Accueil Chronique album : Adam Green - Minor Love, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Adam Green : "Minor Love"

Adam Green :

Pop - Rock

Critique écrite le 19 janvier 2010 par Pierre Andrieu

Jamais avare d'un nouveau disque, le décalé et infatigable songwriter Adam Green continue à alimenter ses fans en albums aussi réussis que personnels. L'ex Moldy Peaches (avec Kimya Dawson) semble avoir pour but de battre le record du plus grand nombre de recueils de chansons donnés en pâture à ses admirateurs. Il faut dire que quand on pond des morceaux marquants avec une aussi grande facilité, on aurait tort de se priver ! Et puis cette fois-ci, notre homme a une excuse : il fallait qu'il fasse une thérapie musicale sur son divorce, pour évacuer la mélancolie avec moult libations et chansons faussement légères. En alternant les morceaux enlevés - Cigarette burns forever, Goblin, What makes him act so bad - et les titres traversés par un spleen tenace sans jamais être plombant - Breaking locks, Give them a token -, le nonchalant chantre de l'anti folk dévoile une sorte de carnet intime à la fois poignant (Bathing Birds), drôle (Breaking locks, Buddy Bradley) et corrosif (You blacken my stay, Boss inside). Toujours obsédé par le Velvet underground, Jonathan Richman et Leonard Cohen, Mr Green chante d'une voix grave évoquant un oiseau tombé du nid, tout en gardant sa légendaire malice et ses côtés obsédé sexuel et buveur invétéré... Exilé en studio à Los Angeles et seulement entouré de quelques amis proches, le New Yorkais légèrement cabossé par les aléas de la vie est un peu moins dans la transgression, se faisant plus tendre et fataliste. Les 14 titres expédiés à la vitesse de la lumière - une bonne habitude des punks évitant les complaisantes longueurs - tout en étant joliment arrangés façon Vintage, permettent de découvrir les multiples facettes d'un Adam Green à la fois amoureux transi de rock ‘n roll new yorkais, de folk music, de punk débraillé et des pop croonée. C'est ce cocktail de passions, un peu contradictoires sur le papier mais complémentaires dans les faits, qui aboutit à un Minor Love de haute tenue...

A lire également, des chroniques de concerts d'Adam Green au Printemps de Bourges 2008 et à Paris, au Trabendo, en 2005.

Sites Internet : www.adamgreen.net, www.myspace.com/adamgreen1, www.facebook.com/pages/Adam-Green-solo, www.beggars.com, https://thelakeroom.com/blogge.

11 janvier 2010 (Rough Trade - Beggars)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 19 janvier 2010 par Pierre Andrieu
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