Accueil Chronique album : Jungle Fever - Jungle Fever LP, par Philippe
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Critique d'album

Jungle Fever : "Jungle Fever LP"

Jungle Fever :

Autres / Savagebilly

Critique écrite le 13 juin 2009 par Philippe

Le groupe Jungle Fever, déjà aperçu entouré de peaux de bêtes, avec une batterie 100 % tachetée léopard, et avec une panthère noire sur scène, est un trio salace et méchamment percutant de jeunes salopards avignonnais. Il pratique ce qu'il nomme lui même du "primitive rock'n'roll". Entendez, des Stray Cats en version sauvage de la jungle, avec un son suffisamment garage pour pouvoir évoquer aussi les Cramps (les rugissements aidant), et des soli surf que n'aurait pas renié Dick Dale lui-même (Kremlin attack over the World)...
Sur scène où tout est joué à fond (avec dans mon souvenir un son proche de Motörhead !), on avait cru entendre du français et en effet, c'est bien leur langue de prédilection, chantée dans une voix outrageusement sixties (cf Sunny Baby ou Shabidoowa - "je pense avouâââ trouvééé l'amoûûûh !") par un chanteur-guitariste hirsute et éhonté, nommé Ted Alonzo, appuyé par un bassiste impassible, dit Pasteur Guy (lunette et chapeau) et un batteur, dit Johny Ray - probablement réellement capturé dans la jungle, lui (torse poil et collier de dents Rahan).
Quelque part entre Dick Rivers miaulant en 1962 son Twist à St Tropez et le mythique C'est Lundi de Jessie Garon, mais joué dans l'esprit des Hellbats en prime ! Sur album, on y ajoute des cris sauvages ou des choeurs civilisés, des rock'n'roll vraiment wild (Neuilly Boogie, Lovely Redrum) et de vraies chansons bien écrites et bien jouées, avec force ponts, ruptures qui font monter la pression. Comme cet étrange titre de fin (Syd Barett), mélange de dub et de purs pétages de plomb surf punkoïdes. Le tout produit par Lucas Trouble lui-même, gage de qualité s'il en est !
On l'aura compris, le plaisir est sincère à écouter ce petit précis de rock'n'roll faussement primaire, tendance tête réduite et os dans le nez, servi qui plus en vinyl et dans une bien jolie pochette amazone, du genre qui souligne clairement le côté sexuel de cette musique, qu'on attrape d'un geste impulsif et qui vous décore agréablement un salon. Et la preuve, une de plus, que le psychobilly-punk-garage a de beaux jours devant lui, en tout cas dans le sud-est, grâce à une scène résolument mort-vivante et joyeuse. Gomina et tattoos pour tout le monde !
(Nova Express Records, 2008)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 13 juin 2009 par Philippe
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Jungle Fever : Maja Thürüp par Philippe
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