Chronique de Concert
We are Birds (Jazz sur la Ville)
Vue comment la semaine avait commencé elle ne pouvait finir qu'en beauté. Lundi nous étions aller découvrir le nouveau projet de Christophe Leloil : OpenMindeD à la Cité de la Musique, mardi nous étions allé écouté les prches du cûrée de Cucugna écrites par Marcel Pagnol et lues par Arian Ascaride à l'église Notre Dame du Mont, mercredi j'étais allé voir le FadoRebetiko Project de Kalliroï au Makeda, hier c'est à la Réserve à Bulles qu'il nous a été donné de pénétrer dans l'intimité artistique de Marion Mousse et Florence Dupré Latour à la Réserve à Bulles. Ce soir après être allé à al session de rattrapage du neo-quarantenaire Eddy, puis au showcase de Cleary au Lollipop Music Store (voir la chronique de Luciiiie), après avoir mangé un micro bout à V&V Burger, je me suis lancé seul dans le froid en direction de la Meson.
Pour être franc j'ai un peu hésité. Il faisait froid, j'avais déjà eu mon lot de belles découvertes et les quelques morceaux que j'avais pu rapidement glaner sur internet m'avait montré un truc beau certes mais très calme ; je m'étais même dit que j'aurais bien du mal à prendre des photos. En tout cas vue l'heure et tout le reste je suis venu seul.
A mon arrivée je passe vite devant le menu dont je ne pourrai pas profiter étant donnée l'heure pour me retrouver dans une Meson bien pleine. Les 3 membres de We Are Birds sont sur la gauche comme d'habitude mais quelque chose a changé. Les poutres, les murs, la mezzanine ... ils ont visiblement profité des confinements pour faire quelques travaux.
Dès la fin d'un morceau je me cale devant. Il suffit que je pose mes fesses sur le sol en bois pour que plein de souvenirs remontent, de concerts bien sûr, mais pas que (comme cette fois où Lucie qui marchait a peine s'était remise à faire pipi alors que nous sortions des toilettes). Bien en face je découvre Dimitri Reverchon au centre à la batterie et aux percussions, à droite (et de dos pour le moment) Tuomas Turunen au piano et clavier, et à gauche Emmanuel Soulignac à la contrebasse puis à la basse selon les morceaux.
Je suis entré au moment ou Tuomas expliquait que pour le morceau qui allait suivre, il avait été inspiré par la sonnerie du téléphone de Dimitri (alors chez Bouyges) ; et de partir sur un très joli morceau comme ceux que j'avais pu voir dans mes videos. Effectivement il y a dans leur musique un côté musique de pub j' veux dire par là qu'on les imagine très bien pouvant être utiliser dans des pubs) assez impressionnant.
Curieusement je me souviens m'être dit qu'il y avait quelque chose de pas très jazz chez eux, même si ils étaient de toute évidence tous les 3 virtuoses. Non il y avait quelque chose de très pop, très construit dans leur compositions (d'où peut être la référence à Coldplay que j'ai lu depuis à leur sujet).
Pop mais aussi electro. En effet en plus des pianos, basse, batterie le groupe utilise des samples de chant que je qualifierais d'ethniques (comme LoOp à l'époque) sans en abusait : juste ce qu'il faut pour amener un petit quelque chose en plus de temps en temps. A plusieurs reprises je me suis dit que sur une grosse scène genre Marsatac ils feraient sûrement un malheur, et puis j'ai chassé cette pensée, pensant à la chance que j'avais de les voir dans d'aussi bonnes conditions.
J'ai aussi beaucoup aimé les interactions entre les 3. Même si au début je les trouvais très différents, leur façon d'interagir est plutôt amusante. Si chacun est très concentré sur son instrument, Tuomas se tourne quand même de temps en temps vers les 2 autres. J'ai beaucoup aimé le moment où à la fin d'un morceau qui finissait au piano, Dimitri a été le premier à applaudir.
Les seuls noms de chanson que je choperai au vol sera Water Music. J'avais noté Highway mais j'ai du mal entendre. Quoi qu'il en soit même si j'ai pas chopé de setlist (à la fin en prenant en photo la tablette du batteur je pensait qu'il s'agissait de la setlist, ... raté la prochaine fois je mettrai mes lunettes) la plupart des morceaux doivent se trouver sur leur album No return.
On aura le droit à une nouveau morceau qu'ils essaieront ce soir. Tuomas " on va faire ce soir une ... comment on dit déjà " et plutôt que de lui souffler " première " ou expérience " c'est " catastrophe " que soufflera Dimitri provoquant l'hilarité générale. Et ce sera bien sûr tout sauf une catastrophe. Globalement, peut être parce que c'est lui que j'ai le plus regardé étant en face j'ai trouvé le jeu de Dimitri extrêmement souple et précis.
Plus le rythme accélérait, plus je me demandais comment nous faisions pour rester assis. Mon regarde qui n'avait cessé de se balader sur les mains de chacun des musiciens était maintenant braqué sur le sol alors que ma tête battait la mesure. Je me redresserai quand même un peu pour prendre quelques photos ou videos de plus histoire de montrer tout cela à Svet et à ceux qui liront cette chronique. Avant le rappel Gilles prendra la parole pour rendre un discret mais touchant hommage à Chris Boyer (ça m'a rappeler ce jour ou Sarah était allé lui demander gentiment de ne pas envahir la scène)
Au final quel concert ! Je ne regrette pas de m'être un peu forcé et d'avoir fiat un nouvelle fois confiance à la Meson, par contre je regrette d'être venu seul et qu'il m'ait manqué 5 euros pour acheter leur disque ... Je traînerai encore un peu à la Meson où je croiserai Bongi Ndikhona qui aura la bonne idée de me rappeler qu'elle joue mercredi à l'Espace Julien (avec le Dimitri de ce soir apprendrai-je après coup). Y a pas à dire plus on sort et plus on découvre des choses plus on a envie de continuer ...
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Critique écrite le 27 novembre 2021 par Pirlouiiiit
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