Chronique de Concert
Mc Solaar
Halle Tony Garnier, Lyon 17 Novembre 2001
Critique écrite le 19 novembre 2001 par metal@concertandco
y a de quoi. Après une première partie que j'ai trouvé insipide (mais bon cette musique est assez éloignée de mes critères habituels), assurée par deux des membres du crew de MC Solaar qui s'évertuaient à rapper seuls devant un rideau toujours fermé, c'est enfin l'heure de
l'arrivée de Claude. Alors là mes aïlleux quelle claque, autant l'autre jour la grosse structure utilisée dans le décor par Jamiroquai m'avait impressionné autant MC Solaar le supplante aisément ! Quatre ou cinq écrans géants enchevêtrés nous lancent un générique nous disant que Solaar va bientôt arriver et dès la fin de la barre de chargement apparaît dans les airs le-dit MC Solaar accroché à un grappin et qui se prend pour Icare. Si ça ce n'est pas une entrée, je ne sais pas ce que c'est. Le premier morceau démarre avec Solaar toujours accroché et qui en profite pour voler dans le décor immense (sur plusieurs étages, des plateformes-ascenseurs...) ou pour survoler le public dans la fosse (moi j'étais dans les places assises car j'étais un peu fatigué par Mass Hysteria la veille). Pendant le morceau, apparaissent sur scène une petite troupe de danseurs tous en costumes et mes deux amis de la première partie qui serviront de 'choristes' à Mc Solaar pendant tout le concert. Enfin, je dis concert mais en fait, pendant cette soirée j'avais plus l'impression d'être à un spectacle qu'à un concert. Je m'explique : primo le décor magnifique qui change du tout au tout à chaque chanson que ce soit au travers des écrans ou des divers choses qui rentrent sur scène (des totems, des tombes, un robot immense), techniquement c'est vraiment très très impressionnant ! Autre aspect spectacle, c'est que pour quasiment toutes les chansons, les danseurs et Solaar changent de costumes (très beaux) et ce sans qu'on perde trop de temps à attendre, comme si on avait attiré une douzaine de Arturo Brachetti sur scène !
Les chorégraphies sont splendides et variées (j'avais un peu peur au début de ne voir que des dances hip/hop mais ça n'a pas été le cas). Musicalement, Solaar a puisé dans tout son répertoire pour nous offrir 1h45 de bonheur et notamment tous ses singles, les seuls titres que je connaissais en fait (sauf Victime de La Mode à peine fredonnée pendant une sorte de medley) mais malheureusement Bouge de Là, dans sa version 2001 est un véritable massacre...
Bamby Cruz, un des choristes, qui d'après ce que j'ai compris était responsable de la scénographie a beaucoup plus de talent de ce côté-là alors que ses interventions en 'coeur' étaient pénibles et pour la plupart se résumaient à "Lyon : faites du bruit !" un peu lassant au bout de 153 fois. Même si je pense que la musique prendrait plus de volume si il y avait de vrais musiciens et pas des bandes et un DJ (il y avait aussi un percussioniste), j'ai quand même pris mon pied musicalement, notamment sur le dernier morceau, Solaar Pleure..., qu'il avait pourtant déjà joué mais dans un décor totalement différent (le premier était apocalyptique et le second plus angélique).
Mon conseil allez voir Solaar comme un grand spectacle, plutôt que comme un concert normal et vous ne serez pas déçu, si j'en juge par les réactions de mon petit voisin de quatre ans qui sautait partout !
Critique écrite le 19 novembre 2001 par metal@concertandco
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