Chronique de Concert
Marta Ren & The Groovelvets + Papa Rooster


La première partie est assurée par les Marseillais de Papa Rooster qui tourne depuis quelques années mais que votre chroniqueur découvre sur scène pour la première fois. On a d'emblée de la sympathie pour ces musiciens honnêtes dans son groove, et même si le concert est quasi composé de reprises, elles sont plutôt agréables à l'oreille.

Coté classiques, on a droit à "Blame it on the boogie" des Jacksons, "Bad Girls" de Donna Summer, deux Stevie Wonder pour le prix d'un ("I wish" puis "sealed signed delivered").

Deux morceaux plus récents complètent la setlist avec le "Uptown Funk" de Mark Ronson et le "Valerie" des oubliés Zutons (popularisé par le même Mark Ronson avec feu Amy Winehouse).

On tique un peu sur l'accent de la chanteuse, malgré un timbre agréable, mais dans l'ensemble on passe un bon moment et on apprécie les facéties du saxophoniste et ses danses incongrues, avant que la plupart des musiciens finissent le concert dans la fosse pour un dernier titre instrumental.

Après un changement de plateau bizarrement au son d'un album des Kills (qu'on est pas prêts de voir à Marseille), c'est au tour de Marta Ren & The Groovelvets de faire danser les quelques centaines curieux à avoir bravé le froid glacial ce week-end.

Leur premier album "Stop Look Listen" sorti l'an dernier est de ces plaisirs simples et légèrement régressifs (il aurait pu sortir sans problème dans les 60's) de l'an dernier et on était à peu près sûrs de voir un bon concert, alléchés par un bouche à oreille lors de leur passage aux dernières Transmusicales.

Sans surprise, ce fut le cas, parfait pour les amateurs de black music après Cymande et Cody Chesnutt à la fiesta des suds, et en attendant le retour de Martha High également à l'espace julien.

La chanteuse rousse incendiaire et ses 8 musiciens venus du Portugal font une musique festive et classe, avec quelques titres de haute volée comme le single "I'm not your regular woman", "It's today" ou encore "Release me".

Cette Marta a la voix et une énergie assez redoutables, façon pile électrique, rarement à sa place, elle danse, taquine son groupe voire simule une dispute de couple avec le guitariste.

L'ambiance est au rendez-vous avec un public désinhibé à souhait, le show est des plus classiques mais de qualité. Pour la ballade "So long", la rousse incendiaire est assise devant la fosse et rivalise de sensualité, et sera également allongée tout comme certains musiciens sur un autre titre, non sans une certaine malice.

Au rappel elle rappelle qu'elle a commencé dans une formation au style légèrement différent et retourne les derniers indécis avec un rocksteady ultra remuant. Bref au final c'est un régal pour les yeux, les oreilles et les hanches, une très bonne pioche du Molotov qu'on peut féliciter.

Un groupe détonnant mais inconnu du grand public, avec le confort et l'acoustique de cette salle, ça change un peu des noms vus et revus dans le coin, bravo à eux et à Marta et ses Groovelvets bien sûr.
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Critique écrite le 16 novembre 2017 par Sami
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