Accueil Chronique de concert Queens of the Stone Age (Festival Pause Guitare)
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Chronique de Concert

Queens of the Stone Age (Festival Pause Guitare)

Queens of the Stone Age (Festival Pause Guitare) en concert

Base de loisirs de Pratgraussals, Albi 5 juillet 2023

Critique écrite le par

Quelque fois dans la vie, vous avez de la chance. Votre groupe fétiche, placé un peu au dessus de tous les autres, un groupe de notoriété mondiale, sait encore se ménager des passages sur des scènes de taille humaine. Et vous vivez avec quelqu'un qui, coup de bol ou destinée, allez savoir, adule le même groupe !... Vous avez même un enfant qui porte un très joli prénom, celui du chanteur du groupe, et ce n'est pas tout à fait par hasard. ..


Et ce groupe, a-t-on repéré dès janvier dernier, a une date improbable en ce début juillet à ... Albi, dans le Tarn ! En réalité on a compris depuis que c'est parce que la veille, les Queens of the Stone Age ont joué sur une scène, en leur nom propre, aux Nuits de Fourvière à Lyon (... une date annoncée bien après Albi, cependant !) et que c'est donc une façon de rentabiliser la tournée en ajoutant une date proche et dans le même pays - c'est de bonne guerre !


Pas la porte à côté de Marseille mais pas non plus le bout du monde. Surtout avec des amis qui habitent presque sur le chemin, et le beau Viaduc de Millau pour agrémenter le voyage... On ne va pas re-développer le fait que QOTSA est sans doute le meilleur groupe de rock américain en activité au 21ième siècle, si vous avez cliqué ici vous le savez (ou le soupçonnez) probablement déjà. On a chroniqué assez de leurs disques et de leurs concerts par ailleurs pour vous en convaincre, si besoin. Pas d'hésitation à faire le voyage en tout cas...


Et pas d'inquiétude non plus à les voir programmés ici, de façon un peu incongrue dans un festival appelé Pause Guitare et qui est bien plus proche dans sa programmation des Francofolies, que de la Route du Rock ! Avec un présentateur local qui écorche leur nom (c'est QueenS, pas Queen, banane en slip !), et des sponsors affichés juste avant le concert qu'on qualifierait volontiers de craignos : RTL 2, Crédit Mutuel ou encore, des saucissons de marque locale... Pas de problème, pour les voir eux, on sera pas snobs.


Du coup, ils ne sont même pas tête d'affiche, alors que de notre point de vue ils nagent à cent coudées au dessus du reste de la prog' - si on parle de rock en tout cas, et notamment du presque aux fraise Billy Gibbons (de ZZ Top), venu anonner ses scies sérieusement défraîchies avant, ou des certes dynamiques mais fatigants Shaka Ponk, tête d'affiche après eux ce soir !


Autre petit sujet, c'est un set de festival, soit une heure maximum et encore, en terre de conquête (on a sûrement du leur expliquer qu'ici ils verraient aussi pas mal de fans de Polnareff, Lomepal ou Indochine, qui ne les connaissent sans doute guère !). Une heure pour tout défoncer donc, et si possible se faire de nouveaux fans ? Pas de problème, ils savent faire...


Pas de problème pour nous non plus, on s'en contentera : je les ai déjà vus 8 fois depuis 2005, dont 4 fois rien qu'aux Eurockéennes, mais pas depuis 2018 et je suis donc hyper-preneur ! Mon Amoureuse ne les a jamais vus et pire, mon fils Joshua non plus (et par ailleurs pour lui, à 11 ans, une heure dans la fureur d'un concert de rock après 22 heures, c'est déjà bien !)


On a scientifiquement calculé notre timing (chouettes burgers du Tarn et rafraîchissements bien avalés avant) et analysé les lieux pour être très bien placés, pas loin de la scène et quand même de façon à ce que les "petits" (mon Amoureuse et mon fils, donc) y voient bien ou pas trop mal - avec des écrans géants et quelques portages de votre serviteur, ça va le faire !


