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Chronique de Concert

Neil Young

Zenith Paris 4 juin 2009

Critique écrite le 07 juin 2009 par bebert2014

Un concert qui m'a vraiment laissé personnellement sur ma faim,j'en donne ici les raisons:

primo, cela m'aurait paru plus réglo de la part des organisateurs et de Neil Young lui-même d'annoncer carrément la couleur lors de la promotion de cette tournée européenne 2009 et de signaler clairement que la quasi intégralité des morceaux joués allaient être tirés de son répertoire des années soixante-dix et majoritairement de ses standards les plus connus, les plus rabâchés (dont certains plaisent à un large public mais qui perso me filent des boutons comme par exemple "Rockin' in a free world" qui d'ailleurs date des eighties). Le son ne m'a pas vraiment plu,un gros son certes mais par trop uniforme, un son rock carré assez formaté "blockbusterisé" qui s'éloignait trop du son caractéristique du loner et du Crazy Horse des seventies qui avaient la magie de produire un son puissant et fragile à la fois (un son et une façon de jouer proche du jazz et de ses rythmes syncopés).
Tout çà sentait quand même un peu trop la promotion de son coffret archives (Business is business !).

Ce concert s'adressait plus à un large public qu'à ceux comme moi qui apprécient le côté plus noir et plus underground de Neil Young avec ses albums tel "On the beach", "Reactor", "Mirror Ball", "Ragged Glory", "Greendale", "Living with war", "Chrome dreams II" et même son dernier très garage "Fork in the road". En tout et pour tout en deux heures de concert,un seul et unique morceau issu de ce répertoire, "get behind the wheel" (tiré du dernier album) et cela m'a d'autant plus énervé que c'est bien lors de l'exécution de ce morceau que j'ai senti enfin une réelle implication et de la vie de la part des musiciens, la vie la plus "sincère" étant tout de même celle qu'on vit dans le présent ou dans l'incubation de projets récents et Neil Young n'en manque pas (avec un nouvel album par an, et beaucoup dans les récents que perso j'adore par leur spontanéité et intensité,leur ferveur blues attaché au seul et essentiel plaisir de jouer dénué de préoccupations commerciales ). Cela m'a attristé et barbé de le voir lui et ses musiciens faire la dictée d'une set liste "grand public" poussiéreuse qui a fait certes sa gloire mais qui n'est, j'en suis certain, pas le poumon actif de son élan créateur actuel. Avec les multiples périodes et albums de Neil young, certains chefs d'oeuvre pour les uns ne le sont pas pour les autres et vice-versa et ce soir là Neil Young s'est visiblement plié (malgré lui because business is business ?) à contenter un camp ultra-majoritaire présent au Zénith pour décevoir quelques fous de musiques bien barrées comme moi. Allez jeter un œil sur la vidéo filmée il y trois ans lors de la session studio de l'album "living with war", il y a là Neil Young entouré de son bassiste et batteur et ensuite d'un chœur de cent personnes, qui communiquent une ferveur, un plaisir créatif et une énergie que je n'ai pas retrouvé lors de ce concert où Neil Young faisait certes le show (mais est-ce cela vraiment créer ?) et où ses musiciens semblaient passablement s'ennuyer.

En résumé, ce concert m'a paru vraiment "forçé" avec en plus un public déjà tout acquis d'avance à l'entreprise formatage des vieux "tubes" bien nostalgiques d'où un profond malaise ressenti par mon âme épris d'un peu plus de folie que cela, celle notamment que je perçois intimement dans son dernier album. Allez tiens pour me réconcilier rapidement avec Neil Young et ses excellents musiciens, je vais réécouter cet après-midi à fort volume-tout en continuant la construction de ma maison en paille située en pleine cambrousse en Auvergne (tellement loin de l'ambiance du Zénith parisien !)-son dernier "Fork in the road", avec la voix bien hargneuse comme j'aime de Neil, des guitares bien rugueuses et fluides qui scandent les riffs avec multiples micro-détails à la Canned Heat en arrière plan,une rythmique bien lourde et obsédante, un orgue du plus bel effet, des chœurs mélodieux,cristallins et haut perchés... Encore un de ces albums bien particuliers et parfaitement autonome (telle sa fameuse voiture marchant à l'électricité !) de Neil Young, à l'opposé total du concert auquel j'ai assisté ce jeudi 4 juin 2009.

> Réponse le 12 juin 2009, par Mister Jay

Quelle suffisance dans ces propos. en gros, tout le monde sont des blaireaux sauf moi parce que je suis le vrai fan de Neil young ! Et bien non, je ne suis pas d'accord et moi j'ai vu un excellent concert de Neil Young et ça ne me dérange absolument pas d'écouter une enième versin de like a hurricane, heat of gold ou de rockin in a free world. comme je n'ai pas eu l'impression que Neil young fut tellement ennuyé de faire une set list pour nous ressortir ces vieux tubes. et j'ai eu l'impression même qu'il s'amusait beaucoup. Bref chacun son point de vue mais là j'ai été obligé de réagir  Réagir


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