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Entretien avec Claire Diterzi

Entretien avec Claire Diterzi en concert

Les Ondes, Paris Mars 2013

Interview réalisée le 16 mars 2013 par Lebonair



En 2010, Claire Diterzi fut la toute première auteure-compositrice-interprète admise à la très prestigieuse Villa Médicis à Rome. En effet, depuis quelque temps, les responsables de la Villa se sont ouverts au rock et aux variétés. Résultat, cela a déclenché l'hystérie (pour ne pas dire autre chose) de certains membres de l'Ircam. Plus précisément, ce sont des représentants de la musique contemporaine qui adressèrent une lettre ouverte de protestation au ministre de la Culture. On peut le dire, ce fut du grand n'importe quoi. 500 personnes qui signeront une pétition contre sa venue. Cela a été loin, trop loin... Vidée par la polémique, Claire Diterzi arriva à la Villa fatiguée de tout ce cirque. Elle va utiliser l'hostilité de ces vieux conservateurs pour composer des textes fins et féroces et sortir au bout du compte le fruit de cette résidence Le Salon des Refusées. Un album qui possède une force rare teintée d'humour, de joie, de peine. On remercierait presque ceux qui l'ont poussée dans ses retranchements...

Rencontre dans une brasserie parisienne face à la Maison de la Radio avec une artiste unique, atypique, talentueuse, charmante, pleine de folie et terriblement entière. L'interview a été réalisé avec l'aide de Francesca, une grande fan de Claire et accessoirement amie de votre serviteur.




Bonjour Claire Diterzi ! Vous sortez actuellement un nouveau disque "Le Salon des Refusées" que je trouve brillant, touchant comme un voyage intérieur totalement réussi...
Claire: Sympa, ça commence bien cette interview !

Pour ceux qui ne vous connaissent pas ou juste de nom, pouvez-vous nous parler de votre parcours fortement atypique, loin d'être conventionnel par ailleurs. D'où venez-vous Claire, vous êtes une ex-punk ?
Non, pas vraiment, ce n'était pas du punk ce que je faisais à mon tout début, du folk punk plutôt, je crois que dans (là, elle se met à chanter, "dans le fond de mon âme" puis elle rit et poursuit) dans ma démarche, dans mon approche du métier, c'était d'être décalé plutôt, pas punk.

Un côté contestataire ?
Quand j'ai monté mon 1er groupe, j'avais 16 ans, c'était dans l'air du temps, l'économie était flamboyante, les festivals. On prenait une grosse Volvo, remorque au cul et on partait sur la route, on faisait la tournée des bars en Bretagne. On y allait au culot et on jouait comme ça tous les soirs. Le côté punk, c'est là, plutôt dans l'attitude. L'époque était vivifiante et fructueuse. L'esprit était là, nous un peu insouciant avec ce regard post-ado en plus. Maintenant, c'est la foire d'empoigne, on est par demi-douzaine, c'est plus difficile.

J'ai souvent vu vôtre, enfin, ton nom associé au Théâtre comme par exemple, celui du théâtre National de Chaillot, voire au cinéma.
Cela brouille les pistes...

Francesca: Pas tant que cela mais c'est vrai qu'on attendrait de te voir plutôt au café de la Danse par exemple qu'au Théâtre de Chaillot, dans un circuit plus théâtreux.
Parce que c'est ce circuit là, conventionné, qui me permet de prendre des risques, c'est pour cela que je survis d'ailleurs. Je ne suis pas commerciale, je ne vends pas de disques, je n'ai pas de tubes qui passent en radio. Heureusement que nous sommes dans un pays comme le nôtre, avec les salles conventionnées, ce circuit-là.

Tu es plus "alternatif" que punk...
Oui, c'est ça et je suis passé de cette époque alternative à aujourd'hui où on est treize à la douzaine, pour faire son trou...

Francesca: En même temps, dans ton style t'es un peu là seule, non ?
Pour le spectacle de Rosa, on a fait 10 fois le théâtre du Rond-point...

(Une conversation s'anime entre Francesca qui m'a suivi et Claire. Deux femmes avec la même passion et une fan de l'autre et c'est parti entre anecdotes, échanges, souvenirs. Moins connaisseur, je reste discret...)