Concert commencé sur les chapeaux de roue avec la tuante No One Knows, et pour une setlist certifiée sans gras, même pas du bon gras de canard d'ici : pas UNE chanson à enlever de ce set, un putain de best-of où il manque évidemment quelques unes de nos chansons favorites, mais qui parvient à ne pas générer de frustrations non plus, en finissant sur la bombe A Song for the Dead, what else ? Le set de Lyon en comparaison, a évidemment des chansons en plus mais dans l'ensemble, pas si cruciales : ce soir à Albi, il y a même eu en bonus la mythique The Lost Art of Keeping a Secret, pas jouée la veille, hé hé !


Autre sujet de joie : la formation qui a pas mal bougé à une époque est bien stabilisée depuis une bonne décennie : Jon Theodore, batteur efficace et puissant (tout ce qu'on lui demande), Dean Fertita, claviers apportant de belles couleurs, Michael Schuman, basse discrète et infaillible, Troy Van Leeuwen, guitare élégante et racée... et évidemment, celui qui capte une bonne moitié de la lumière, l'Homme de notre vie, Joshua Homme, fantastique leader, guitare rythmique de killer sur voix de crooner, le Ginger Elvis : une putain de star !


Qui certes, sur une heure, sera moins bavarde qu'à Lyon, concentrée sur son objectif : nous en foutre plein la vue et nous faire danser ! Et surtout, revenu de pas mal d'ennuis de santé (guéri d'un cancer, il l'a révélé publiquement) et de justice : il a obtenu la garde des 3 enfants qu'il a eu avec Brody Dalle, rockeuse australienne également talentueuse. Sans jugement moral de notre part, elle a du sacrément déconner pour qu'on confie ses gosses à un papa qui est une rock star internationale, absente 6 mois dans l'année ! Cela dit on apercevra un charmant niston rouquin, dans les 5-6 ans, venu danser sur scène avec son papa qui est un dieu du rock - heureux enfant !


Et donc - et c'est ce qui nous a fait le plus plaisir à les revoir : Josh Homme a une mine et une forme éclatante ! Aminci, avec un bouc blanc d'une totale élégance, il n'a sans doute jamais été aussi beau et sexy (vous aurez compris que notre hétérosexualité est quelque peu interrogée, quand on parle de ce chanteur...).


On en voudra donc pas à notre Amoureuse de s'être naturellement liquéfiée de joie à sa vue, et à notre fils d'en avoir conclu à la fin du concert, questionné sur cet autre Joshua que lui : "Ben Papa, il est juste plus beau, plus grand, plus fort, plus mince, bien meilleur chanteur et guitariste que toi, et il a un meilleur prénom !". Pas faux. Petit salopard...


Sur l'ensemble du public du festival, et en tout cas devant où nous sommes placés, il s'avère qu'il y a quand même pas mal de fans qui ne sont pas là pour Shaka Ponk et Billy Gibbons : certains viennent d'aussi loin que nous parce qu'eux aussi savent, à propos des QOTSA pas revenus en France depuis 5 ans ! L'ambiance est donc aussi survoltée que bon enfant, entre aficionados bien élevés (et pas encore trop saoûls à 22 heures), et le mien, d'enfant, s'y sentira comme un poisson dans l'eau ...


Fantastique communion donc, au son (raisonnablement cru et crado mais qui s'améliore au fil du concert) des explosives My God is the Sun, The Way You Used To Do ou la jouissive Little Sister, des ballades racées (la nouvelle Carnavoyeur, I Sat by the Ocean), du slow toujours cheezy Make It Wit Chu (mais où on cite Miss You des Rolling Stones), et d'un finale époustouflant avec des chansons millésimées : Go with the Flow et donc, A Song For The Dead pour enfin tout retourner et nous laisser sur un larsen, la gueule béante et béats comme à chaque fois qu'on les a vus. Rhaâââââh ! Quel pied !


Merveilleux groupe donc, voire le meilleur à notre avis, et tournée en forme qui s'annonce donc fantastique, et dont il conviendra de guetter les prochains passages au fil d'un long voyage européen pour promouvoir In Times New Roman, leur nouveau et plutôt classieux nouvel album ! Alors espérons-le, à bientôt, enjoy your stay in Europe, gentlemen !

PS : Photos de pure illustrations, prises au téléphone...

Setlist :
No One Knows
The Lost Art of Keeping a Secret
My God Is the Sun
Carnavoyeur
The Way You Used to Do
I Sat by the Ocean
Make It Wit Chu
Emotion Sickness
Little Sister
Go With the Flow
A Song for the Dead

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