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Chronique de Concert

Rock of Ages festival : Twisted Sister + Extreme + Quireboys + Loaded

Rock of Ages festival : Twisted Sister + Extreme + Quireboys + Loaded en concert

Palasharp à Milan 13 septembre 2008

Critique écrite le par

Première edition du Rock of Ages italien en ce mois de septembre 2008, et l'occasion pour moi de revoir Extreme reformés 14 ans après leur ouverture pour Aerosmith sur la tournée "Get a grip". C'etait ce qui me motivait le plus sur cette affiche, à egalité avec revoir Gotthard que j'ai découvert il y a quelques mois à peine, ainsi que les Twisted sister une enième fois.
Manque de bol pour ma pomme, les suisses de Gotthard annulaient trois jours avant pour raisons techniques, snif... Pas de groupes de remplacement vu le court délai, ce qui fait que l'on se retrouvait avec une affiche un peu bancale, et manquant d'un autre trés bon groupe pour tout exploser.
M'enfin on allait pas se plaindre, et pour ma part, revenir faire un show en Italie, après deux grosses années d'absence, ca m'a rappelé un paquet de souvenirs, et fait un bien fou ;)

Après une excellente soirée à Monaco la veille, en compagnie de Kylen, Gwen, DG et Eric, où nous faisions etape, il etait temps de tracer la route tôt ce samedi matin, afin de se poser au centre de Milan pour flaner, déguster les bonnes denrées locales, et même faire du shopping ! Ah ces femmes... ! ;p
Si nous n'etions pas dans l'urgence, c'est que ce mini festival ne débutait qu'en milieu d'aprem, et par un groupe local inconnu, Pino Scotto.
Nous nous pointons donc pile pour le début des QUIREBOYS, sympathique groupe de rock bien pêchu, qui existe depuis des années sans vraiment percer. Comme d'habitude avec eux c'est fun, ca envoie bien, mais il manque le petit truc en plus pour soulever les foules. Ils sont bien accueillis, moi ca me fait taper du pied, mais mon attention faiblit après plusieurs compos qui parfois se ressemblent. J'en profite pour regarder un peu dans la salle le public du jour, et y a pas à chier, je suis toujours aussi fan du metalleux italien !
Surtout quand il s'agit de glam-rock ! On croise des filles en fuseau rose et coupe à la Spagna, des mecs en spandex rayés blanc et noir ou rouge et noir, des filles très hot dans l'accoutrement, des gens dont on se demande s'ils sont de sexe masculin ou féminin... bref toute la panoplie du glameux rital est au rendez vous, et c'est toujours aussi fun à mater.

Mais revenons en à la musique, ce pourquoi sont venus les quelques milliers de personnes, dans un Palasharp toujours aussi agréable (quand il n'est pas blindé, ce qui etait loin d'être le cas), car on peut bien voir la scène d'où que l'on se trouve, le bar est grand, les prix abordables, et le son bon.

Après le set des Quireboys, dont on n'aura au final pas retenu grand chose (et à chaque fois que je les vois c'est la même impression...), on a une petite demi heure d'attente avant de pouvoir juger de ce que vaux LOADED, le groupe de Duff McKagan, ancien bassiste des Guns. Pour avoir ecouté sur son myspace avant, je dois dire que j'etais très loin d'être emballé... Pour la peine on file donc s'asseoir en gradins cotés, d'où nous avions une excellente vue (et aussi pour reposer les panards des filles délicates :p). Et nous avons bien fait, vu la qualité du combo de Duff... C'est vraiment pas bon, y a aucun riff, pas de mélodie, on dirait du trés mauvais punk parfois, on distingue aucune ligne de gratte valable, le batteur est basique, le lead guitar médiocre, et Duff qui tient plus souvent une six cordes qu'une basse, chante faux la moitié du temps. Ca n'a jamais été un grand vocaliste, mais là ca s'arrange pas... Ils ont d'abord joué leurs compos insipides, puis on finit par plusieurs reprises... qui n'etaient même pas bien exécutées... A part "So fine" des Guns à la limite, que je n'avais jamais eu, et que j'adore à la base. L'autre cover des gunners, "it's so easy" fût ratée, tout comme celle des Stooges. Non franchement il n'y a rien à sauver de cette formation, et le public etait majoritairement de cet avis il faut croire, vu l'ambiance inexistante pendant leurs titres personnels, vu le soufflet qui retombait bien vite après chaque début de cover, vu quelques projectiles qui ont volé, vu l'intêret du couple derrière nous qui se montait dessus.... Comme les Gotthard m'ont manqué à ce moment là....

Heureusement, après cet indigeste apéritif, les choses serieuses pouvaient commencer. On redescend dans la fosse pour accueillir les EXTREME, et dès le début du show c'est la claque de chez la claque pour moi ! Je m'attendais à un truc bien, esperait du très bien.... et j'ai eu de l'excellentissime ! C'est totalement LE genre de live que je recherche, qui me botte et me transporte. Le live qui me surprend, me fait tripper, qui me donne le frisson et la patate même des semaines après, me donne envie d'aller les revoir absolument sur une autre date.