Qu'est-ce qui fait ou a fait que tu es si proche de ces univers à travers ta musique. Il y eut des envies fortes de ta part ou c'est le hasard de la vie , des rencontres qui font que j'associe ton nom à la musique, au théâtre, au cinéma ?
Je n'ai pas de poids commercial, je suis vraiment dans un circuit conventionné. Je tourne aujourd'hui avec les scènes nationales, le Rond-Point, Chaillot, c'est eux, qui me veulent. Les rencontres alors, oui, par exemple, Philippe Decouflé me voit et m'engage dans le spectacle Iris, la réalisatrice de Requiem pour Billy The Kid me voit dans Iris et me demande de faire la Bo de son film. Je vais là où l'on veut de moi. Ce n'est pas calculé mais c'est comme cela que j'ai avancé. Un peu le hasard comme tu viens de dire.



Revenons à ton nouvel album "Le Salon des Refusées", cela a été difficile de te lancer dans l'écriture de ce disque après ton admission à la Villa Médicis à Rome ?
C'est important de dire qu'il a été écrit à Rome, à la Villa.

Francesca: L'écriture fut comme une forme d'exutoire ?
Oui, exactement.

Francesca: Le disque est le fruit de cette résidence, tu avais envie de quoi en arrivant sur place ?
J'y suis allé pour écrire des chansons. On me prenait comme chanteuse là-bas donc c'était normal. Surtout, je me suis servi de tout ce que cela a suscité au niveau de ma nomination, d'où le titre, le nom de l'album, la photo avec le nez cassé etc.

Lebonair: Comment expliques-tu cette polémique autour de ta personne et sur cette merveilleuse proposition faite par les responsables de la prestigieuse Villa Médicis ? Enfin, si tu arrives à expliquer la bêtise humaine...
La villa Médicis, je vais vous raconter un peu. Ce qui est intéressant là-bas, c'est un lieu très fantasmé, très convoité, idéalisé mais au final, c'est plutôt une épreuve. Faut avoir un peu les épaules solides quand tu arrives dans ce paradis sur terre. J'ai amené mes filles donc tu déplaces ta vie pendant un an. J'avais le mal du pays, j'ai vécu une rupture avec mon ancien compagnon. J'ai vécu cela un peu comme une retraite, un repli sur soi. Du coup, j'ai été amené à m'interroger sur tout notamment sur ma méthode de faiseuse de chansons, ma méthode vocale, ma méthode de guitariste, ma vie amoureuse, ma famille, mon environnement professionnel. Tout ce qui m'avait trahi, c'est remonté comme ça. Ce fut une sorte de psychanalyse fulgurante. Tout le monde me disait, t'as de la chance, tu vas à Rome mais c'est aussi une prise de risque, une mise en péril faramineuse. Je l'ai dit au jury pendant mon entretien. Moi perso, je n'aime pas voyager, l'avion, je m'en fous, j'aime pas marcher, j'aime pas être dehors. Je suis casanière donc j'y vais mais.... Dans le passé avec Decouflé, j'avais dit non pour partir au début.

Francesca: Tu devais sortir un album solo à l'époque et tu avais dû repousser...
C'est ça, il était venu à Tours pour me convaincre en me disant qu'il ne prendrait pas mes enfants mais seulement mes chansons. A cette époque, j'avais pu étoffer mes chansons pour mon album boucle, le 1er en solo et après j'ai signé chez Naïve. Tout ceci pour revenir à ta question, la villa, c'est une introversion à la fois douloureuse. Moi, je l'ai vécu comme une épreuve qui oblige à un recul sur soi, qui est d'un coup un peu dense, d'où cet album, un peu, wouah, prenant.



Francesca: Cela se sent beaucoup à l'écoute, je le trouve très cathartique, très nostalgique.
C'est catarsisme, exactement.

Francesca: Par certains titres, on y trouve une tristesse, il y a beaucoup de choses, de mélancolie.
Il y a beaucoup de mélancolie mais tu sais, le choix de la vielle de gambe, quand j'ai mis les pieds dans la villa, mon rapport au passé. La vielle de gambe, c'est un instrument complaintif, un truc baroqueux, qui est très beau quand il est mineur. Je l'ai entendu tout de suite à mon arrivée. Le salon des refusées, la vielle de gambe, ça m'a sauté à la figure direct. J'avais des visions de mon projet, un embryon à peine, juste un oeuf. En tout cas, pour chaque album, je fais ce que je vis.

