Accueil Chronique album : Sailorine - Girl In A Sailorsuit, par Jacques 2 Chabannes
Samedi 27 avril 2024 : 6166 concerts, 27085 chroniques de concert, 5412 critiques d'album.

Critique d'album

Sailorine : "Girl In A Sailorsuit"

Sailorine :

Pop - Rock

Critique écrite le 20 février 2009 par Jacques 2 Chabannes

Dès l'intro de Girl In A Sailorsuit , le ton " boisé " est donné : ce disque suinte l'acoustique, le terroir, la country, la tradition mâtinée d'un zeste de folklore celtique, normal, puisque la dame est... Norvégienne !
Ingunn Ringvold (c'est son " vrai " nom, faut s'y faire...) joue des percussions et donne habituellement de la voix aux côtés de l'illustre moitié des ex Jayhawks ( Mark Olson , en l'occurrence !). Une collaboration scénique qui lui vaut aujourd'hui d'être accompagnée de la basse et des mots de son mentor, tout du long des trois titres mis en sons à l'aune des rayons surpuissants de Venice (Californie). Si, lors de son récent passage à l' Intermédiaire en décembre dernier, sa voix pouvait parfois s'apparenter à celle de l'incomparable Victoria Williams - ex-femme de Mark Olson et musicienne accomplie pour laquelle celui-ci écrivit Miss William's Guitar en son " amoureux " temps ! - ici, sur disque, elle se rapproche plus des cordes agiles de Linda Ronstad , Paula Cole ou Shawn Colvin ...

Classique de " facture ", l'album brosse pourtant les pavillons dans le sens du poil, du derme craquelé grillant au coin de l'âtre hivernal. Si I Need A Ride et Cottonwood Trees bénéficient de l'apport du sieur Jayhawks , Swing Low déçoit, lui, trop proche du poignant et inégalé Ellis Unit One de Steve Earle , pour être honnête...
Quand elle se fend de sa plume, notre nordique en chapeau Texan aborde les chaotiques relations humaines par le menu. Une suite de déclarations Ten Swans , d'aquatiques déclinaisons nimbées d'écume Girl In A Sailorsuit , d'armoires à souvenirs grinçantes de souvenirs émus Old Church Piano qui suintent, qui émeuvent, qui dépeignent de précision (c'est selon !).
Un album flirtant parfois avec les lames acérées de l'insipide ( A Kingdom's Lost ), les codes serrés du genre ou la désagréable impression de déjà vu ( Forgiveness Way ), soit, mais qui a tout de même le bon goût de se conclure sur le poignant et gorgé de gospel Dig A Hole , annonçant, à n'en pas douter, des " Oslo " lendemains qui chantent d'harmonies ciselées sous Moon Boots...

( Voices Of Wonder/VME )

www.sailorine.com www.myspace.com/sailorine www.vme.com

 Critique écrite le 20 février 2009 par Jacques 2 Chabannes
 Envoyer un message à Jacques 2 Chabannes