Chronique de Concert
La Charanga Habanera
Ces fresques parlons-en : elle sont de grands panneaux sur lesquels on voit des faux collages à l'ordinateur de photos d'artistes sur scène. Il y a d'ailleurs une prédominance de chanteurs à bouche grande ouverte avec un micro à la main. On pourrait ainsi froidement décréter que cette petite partouze numérique est de mauvais goût, mais il faut en réalité reconnaitre, si on est un peu honnête, que ça fonctionne très bien. C'est-à-dire qu'elle ne font pas que symboliser le festif : elles accentuent réellement le sentiment d'être dans une sacré fête, comme un trompe-l'il de qualité peut nous donner l'impression d'une fenêtre ouvrant sur un ciel bleu, au beau milieu d'un mur crasseux.
Puis, vers 10h30, La Charanga Habanera arrive. C'est un groupe de salsa cubaine. Ils n'étaient que quatorze sur scène à l'Espace Julien ce samedi 2 février, alors qu'ils étaient annoncés à seize. Une entrée en matière très très maîtrisée et efficace, une entrée d'abord des musiciens, puis ressortie, re-rentrée des musiciens puis des chanteurs par petits groupes, avec des chorégraphies.
Il n'y a que des hommes, dont six chanteurs danseurs, qu'on peut répartir en deux catégories aux fonctions distinctes.
Catégorie 1 : deux chanteurs à fonction légitimante, la soixantaine, faisant penser aux protagonistes du 'buenavista social club'
Catégorie 2 : quatre chanteurs à fonction érotisante, la vingt-cinquaine, qui sont donc aussi danseur et font tourniquer leur bassin en tout sens. A côté d'eux les Chipendales ont une volupté de cosmonautes.
Les thèmes des chansons : "Je suis ton playboy, ton héros de playboy"
Les voix disent : "Tu es la plus belle, tu es une bandit, tu as pris mon cur, tu me rends fou",
Les corps dansent : "je te mettrai bien un coup".
Plus de femmes que d'hommes dans la salle, d'ailleurs.
Beaucoup de gens à l'air très sympathique. Un couple de cubains, près de moi, donne une idée de l'énergie à laquelle les musiciens devaient s'attendre en retour pour leur prestation. C'est beaucoup plus que ce qu'on leur a donné, en vérité. Mais aussi quand même on était un peu impressionnés, beaucoup plus que devant les DJ qui se grattaient le nez.
Critique écrite le 03 février 2013 par Agent Massy
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