Chronique de Concert
Silver Gallery
Un beau samedi sur Marseille, avec un après-midi à jouer le figurant sur le prochain clip des Johnny Barrel à la Maison Hantée, une fin de journée sur le son de la tarentelle sur la Plaine en prévision du Carnaval du lendemain, un début de soirée au Leda Atomica pour ce concert de Silver Gallery, avant de finir à la Dar pour le Bal des Postiers, en soutien aux grévistes du secteur. Le Leda est toujours aussi accueillant, que ce soit par l'hospitalité de l'équipe constituée de plus ou moins vieux routard.e.s de la scène rock, que par la joliesse du lieu et la qualité de leur son, ingé et matos étant souvent au top.
Les Silver Gallery écument la scène marseillaise depuis une quinzaine d'année maintenant. Si j'en crois leur bio, ils délivrent du "sludge", quelque chose comme du métal lent viscéral et obsessionnel (c'est pas parce que c'est ma première chronique après un arrêt de 10 ans d'écriture que je ne vais retomber dans mes tics langagiers (bordel)). Le quatuor basse, batterie, guitare et chant flirte plus avec la névrose que le batifolage printanier. Basse plombée et saturée, batterie lente et pesante à la fois, guitare qui ajoute à la transe tribalo-lovecrafto-industrielle en dessinant des motifs répétitifs ou des passage plus stridents.
Leur musique est clairement hypnotique tendance sourde menace. A cela s'ajoute un chant guttural et écorché, qui s'accompagne d'un regard profond qui tutoie la folie. Etant peu doué en ingliche, j'entrave que dalle aux textes (mais à priori ça parle de cannibalisme), sauf le dernier, le seul en français, qui déploie un plaidoyer situationniste anti-travail sur une bande son tellurique. Le public en redemande, ce qui est largement mérité pour leur set des plus prenant.
Critique écrite le 21 mars 2023 par mystic punk pinguin
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