Chronique de Concert
HANK! + Allister Sainclair
En plus, dans le cas de HANK!, je connais les 3 lascars qui sont sur scène en ce jeudi frisqué. Je les avais loupé lors de leur dernier concert marseillais à l'Embobineuse et j'étais impatient de les voir en live sachant qu'ils venaient de se taper une mini-tournée en France le moi précédent.
Donc HANK! est un projet de Julien Hô Kim (machines) accompagné d'Eddy Godberge (Cavaco électrique) et Christophe Gremiot (Basse). Je disais donc que je les connaissais mais pas du tout dans un contexte live (à l'exception d'Eddy mais qui fait lui aussi bien d'autres choses). Je ne ferais pas la liste de ce qu'ils font ou sont capables de faire mais en tout cas, ce projet s'annonçait bien sur scène.
Le projet HANK! est la mise en musique des poèmes de Charles Bukowski, enregistrés par lui même (" Hank " étant un de ses nombreux pseudonymes en tant qu'écrivain). Musicalement, la rencontre des sons hip-hop/electro de Julien Ho Kim, au Cavaco punk d'Eddy Godberge et au groove hypnotique de Christophe Grémiot, répond à la voix de l'auteur désabusé par une tension électrique du plus bel effet.
J'ai loupé le premier quart d'heure et quand je rentre dans la Machine quelque peu enfumée (mais qui pour le coup colle bien à l'ambiance de HANK!) le décor est planté : une ampoule au centre, réagit aux textes tandis que les 3 musiciens en noirs envoient la sauce. Avec la fatigue, le retard et le son légendaire de la Machine (comprenez = désastreux), j'ai du mal à rentrer dedans, j'avoue. Mais peu à peu (peut-être du à leur setlist), les morceaux gagnent en puissance et deviennent de plus en plus efficaces. C'est une musique tendue qui vient vous frapper régulièrement sous forme de vagues sonores parfois en total contre-point de la voix.
Une forme de transe s'installe. Ce qui me fait dire que dans ce cadre, inutile de parler de quoi que ce soit entre les morceaux et tant-pis pour les paroles ou au diable les interrogations sur ce projet atypique. C'est sale, rugueux, maitrisé et punk à la fois ...Mais vous pouvez mettre l'étiquette que vous voulez car ils arrivent à créer un décor sonore qui laisse libre cours à votre propre représentation de l'Amérique, de la nuit, d'une certaine époque désabusée, d'une certaine attitude révoltée ... (la liste est longue).
Cela aurait mérité un beau son, et de belles lumières pour accentuer cette ambiance si particulière pour accentuer le coté radical de la démarche. Belle performance tout de même.
Après la soirée n'était pas fini ... malheureusement, j'ai du partir sur les premiers morceaux d'Allister Sainclair qui semblait bien s'amuser avec ses machines pendant que je claquais les bises et tentais d'éviter un dernier petit coup à boire avant la route.
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Critique écrite le 19 décembre 2017 par Lacrymoboy
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