Chronique de Concert
Kid Francescoli + Camel Power Club
20h09 après avoir échangé avec Patrick je me précipite dans la grande seul, conditionné par des années de concerts qui commencent à l'heure annoncée (voire même avant quand il y a une première partie) .. pour trouver une salle quasiment vide ! Note pour la prochaine fois avec la nouvelle équipe 20h sur le site ne veut pas dire 20h sur scène ; je m'étais déjà fait avoir hier au théâtre de l'Oeuvre pour H-Burns où le concert avait commencé vers 21h (voir chronique par ici)
Là à 20h13 et il n'y a toujours personne aux consoles. En plus Patrick m'a dit qu'il y avait une première partie. J'ai du coup même l'embarras du choix entre me caler au pied de la scène un peu à droite ou un peu à gauche du pied de micro principal. Je choisirai gauche. Ça se remplit doucement. Toujours un peu énervant et l'impression d'avoir été pris pour un idiot. J'aurais pu traîner un peu. Du coup je regarde un peu le public dont la moyenne d'âge est plus élevée que ce que je pensais. On est loin des 900 attendus (en effet c'est complet) mais à 20h22 les premiers fans avec leurs bières.
20h26 la bande son augment de volume alors que le public se densifie. Je peux observer que le débit au bar est nettement plus important qu'avant (puisque j'en suis aux comparaisons entre le avant et après la reprise de l'Espace par la La Responsabilité des Rêves). Autour de moi ça porte des T-shirt Placebo et ça discute du dernier concert de La Grande Sophie. On est loin du public lecteur du Vortex ...
Comme je m'ennuie je note tout ce qui me passe par la tête comme vous pouvez le lire. 20h38 je passe en mode économie d'énergie car presque plus de batterie. Je cherche si il n'y a pas un autre soir où je pourrai revoir Noël Ensemble dans sa version Minimum et essaie d'analyser pourquoi j'ai été déçu par leur concert à la Criée (voir chronique par ici) ... 20h40 l'intensité lumineuse baisse et la première partie non annoncée,ce qui est toujours un peu gênant surtout quand on a attendu, arrive.
Il s'agit d'un duo (en tout cas sur scène ce soir) guitare (Léonard Bremond) synthé (Léa Courty) du nom (que je n'avais pas compris tout de suite) de Camel Power Club dont ce n'est pas le premier passage puisqu'ils sont déjà venu dans le cadre de soirée Borderline. Mon premier réflexe a été de penser qu'ils faisaient une musique électro pop tout à fait dans la lignée de celle de celle de Kid Francescoli. Peut-être un peu moins électro.
Une première chanson en anglais avec un chant aérien plutôt planant dans une ambiance bleue, puis une rouge, puis une violette où elle siffle ce qui amène une petite originalité, une nouvelle rouge plus enlevée avec un Shake it all plus nerveux que dans leur clip. Pas hyper expansifs sur scène, plutôt timides mais complices ils auront enchainé quelques "chansons" et "boum boum" à la French79 comme ce Sankara (j'avais noté "100 carats") dont ils annonceront avoir des vinyles.
A 21h15 Léonard remercie Léa de l'avoir accompagné et dès qu'ils ont quitté la scène le gros rideau se ferme pour cacher le changement de set. La fosse de l'espace et ses gradins sont maintenant plein à craquer. Il fait chaud et j'enlève mes 2 couches supérieures. A 21h30 le rideau et nous donne à voir le podium avec à gauche la basse de Andréa Durand, au centre les machines de Mathieu Hocine et à droite la batterie de Raphaël Léger
Le trio est de passage à la maison au milieu de la tournée mondiale Sunset Blue Tour qui finira en avril à Los Angeles. Que de chemin parcouru pour ce groupe que j'ai vu pour la première fois 2004 (voir chronique par ici) à l'époque où Mathieu était le leader discret mais affirmé de ce qui ressemblait plutôt à un super groupe pop. Depuis il s'est imposé comme un des artistes marseillais incontournables de pop électronique (je me souviens toujours de mon émotion de l'entendre à la radio dans un restaurant à Washington il y a quelques années).
Effectivement avec quelques tubes radiophoniques (je devrais plutôt dire "internetiques") repris dans pas mal de pubs comme Moon ou ce Blow up que j'avais même emprunté pour une présentation de la fac de Pharmacie. Plusieurs changements de line-up live au fil des années pour arriver à ce trio vraiment efficace sur scène.
En, effet pas hyper fan de ce genre de musique en concert car pas assez organique à mon gout, je me suis lentement mais surement laissé emballer par le concert. J'ai d'ailleurs arrêté de prendre des notes. En effet grâce à Raphaël à la batterie pour faire des boum boum en vrai (un peu comme chez Nasser) et à Andréa super présente au chant, à la basse, à la danse difficile de s'ennuyer.
Sans oublier son sourire et même ses grimaces qui donne un côté intime et complice à leur prestation. Et si au début le concert était plutôt propre et un peu posé, assez vite il prendra une autre tournure, Mathieu allant jusqu'à enlever sa veste en cuir serrée pour laisser flotter sa chemise hawaïenne et venir au contact des premiers rangs. Bref beaucoup plus nerveux que sa prestation filmée pour/par Arte (voir par ici)
Pas mal d'interaction avec le public. Ses grands classiques joués bien évidemment, la découverte de nouveaux morceaux pour moi, notamment certains qui tirent avec réussite vers le funk, le tout servi par un jeu de lumière relativement simple mais là aussi très efficace. Bref contrairement à ce que j'aurais pu imaginer avec un début de soirée poussif, je suis resté jusqu'au bout en ce samedi soir plutôt que d'aller voir aussi d'autres concerts) comme le prouve la traditionnelle photo et la vidéo de fin de concert que fera Mathieu avec son téléphone.
photo by Mathieu Hocine
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Critique écrite le 24 décembre 2023 par Pirlouiiiit
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