Le showcase vient de finir il est 20h40, je n'ai pas vu le temps passer ... Je sens qu'il va falloir que je revoie mes ambitions à la baisse. Je tente la Baronne, un peu surpris que personne n'ai l'air de s'y précipiter, ce que je comprends en arrivant devant (Parade a annulé la date après le bouclage du dernier Vortex apparemment). Je ne tente même pas le Dar Lamifa et fonce à la Meson pour La Nose.
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Critique écrite le 22 janvier 2020 par Pirlouiiiit
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