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Chronique de concert Yemángo, Old Sound Makers, Plain Men (Solidarité Turquie-Syrie)
Jeudi 25 avril 2024 : 6240 concerts, 27085 chroniques de concert, 5412 critiques d'album.
Chronique de Concert
Yemángo, Old Sound Makers, Plain Men (Solidarité Turquie-Syrie)
Pas toujours facile les concerts du dimanche soir ... En effet quand arrive 18h le dimanche pour moi c'est plutôt le moment où je réalise que je n'ai pas assez (ou du tout) bossé et que la semaine va être rude. Celui ci ne fait pas exception mais cela fait des années que j'essaie de voir Louis l'Insolence et c'est lui qui m'a donné le détail de cette nouvelle soirée de soutien aux victimes des séismes qui on récemment frappé la Turquie et la Syrie ... 2 bonnes raisons de faire un petit effort.
Concert annoncé à 20h, je n'arrive que vers 20h40. En passant devant l'écran géant du bar d'à côté j'ai la bonne surprise de voir qu'il y a plus de monde devant le Molotov que devant le match (de l'OM pourtant). Par contre lorsque j'arrive devant les 2 personnes du Secours Populaire qui tienne la caisse à dons j'ai la moins bonne surprise de découvrir que Louis l'Insolence vient de finir. Caramba encore raté ... Je m'en excuserai auprès de Lionel (son vrai prénom) et nous passerons un moment dans la soirée à discuter de ses autres projets musicaux plus expérimentaux / contemporains dans la veine de Cbarré au sein duquel je l'avais découvert en même temps que la Meson ... en 2006.
Le groupe suivant est déjà sur la scène et ne tarde pas à attaquer. Ils sont 4 ; de gauche à droite : un contrebassiste, une chanteuse avec des maracas, un guitariste / chanteur, et un percussionniste. C'est elle qui prend la parole avec sa double casquette " secours populaire " et musicienne donc. Elle remercie notamment la fanfare Muleketu qui a visiblement joué peu de temps avant sur la Plaine en ce dimanche soir pour attirer un peu plus de public.
Yemango est donc un groupe de musique cubaine. Pas forcement mon style de prédilection. En effet pendant longtemps les musiques " des iles " que j'avais tendance à toutes mettre dans le même sac (merengue, cumbia, salsa, zouk...) ne me touchaient pas trop, voire pire avaient tendance à me filer le cafard. Depuis (que j'ai redécouvert la cumbia avec les groupes d'ici) ça va un peu mieux, et ça n'a pas eu cet effet sur moi, même un dimanche soir ...
Pourtant en regardant ces quelques danser sur ce son cubain plus doux que nerveux, mes pensées ont fini par partir ailleurs : mon boulot (que j'ai délaissé), madame TD que j'ai croisé ce matin qui m'a dit souffrir le martyre avec sa vertèbre cassée, Svet et les enfants à la maison ... pendant que je suis là au milieu de gens qui s'amusent. Je reviens sur le groupe. Son chanteur, son chapeau et regard baissé vers son micro ...
Son percussionniste au jeu subtil et tout en douceur. Son contrebassiste (qui deviendra aussi guitariste) discret mais bien présent. Sa chanteuse qui amène la douceur d'une voix féminine et les tchikitchik groovy de ses maracas. Pendant le morceau Manana je me surprends à chanter (dans ma tête) à chaque " Manana " comme sous hypnose. C'est aussi à ce moment que je discuterai avec Jacques qui m'a donné un tract de son prochain concert à Ma Petite Anna-Tôle du côté de la Belle de Mai, et Louis.
Changement de style avec le groupe suivant que je ne connais pas encore. En effet j'ai décidé, comme pour me racheté d'avoir raté Louis l'Insolence, que j'allais en profiter pour découvrir les 3 autres groupes que je ne connaissais pas. Avec Old Sound Makers c'est du côté de la Jamaïque que nous nous retrouvons embarqués : 3 cuivres (parmi lesquels un des saxo de Accoules Sax vu la veille à la Meson (chronique à venir par Cyriiil - finalement faite par moi), un bassiste (un peu caché derrière) et un batteur.
Du bon reggae ska old school comme ça fait toujours du bien d'en entendre quand il est bien joué comme ce soir. Sur le deuxième morceau ils sont rejoints par une chanteuse. Je n'ai pas noté le nom des morceaux (des standards pour la plupart) mais je me souviens d'avoir pensé à Amy Whinehouse en l'écoutant.
C'est en général le plus grand des cuivres (Stéphane / le baryton) qui introduit ou annonce les morceaux comme ce Take 5 à la sauce jamaïcaine, ou celle là " qu'on connaît et pour laquelle ils ont besoin de nous " (mais que je ne connais pas). Les passages plus dub me rappellent le bon temps de Dai Pivo. Le batteur me dit quelque chose. J'aime sa façon de jouer, le visage concentrée mais les bras à la fois souples et désarticulés.
La trompette et les deux saxos rivalisent de mini solos, et jouent (et dansent) très bien ensemble. Après quelques morceaux, Sara quittera la scène pour quelques morceaux instrumentaux, Rock for rock, Reaggae Beat, Good Gravy, Storm warning ... et un petit medley des Skatalikes avant que Sara ne remonte sur scène pour finir le set avec eux.
Je crois qu'en fait c'est à ce moment là (22h48) que j'ai décidé que j'allais rester jusqu'au dernier groupe. En effet passée une certaine heure et quitte à ne pas être raisonnable ... le réalisant j'ai envoyé un sms qui est finalement venue me rejoindre plutôt que de me dire qu'elle se couchait.
Tant mieux car elle allait pouvoir profiter du bon son de ces Old Sound Makers qui avaient quelque chose de vraiment sympathique me faisant penser à ce concert des HolySoul découverts cet hiver. Après un Hit the road toujours aussi efficace, et un Ain't no sunshine chaloupé ils finiront par Monkey Man avec une invitée du public.
A 23h12 le duo Plain Men montera sur scène : " On est content d être là! ". Nous aussi. Eux aussi je les découvrirai ce soir. Annoncés comme " rock " j'aurais au moins accolé le mot " electro ". D'ailleurs sur leur facebook ils se définissent comme " Duo électrorock postmoderne ".
A gauche un plain man barricadé derrière des machines qui chante / déclame quand il ne saute pans dans tous les sens comme un Hervé Salters derrière ses claviers ; à droite un plain man à la guitare (et aux machines) moins bondissant mais au son en effet bien rock. Un petit côté Septembre Noir / Velvetine ou Andreas dans le mélange chant / machines / guitares.
Ambiance résolument spatiale pour cette fin de dimanche soir qui me fera aussi penser à LoOp ... Je verrai bien des images en fond de scène pour accompagner leur set. En tout cas dans le public, qui s'est vidé d'une partie du public mais rempli de nouvelles personnes venues qui n'avaient visiblement pas encore envie d'aller se coucher. De notre côté c'est plutôt l'heure de rentrer, nous laissons donc la place sur la piste pour les danseurs et danseuses noctambules.
Au final une bien jolie soirée riche et variée qui j'espère aura permis de récolter de quoi aider les victimes des séismes récents comme la semaine dernière après la soirée au Zoumaï...
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Critique écrite le 18 mars 2023 par Pirlouiiiit
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