(Francesca et Claire partent dans des vieilles histoires, Decouflé, les spectacles, le Japon, de ce que Francesca à vue de Claire etc et les voilà à parler du Théâtre de Chaillot et de leur amour pour ce théatre)

Claire: Tiens je reviens à Decouflé. Chaillot, j'adore et avec Decouflé, j'ai fait 2 séries d'un mois et demi. 60 jours face à 1200 personnes, un truc de ouf. En rock, je ne pourrai jamais faire cela. C'est ce qui me plait dans le théâtre, c'est qu'on fait des séries. Tu t'installes vraiment.

Francesca: Bon, je ne sais plus où on en est, je suis un peu partie du coup...
Lebonair: Mais c'est normal, t'es fan de Claire, ton coeur parle, s'emballe...
C'est que vous ne savez pas assez de choses et que je dois vous raconter plein de choses. C'est ce qui est bien avec vous, c'est une discussion, c'est sympa du coup.

Lebonair (ça nous fait plaisir d'entendre ça, merci, merci) Je pense à une chose, je n'ai pas compris cette polémique sur ta nomination...
J'ai eu envie de cracher le morceau, de ressortir cette méchanceté, ce racisme à laquelle j'ai été confrontée...



Lebonair: Qu'est-ce qui gênait ces conservateurs ?
Cet album dénonce l' esprit de chapelle, le sectarisme, car dans la villa, on est 20 lauréats choisis par promotion et de toute discipline. J'ai rencontré des peintres, des sculpteurs, des écrivains, des historiens de l'art, des plasticiens et niveau musique, depuis des centaines d'années, la composition musicale, c'était plutôt: tu écris de la musique, tu écris des notes. Alors si tu n'as pas fait d'école de musique, de solfège, si tu ne sais pas écrire de la musique, t'es qu'une merde. C'est cela que je me suis pris dans la gueule, le noeud du truc il est là. C'était uniquement réservé à la musique contemporaine, à ces compositeurs. Quand la direction de la villa a décidé d'élargir la composition musicale à autres choses, aux musiques actuelles et amplifiées, c'est-à- dire rock, pop, chansons, jazz, la polémique a démarré de là, de la part du monde de la musique contemporaine. Le problème, c'est qu'ils ont dit beaucoup de choses fausses. Par exemple, que cela prenait la place de quelqu'un d'autre avec, au fond, cette peur de perdre un poste dans leur univers contemporain. Ce qui a été blessant, c'est ce qui se rapportait à ma personne, en tant que femme, être humain, attaque sur le physique, elle fait des navets, elle est vulgaire et j'en passe. Elle a des appuis sérieux, elle a couché, elle est amie avec Carla Bruni. Donc tu vois, non, ce n'est pas possible venant de la part de soi-disant personne cultivée, c'est quoi ces racistes, ces c....... Donc le salon des refusées, ce titre, ce nez cassé avec la pochette, c'est en réaction à tout ça. C'est avant tout, un manque de connaissances de leur part. Ils ne savent pas ce que s'est qu'une chanteuse. Il considère que j'ai un micro devant la bouche, je suis Michel Sardou (ah Michel Sardou, j'ai une pensée pour Boogers et Thomas VDB)
Je fais des disques, donc je suis millionnaire alors que c'est tout le contraire. Je fais partie d'un réseau subventionné, je vends pas de disques. C'est ce qui plait aux gens qui me programment et on me programme pour ça. On apprécie chez moi cette audace et c'est ce qui me maintient en vie.

Lebonair: On trouve sur ce disque une reprise de "Riders on the Storm" des Doors, cela m'a surpris. Il y a une raison, une explication à ce choix surprenant ?
Claire: C'est un cadeau, c'est la 1ère fois de ma vie que je me trouvais célibataire, sans homme dans ma vie, pas de sexe, le coeur sec, j'avais le cafard etc. Je doutais de tout, je ne savais plus rien faire. Je voulais travailler, ne pas rentrer bredouille. Bon, le rock, j'en ai rien à foutre mais faut que je bosse. Je ne peux pas passer 6 mois sans rien faire et au bout de quelques mois, je suis tombé amoureuse de mon rital au bal des pompiers. Il habite à la villa car il y travaille. Car la villa, c'est un château mais c'est aussi un domaine. Ce rital est devenu mon amoureux, il l'est toujours d'ailleurs et un soir, il m'a dit (Claire prend l'accent italien) tu devrais reprendre les Doors Claire me dit-il. Un truc que je n'ai jamais vraiment écouté et à cette époque, je voulais tenté de nouvelles expériences. J'ai écouté, j'ai traduit les paroles. J'adore le titre Riders Of The storm, conduire, diriger, contrôler les éléments, les perturbations.Faut savoir qu'à Rome, les orages sont fréquents et ultra violents. Mon temps préféré, c'est la pluie, quand ça pète l'été. C'est très en rupture, c'est humide, j'ai beaucoup aimé le climat là-bas. Il a eu 40 ans lors de mon séjour à la villa et j'avais envie de lui offrir ce cadeau. Pendant sa fête d'anniversaire à la Villa avec certains des pensionnaires, je lui ai donné un petit cd avec cette reprise et voilà. Claire reprend l'accent italien et imite son amoureux : Merci Claire pour ton cadeau, c'est la première fois qu'on me fait un cadeau qui ne se touche pas mais je suis très touché (Claire a le visage radieux là). Du coup, je suis rentrée à Paris et j'ai trouvé qu'elle avait sa place sur l'album.

