Chronique de Concert
Springsteen
Nous arrivons à Bercy, après avoir dégusté une bière (évidemment...), la salle est archi-comble (à savoir que les places se sont vendues en une matinée) et que c'est probablement le concert de l'année auquel nous allons assister.
21 heures, salle dans le noir, scène allumée, ils arrivent. Par petits groupes, ils rentrent dans la salle, j'ai la chair de poule rien qu'a repenser à ce moment, j'ai le boss, le patron des patrons dans ma ligne de mire... Mission : en profiter et ne rater aucunes miettes du spectacle. Ils attaquent directement par le single du dernier album "The rising" et une introduction au synthétiseur qui diffère de l'album, le ton est donné, le son est énorme. Enchaînement sur "Lonesome day", futur tube en puissance. SPRINGSTEEN est à la hauteur de sa réputation, un grand bonhomme. La foule est en délire, "No surrender" puis "Darkness on the edge of town" viennent nous rappeler que le boss a trente ans de carrière derrière lui... Peu d'artifices sur scène, ils n'en ont pas besoin. Le E street band est impressionnant, la meilleure formation qui existe sur le marché musical actuel, Steven "Miami" Van Zandt à la guitare joue avec une puissance rarement égalée, Max le batteur la joue cool alors que Clarence Clemons le saxophoniste est aussi bon qu'il est imposant. A noter la présence de Patti Scalfia, guitariste, choriste et femme du boss. C'est le moment des chansons du dernier album, "Empty sky" fabuleux dans le silence de Bercy réclamée par le chanteur avec son harmonica, puis "You're missing", le 11 septembre est très présent et cela se ressent... atmosphère de recueillement. Ambiance franchouillarde sur " Waitin' on a sunny day" acoustique ou Steven chante avec le boss qui fait hurler le public. "Promised land", "Words apart" et ses sonorités indiennes puis arrive le moment fort du spectacle... "Badlands". J'ai rarement vu Bercy reprendre en c--ur une chanson de la sorte. Monumental, j'en ai gardé trois jours d'extinction de voix ! Les musiciens sont présentés sur "Mary's place" ou Bruce fait chanté une fois de plus le public, la version durera plus de dix minutes, ovations incroyables pour Steven et Clarence. "Countin' on a miracle" bien rock suivi du calme et superbe "My hometown".
L'heure des rappels arrive déjà (il y en aura 2), le boss semble enchanté de retrouver son band pour cette tournée. "Dancing in the dark" et le très grand "Ram Rod" de l'album "The river" sont joués avant l'incroyable "Born to run", premier hit de Bruce (1975). Il parle en Français et annonce que la chanson qui suit parle de la guerre mais que ce soir il l'a chante comme un message de paix, il hurle "one, two, one, two, three, four" puis "Born in the USA" retentit, je ne pensais pas entendre cette chanson en direct un jour dans ma vie. Il joue la version rock, magnifique... Bercy brûle ! Le set se finira par "Land of Hope & dreams", alors que précédemment, il aura interprété "My city of ruins", dédicacée aux victimes du 11 septembre tout comme le dernier album. Unique regret, il n'a pas chanté "The river" et "Thunder road", mes chansons préférées.
En résumé, 2 heures 40 de concert où le public fini sur les rotules, mais quel spectacle. Bruce joue aussi bien de la guitare que de l'harmonica, du piano et en plus il chante bien, mâchoires serrées. Et il met une ambiance de feu, une bête de scène. Le meilleur de ma vie avec U2 et REM. Cela va être dur de faire aussi bien...
Critique écrite le 16 mars 2010 par diego33
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