Chronique de Concert
Cascara + Hugo 21 (les Suflureuses #4)


Ce soir la raison aurait voulu que je reste chez moi faire quelques cartons de plus ... Mais d'un autre côté après une journée passée à préparer ce déménagement (genre commencer à déménager les trucs fragiles) une petite pause ne pouvait pas faire de mal, et descendre une dernière fois Eugène Pierre de nuit pour aller au Poste ... Car comme El Pulpo et Hugo 21, deux des groupes programmés par l'association Orizon Sud ce soir dans le cadre de leurs soirées Sulfureuses, avaient eu la bonne idée de me relancer et même de m'envoyer les ordres et horaires de passage, c'est là que je suis allé. Rentré chez moi vers 21h, une fois les enfants douchés j'ai eu deux possibilités : partir sans manger (chose à faire si les horaires sont respectés) ou manger mes morceaux de pizza (en tablant sur une bonne demi heure de retard). J'ai choisi la deuxième option me disant que je serais de meilleure humeur pour la soirée. Mauvais choix car j'arrive alors que les instruments de El Pulpo sont encore chauds mais éteints. Je marronne d'autant plus que Djam m'accueille en me disant que "c'est quand même franchement bien El Pulpo" !

Et comme pour me punir d'être arrivé en retard j'aurai le droit à près de 45 minutes de batucada indoor avec la Cascara. Je plaisante bien évidemment quand je parle de punition (même si en effet ça fait un boucan du tonnerre) et si j'avais eu envie / la force de danser je m'en serais donné à cur joie. (Pas) sur scène ils sont une bonne vingtaine de musiciens accompagnés de deux immenses danseuses courtement vêtues et superbement coiffées de plumes. J'ai bien eu le temps de les observer car je suis arrivé dans le sas d'entrée au moment ou elles sortaient des loges (ceux qui connaissent la taille du sas du Poste apprécieront le détail) pour rejoindre le reste de la troupe dans l'obscurité du Poste . Bref pendant qu'El Pulpo remballe et Hugo 21 s'installe, dans la salle c'est le feu. Très bonne idée de leur proposer de jouer ainsi en ouverture, entre les groupes et en fermeture ; ça change des DJ et c'est immédiatement contagieux.

A noter au passage pour les prochaines fois : les horaires des soirées Sulfureuses sont respectées scrupuleusement. C'est donc à 23h45 que Hugo 21 est monté sur scène. J'ai un peu honte car j'ai leur disque (dont la pochette a été dessiné par Richard Di Martino) depuis qu'ils me l'ont passé lors du Disquaire day, mais je n'ai pas eu le temps de l'écouter et il est maintenant dans un des cartons de mon déménagement ... Tout ce que je sais c'est qu'ils font de la "chanson festive" ; terme qui ne donne pas une idée très précise du style. Personnellement quand on me dit ça je pense soit à Elmer Food Beat, du coup forcement lorsque j'ai vu que le chanteur portait une casquette ... Les Hugo 21 sont 4 : un chanteur guitariste, une bassiste, une violoniste et un batteur. Au départ j'ai eu l'impression que le chanteur manquait de souffle et n'allait du coup pas tenir le concert mais finalement il y arrivera très bien.

Plein d'entrain pendant et entre les morceaux (pour les introduire) je lui trouverai curieusement des petits accents à la Bob Dylan par moments même si musicalement ça n'a rien à voir et qu'il chante en français. Musicalement ça irait plutôt du côté des Négresses Vertes, donc une chanson "réaliste" qui n'hésite pas à aller puiser un peu dans tous les styles de musique : bretonne, reggae (sur Aïe Aïe j'ai mal), voire afrobeat (sur Amor à mort). Du coup que ce soit dans la découverte des textes ou dans les musiques on ne s'ennuie pas. Le seul petit truc qui m'a fait un peu tiquer au départ ce sont ses "ouais ouais" et autres onomatopées que le chanteur ne peut se retenir de caser partout (comme ce bruit de mouette qui vient un peu casser l'ambiance d'un des rares morceaux calmes). En tout cas l'appellation "chanson rock festive" est finalement ce qui décrit le mieux leur musique.

Ayant décidé d'aller aussi jeter une oreille à Tokyo Sex Destruction qui passait à l'Intermédiaire, je partirai avant la fin mais bien décidé à re écouter les morceaux découverts ce soir et ceux que j'aurai raté sur leur album dès que je pourrai défaire mes cartons (ce qui ne sera malheureusement pas pour tout de suite).
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Critique écrite le 19 mai 2015 par pirlouiiiit
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