Quand ils arrivent d'entrée sans fioritures sur "Comfortably Dumb" du dernier opus, un des meilleurs morceaux qu'ils aient jamais fait à mon humble avis, c'est la mandale en travers de la tronche ! Un son très fort mais bon, avec ZE son de gratte qui me fait triquer ! Nuno reste un des meilleurs gratteux vivant sur terre, il l'a encore prouvé tout du long. Une facilité insolente pour des plans de l'espace, un charisme total, la vraie classe. Ultra technique au service de la mélodie et du groove. Rien que ce titre d'intro joué live avec tant de pêche, ca justifie mon déplacement à Milan ! Alors quand ensuite ils enquillent "Decadance dance", de leur album le plus vendu, "Pornograffiti", ca vire à la méga ambiance devant la scène.
Le groupe est au point comme jamais, et balance des morceaux piochés dans toute leur discographie. Ca va de "Play with me" sur leur premier effort studio, aux bonnards "Star" et "Take us alive" (quel fun celui là) du petit dernier, en passant par deux chansons du controversé "3 Sides to every story", et même le "Tell me something I don't know" du dispensable "Waiting for the punchline". Evidemment, "Pornograffiti" est largement representé, mais tous les titres de toutes les periodes sonnent bien en live. Ils y mettent une telle patate, une telle folie dans leur set, que ca scotche son monde.
Même l'inevitable "More than words" est un grand moment, à aucun moment niais. Au contraire, le public chante tout le premier couplet a cappella, Cherone etant visiblement impressionné. 7 minutes de plaisir avec cette balade qui rappelle tant de souvenirs.

Moi je prend mon pied pendant plus d'une heure de show, avec en point d'orgue l'ultime "Hole hearted", qui est un des morceaux pour lesquels je suis capable de faire des centaines de bornes rien que pour l'entendre !
Mais "Ghost" du dernier "Saudades de Rock", m'a fait à peu près le même effet, tellement c'etait beau et planant. Une des réussites surprenante du nouveau Extreme, très U2 dans l'esprit et l'interprétation.
Gary Cherone est un vocaliste fantastique, capable de mettre la hargne dans un "Get the funk out" ou un "Rest in Peace", ou de moduler posément sur ledit "Ghost". Impressionant de maitrise, et lui aussi un charisme de fada, une vraie pile electrique, courant partout, battant le rythme, se déhanchant devant la batterie, haranguant l'audience, bref un vrai frontman doué.
La section rythmique n'est pas en reste, avec un groove enorme.
A part deux longueurs instrumentales durant deux chansons, ce set etait parfait. Il faut impérativement que je les revoye en headliner, c'est un des lives de l'année pour moi !

Setlist

01. Comfortably Dumb
02. Decadance Dance
03. Rest In Peace
04. It's A Monster
05. Star
06. Tell Me Something I Don't Know
07. Play With Me
08. Midnight
09. More Than Words
10. Ghost
12. Cupid's Dead
13. Take Us Alive
14. Flight Of The Wounded Bumblebee
15. Get The Funk Out
16. Hole Hearted


Passer après une telle performance, c'est pas un cadeau. Heureusement, les TWISTED SISTER ne sont pas n'importe qui, et Snider reste LE frontman ultime.
Cependant, il me semble bien qu'il y avait moins de monde pour eux que pour Extreme. L'ambiance n'en fût pas moins survoltée pendant les nombreux classiques du combo,notamment sur "We're not gonna take it", "I wanna rock" (avec les gars d'Extreme aux choeurs), "Burn in hell" ou "You can't stop rock'n roll". Snider fût egal à lui même, cavalant partout et vociférant ses lyrics, avec toujours cette propension au blabla, mais, et c'est le seul qui me fait dire ca, du blabla marrant et pas ennuyeux (on est loin de Joey de Maio le chiant...). On a chanté un happy birthday à sa Femme présente sur cette date, avant qu'il lui dédie "The price", on est rentré dans la Church of TS en répétant "I believe in rock'n roll", on a hurlé "I wanna rock (rock !)", on a été "Under the blade"... on s'est fait plaisir en somme ! Comme à chaque fois avec eux. Personnellement, ce n'etait pas mon meilleur live de TS, mais uniquement pour des raisons propres à ma petite personne, en aucun cas du fait de la bande à Snider.
En tous cas, les avoir en tête d'affiche, ca permet d'entendre plus de morceaux que d'habitude en fest où ils jouent une petite heure max, et ca c'est appréciable.

Après un tel déluge de décibels (et de flotte à la sortie), il est temps de rentrer, sourires scotchés sur les visages, et bonheur d'un si bon week end entre amis au pays du glam-rock ;)

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