Chronique album : Jack White - Fear Of The Dawn, par Pierre Andrieu

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Critique d'album

Jack White : "Fear Of The Dawn"

Pop - Rock / GarageBlues

Critique écrite le 25 avril 2022 par Pierre Andrieu

Bonne nouvelle, Jack White revient en grande forme en 2022, avec une tuerie ultra rock and roll (mais pas que !) nommée "Fear Of The Dawn", un disque explosif qui arrive après un album controversé ("Boarding House Reach", paru en 2018), dont pas mal de titres avaient pris tout leur sens sur scène lors de concerts d'anthologie : on garde un souvenir ému du show dément offert aux Nuits de Fourvière, à Lyon, en 2018... Boosté par la solitude provoquée par la pandémie, l'homme aux cheveux récemment teints en bleu a tout composé, enregistré et produit lui-même dans son studio à Nashville, Tennessee : tel Prince à Paisley Park, John Anthony Gillis a joué de tous les instruments, quelques "petites" contributions étant ajoutées plus tard par son formidable groupe de scène : Dominic Davis (basse), Daru Jones (batterie) et Quincy McCrary (claviers). Le résultat est bluffant dès le début du disque, avec ce méchamment violent et très White Stripes "Taking Me Back", qui permet à l'ex de Meg White (et nouveau mari d'Olivia Jean, chanteuse/guitariste de garage goth qui signe quelques parties de gratte sur le disque) de partir d'un riff de guitare titanesque pour emmener tout le bazar dans la stratosphère. Et ouais, c'est son truc à Jack, il n'aime pas enregistrer deux fois le même disque et apprécie au plus haut point de pousser la "six cordes" dans ses derniers retranchements avec moult effets extraterrestres. C'est ce qu'il fait avec maestria d'ailleurs sur les très virulents également "Fear Of The Dawn" et "The White Raven", où la prod est dingue et où son chant est toujours aussi excitant et enflammé : le mec ne prend pas ça comme un job alimentaire, mais parce qu'il a très envie de le faire, ça se sent. Ce qui frappe également ici c'est l'ouverture d'esprit, le bon goût et le sens de l'accueil de Mister White, qui invite le rappeur Q-Tip (du très culte groupe A Tribe Called Quest) sur le très hip hop et hyper classe "Hi-De-Ho", titre sur lequel le mythique jazzman Cab Calloway est samplé. Autre signe que Jack White aime s'amuser et chercher dans de multiples directions, le très original titre "Eosophobia", sorte de mélange entre le garage, le blues, le dub (!) et le prog rock. Dit comme ça, on pourrait croire que c'est indigeste, et bien c'est tout le contraire ! La même formule (ou presque) est utilisée pour l'explosé et explosif "Into the Twilight", qui bénéficie, lui, de samples de Dizzy Gillespie et The Manhattan Transfer ! Il faut parler également d'un des potentiels hits du disque, l'énormissime "What's the Trick?", hystéro à la White Stripes, chanté comme un loup-garou assoiffé de sang et de nature à réveiller un mort ! La fin du disque est un peu plus classique, mais pas faible pour autant, "Fear Of The Dawn" prenant fin sur une quasi ballade assez stimulante pour la psyché, "Shedding My Velvet". Voilà, avec un disque de cette qualité à défendre en live, et un nouvel opus, plus acoustique visiblement si l'on en croit les deux prometteurs titres déjà dévoilés, intitulé "Entering Heaven Alive" à paraître le 22 juillet, la tournée "Supply Chain Issues Tour" prévue cette année devrait être épique !

A lire, la chronique du concert de Jack White (+ Firt Aid Kit) à l'Olympia de Paris, le 2 juillet 2012...

Liens : https://jackwhiteiii.com, www.instagram.com/officialjackwhite, www.facebook.com/jackwhite, www.thirdmanrecords.com, www.facebook.com/ThirdManRecords, https://twitter.com/#!/thirdmanrecords...

8 avril 2022 (Third Man Records)

Critique écrite le 25 avril 2022 par Pierre Andrieu
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