Chronique de Concert
Shame & They Hate Change
Le rendez-vous pour voir Shame au Cabaret Sauvage était pris de longue date, pour l'occasion les copains de l'Ile de Ré faisaient le déplacement s'enfilant un aller-retour express rien que pour les beaux yeux de Charlie Steen ! Après avoir désespérément cherché dans le parc de La Villette de quoi boire une pinte, nous nous aventurâmes le long du canal de l'Ourcq où par miracle une terrasse ensoleillée nous tendait les bras. Après avoir disserté sur les choses de la vie, nous vîmes sortir du bar Sean Coyle-Smith qui se dirigeait vers un groupe de jeunes mecs ! S'approchent alors de nous Charlie Steen et Charlie Forbes... La probabilité qu'une telle rencontre se produise était mince et pourtant que de jeunes anglais trouvent le seul bar aux environs du Cabaret Sauvage ne me surprend guère ! Nous voici donc face à eux, leur témoignant notre enthousiasme à l'idée de les revoir sur scène pour le concert du soir.
Le moment tant attendu étant arrivé, c'est le cœur empli de joie que nous retrouvons les amis parisiens dans la salle où They Hate Change m'a littéralement embarqué dans leur Hip Hop énergique et sans artifice. Une première partie qui a permis de chauffer à blanc un public déterminé à passer une bonne soirée !
Puis, Shame arrive sur scène, costume cravate pour Charlie Steen, accoutrement qu'il ne conservera que sur 3 titres, laissant au fil de son effeuillage apparaître son torse juvénile. Le ton est donné, mes camarades de fosse et moi-même allons mouiller le maillot ! L'ouverture se fait par deux titres du dernier album, " Food for Worms ". Si l'énergique " Fingers of Steel " nous met d'entrée dans l'ambiance, qu'" Alibis " continue de faire monter la température, c'est clairement sur " Concrete " que la terre tremble ! Sur " Tasteless ", ça bouge sur scène et ça explose dans la fosse !
Steen goute à son bain de foule habituel à l'instar de James McGovern de The Murder Capital au Trabendo quelques semaines auparavant. Au final, c'est un concert de Shame équilibré, empruntant 7 titres au très réussit dernier album " Food for Worms ", 5 au premier et peut-être mon préféré " Song of Praise " et enfin 4 titres à " Drunk Tank Pink ". Un show d'une vitalité inouïe, maitrisé et punk à la fois, 16 titres enchainés sans rappel, un tout schuss sur piste noire qui nous laisse groggy et euphorique. Après 3 albums en 5 ans, et une trentaine de titres, ces 5 gars-là montrent également une très grande maîtrise du live. Un truc à ranger sa gratte au fond du placard pour ne plus jamais y toucher ! La tournée européenne des Anglais au taquet se clôturera le 28 avril à Londres, avant de se poursuivre aux Etats-Unis et au Canada de mai à octobre.
Critique écrite le 23 mars 2023 par Sébastien Lopez
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