Chronique de Concert
The Murder Capital
Trois ans ont passé, le Café de la danse a laissé place au Trabendo, La Bastille à La Villette, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. 17 titres enchaînés sur 1h30, 6 du sublime "When I have fear" et 11 du plus contrasté deuxième et dernier album : "Gigi's Recovery". "Existence" ouvre le bal, il fait partie des titres les moins convaincants mais il permet d'entrer en matière avec la promesse du meilleur à venir. "Crying", termine le tour de chauffe et voici que frappe le très dansant "Return my head" et son refrain qui ne nous lâche plus ! Arrive "More is less" et la fosse laisse éclater son allégresse. L'élégant "The Stars Will Leave Their Stage" et sa ritournelle électro? suivi du fabuleux "For Everything"? me font me sentir à ma place ! Le quintette nous embarque entre rugosité et douceur, fulgurances et retenue.
"Belonging" me fait redescendre un peu sèchement du nuage sur lequel je m'étais installé. Un de ces titres de "Gigi's Recovery" que j'ai encore du mal à apprécier, mais l'ombre au tableau est rapidement chassée par "On Twisted Ground", une ballade sombre et soyeuse. "The Lie Becomes The Self" : serait-ce le moment d'aller chercher une mousse ? "A Thousand Lives" et "Gigis Recovery" ne nous permettent toujours pas de sauter au plafond, mais ne boudons pas ces jolis moments. Les attentes sont grandes lorsqu'on sait de quoi sont capables ces gars-là. Et d'ailleurs comme pour se rappeler à mon meilleur souvenir, les Irlandais enchaînent "Green & Blue", "We Had to Disappear" et l'énorme "Feeling fades", titre sur lequel James McGovern va goûter à un bain de foule en fosse, pour le plus grand bonheur des agités.
"Only Good Things", 1er single du dernier album, est relevé juste à temps d'un "Don't Cling to Life" sauce piquante ! "Ethel", une des réussites de "Gigi's Recovery", vient conclure cette belle soirée qui à n'en pas douter en appellera d'autres. Pour celles et ceux qui n'ont pas eu la chance de les voir sur scène, une séance de rattrapage et prévue le 27 Août au festival Rock en Seine !
Critique écrite le 22 février 2023 par Sébastien Lopez
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