Accueil Chronique album : The Plastic Invaders - Greatest Hits, par Pierre Andrieu
Mercredi 24 avril 2024 : 6287 concerts, 27084 chroniques de concert, 5411 critiques d'album.

Critique d'album

The Plastic Invaders : "Greatest Hits"

The Plastic Invaders :

Pop - Rock / Garage

Critique écrite le 01 mars 2009 par Pierre Andrieu

Du rock garage viril (mais incorrect) par un furieux gang de vétérans bien plus rock ‘n roll que certains soi disant jeunes de la scène actuelle... En changeant de nom (les Plastic Gangsters sont devenus les Plastic Invaders) et de catégorie (passage en souplesse du statut de groupe de reprises à celui de combo sortant un album de 17 compos originales), les cinq membres de cette troupe composée de certains des parrains de la scène rock clermontoise a gardé tout ce qui faisait son charme jusque là... L'énergie est toujours au rendez-vous, la passion pour les Stooges, les Cramps, les Hives, les Sonics, les New York Dolls, les Ramones et Bo Diddley est plus que jamais présente, la sauvagerie teintée d'humour second degré pointe souvent le bout de son nez, la modestie est encore une fois de mise (l'album est intitulé Greatest Hits) et, enfin, la volonté de faire péter les plombs est encore au programme... Enregistré au Kaiser Studio et produit par Lucas Trouble pour Nova Express Records, l'album des Plastic Invaders n'a pas la prétention de renouveler le genre, il cherche plutôt à s'inscrire avec classe dans la mouvance garage, en écrivant modestement quelques titres payant leur tribut aux illustres aînés cités plus haut. Le génial riff de Down On The Street des Stooges est ainsi joliment piqué à Ron Asheton (qu'il repose en paix) sur Sweat, le fameux et séminal Diddley Beat (c'est comment le paradis des rockers ?) étant quant à lui chevauché avec respect sur Crocodile Gumbo, le sens du titre qui tue est emprunté aux Hives sur Nobody move, nobody get hurt, on ressent également la frustration sexuelle du "couple" Iggy Pop/Lux Interior (R.I P.) et la volonté de gueuler à s'en faire péter les cordes vocales de Billy Childish dans la façon de chanter (méchamment hystérique)... Grâce au diabolique chanteur et au guitariste insatiable, mais aussi à une section rythmique parfaite et à un orgue bienvenu, on est bien loin ici de l'hommage mortifère, sans saveur et sans sève ; les morceaux tiennent la route, donnent envie de taper du pied, de se lancer dans des pratiques sexuelles que la morale et la justice réprouvent et de boire des litres de boissons alcoolisées... Ceci est bien la preuve du caractère rock ‘n roll de ce disque, et constitue une immense bouffée d'oxygène pour ceux qui commencent à vieillir : oui, il est possible de voir les années passer sans devenir un vieux con, sénile, grabataire, fan de Michel Drucker et sarkozyste. Ouf !

Sites Internet : www.myspace.com/plasticinvaders, www.novaexpressrecords.com.

Mars 2009 (Nova Express Records)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 01 mars 2009 par Pierre Andrieu
 Envoyer un message à Pierre Andrieu

The Plastic Invaders : les chroniques d'albums

The Plastic Invaders : Who's Number One ?

The Plastic Invaders : Who's Number One ? par Patrick Foulhoux
10/12/2014
Seconde soucoupe violente pour les Envahisseurs en plastique. Pour l'occasion, les Plastic Invaders ont rejoint la horde sauvage Closer, écurie qui renaît de ses cendres après avoir été le label rock européen emblématique des années 80, celui qui... La suite