Avis et critique du concert de Oasis le 17 septembre 2002, Le Zenith, Paris, par Auberon

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Chronique de Concert

Oasis

Le Zenith, Paris 17 septembre 2002

Critique écrite le 20 septembre 2002 par Auberon

C'est peut dire qu'on attendait Oasis au tournant pour une tête d'affiche parisienne après les occasions manquées que l'on sait. C'est peu dire également que l'on craignait beaucoup de la qualité sonore du concert, la balance étant très difficile dans le Zenith et le groupe ayant joué 48h avant à Old Trafford, soit 80000 spectateurs de plus. Première remarque à l'arrivée la moitié du public est britannique et je ne j'ai jamais vu autant de personnes vendre des places au noir. Quand on sait que le concert était complet début août... enfin passons. Un des anglais justement m'apprend le désistement de The Soundtrack of our Lives, remplacé au pied levé par the Warm Dancers, dont il est fervent fan. Ca tombe plutôt bien. Le choix de fond musical et fort bien choisi, 100% Mod, et l'ambiance mont au fur et à mesure. Lorsque la classique page de pub fait son entrée en scène, quelques hurlements de colère commencent à monter et lorsqu'un pub Coca Cola apparait on est à deux doigts de l'émeute. Heureusement après à 20h précise les lumières s'éteignent et les Warm Dancers entrent en scène. Comme d'habitude au Zenith le sono de la première partie est honteusement bridée et il faut vraiment se poser pour apprécier la musique. C'est ma fois un groupe très jeune et sympathique qui vit peut-être un peu dans le rétro. La sono laisse penser qu'ils cultivent un simple mélange Kinks-Who mais encore une fois il est difficile de juger. Après 30min, la prestation est déjà finie et une armée de techniciens vient s'affairer sur scène. 30 min après les lumières s'éteignent et la salle bascule dans la folie pure. Les paroles de Neil Armstrong à son arrivée sur la Lune raisonnent dans la salle, et en plein milieu du "One small step" on coupe tout pour balancer "Fuckin in the Bushes" et les jumpers s'affairent. Quoiqu'il arrive le concert sera très chaud. Après une minute Noel Gallagher entre en scène sous une ovation suivi par le reste du groupe. Le temps d'enfiler les guitares et d'appuyer sur la disto que Alan White lance le break qui ouvre Hello. Et la tout le monde prend une claque. Le son est incroyable. A la fois très gros et très limpide, énorme sans être trop assourdissant. Un critique du NME a écrit un jour qu'à leurs débuts Oasis était le groupe le plus punk depuis Nirvana. Eh ben les mancuniens ont décidé de remettre ca et très rapidement l'improbable se produit : l'intégralité de la fosse du Zénith se met à pogoter! Les musiciens sont en forme olympique et Liam est très en voix, et la band a décidé de foutre le feu. "The Hindu Times, Hung in a bad place, Go let it out, Columbia, et Morning Glory" s'enchaînent sans fioriture, et la fosse se retrouve complètement crevée. Une pure lecon de Rock. Gem va alors se placer derrière un piano, Liam dédicace la chanson suivant "to the ladies" et les premieres notes de "Stop crying your heart out" font leur apparitions. Liam fait une incroyable démonstration vocale tandis que Noel termine ce superbe single par un chorus tout en finesse. Il est temps pour lui de pousser la chansonette avec un "Little by Little" d'une efficacité qu'on ne devinait pas. Retour de Liam qui dédicace "Cigarettes and Alcohol" aux personnes qui ne se sentent pas très bien. Suit alors "Better Man", "She's Electric" chanté par Noel, "Born on a different cloud", qui devient un véritable morceau d'héroisme scénique. Ahurissant. Noel dédicace ensuite "Acquiesce" aux écossais avant d'un accord rageur de lancer "Some might Say" que l'on ré-entend sur scène avec beaucoup de plaisir. Mais c'est déjà la fin de la première partie et le groupe quitte la scène. Après quelques secondes la boite à rythme de "Force of Nature" rappelle tout le monde à l'ordre et le groupe revient sur scène pour interpréter la sus-nommée. Noel s'excuse ensuite auprès de la demi-douzaine de français présents et qui s'étaient cassé le nez aux concerts précédents annulés, avant de rappeler qu'il est le créateur de "Don't Look Back in Anger" dont il laisse le refrain à un public en extase. Retour de Liam qui annonce la dernière chanson..... et c'est "My Generation" sur laquelle tout le groupe s'éclate notamment le batteur Alan White. Cette fois c'est bien fini le groupe s'en va sur la version studio de Wonderwall et les lumières se rallument sur une foule noyée sous la sueur. Oasis a parfaitement rempli son contrat et fait même mieux et montrant qu'il peuvent sans problème prétendre au titre de meilleur groupe de scène...

Critique écrite le 20 septembre 2002 par Auberon

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