Lebonair: Je confirme.
ça m'a fait du bien surtout. Mes plumes repoussaient, je redevenais un beau faon. ça commence à aller mieux, je reprends confiance en moi, l'amour, contente de cette reprise et je la trouve très sensuelle, correspondant parfaitement à ce que je vivais. J'ai moulé la chanson la renaissance sur cet esprit d'ailleurs, le ton de la voix, une renaissance totalement, j'ai pété un coup ou quoi? (grand éclat de rire) je pète dans la soie. Sur disque, je voulais établir mes chansons dans l'ordre de l'histoire et sur scène, c'est presque exactement cela. Au début c'est triste et petit à petit, on sent que ça part en folie. Tiens, j'ai envie en ce moment d'écrire un livre sur mes chansons, ça parait un peu prétentieux.On me demande souvent ce que je veux faire après

Lebonair: Justement parlons-en...
J'ai voulu plus simple après Rosa. A ce moment-là,j'étais en plein divorce, j'ai eu 2 filles, 2 hommes, deux fois 10 ans. En couple à 17 ans, une fille à 20 ans, après hop, j'ai rencontré mon mari, un metteur en scène et une fille à nouveau, encore 10 ans. (Francesca et Claire reparlent de plein d'anecdotes communes) Là, j'avais besoin d'une équipe de ouf avec Rosa, genre, je suis Jeanne d'Arc, j'ai une armure, un spectacle rutilant, je suis en plein divorce et je t'emmerde, une overdose d'énergie pour parait un échec sentimental.
Le mien, mon divorce fut bien glauque quand même. Donc après ça, je suis toujours en phase avec ce que je vis, la polémique, mais peut-être qu'ils ont raison, suis-je à la hauteur ? Tiens, Une nouvelle séparation avec un monsieur, là, une histoire plus courte, c'était avec Michal Batory.



Francesca: Celui qui a fait les affiches de Chaillot notamment ?
Oui, c'est ça. C'est un génie...

Francesca: Il y a eu récemment une magnifique expo d'ailleurs sur lui...
Ah, tu connais aussi, avec toi, on peut discuter... C'était mon homme, c'est un mec génial, une superbe rencontre, j'ai été très amoureuse de lui. C'est un Polonais. Je suis passé du Japon, à Rosa et à Rome.
Pour finir, le salon , je sortais de 3 ans d'amour de ouf avec ce mec. Bon, j'en rajoute pas, il n'a pas supporté que je quitte Paris... (On en dira pas plus). Quand je dis que je paie cher la villa car notre histoire y était brisée. Je voulais être honnête sur scène. J'ai beaucoup pleuré, comme un deuil, faut pas que je parle plus...
(beaucoup d'émotion à ce moment-là) Voilà, le disque est né de tout cela, de mes casseroles au cul.Le responsable de la villa a bien compris d'où je venais. Il a aimé ce son rugueux qui ne passe pas sur ces putains de radios. Moi , ça me tue quand j'entends encore, t'as pas de single, ou t'en a qu'un. Cela me rend folle.

Francesca: C'est ça qui est génial, tu ne rentres pas dans le moule.
Le Salon des Refusés, c'est ça, qui est académique, qui ne l'es pas ?
Qui est beauf? qui n'est pas beauf? Qui est con, qui ne l'es pas?
Je regardais ce film, le gout des autres, c'est exactement ça mon disque. La vielle de gambe, dans la chanson, c'est refusé, c'est ça qui m'intéresse. Il y a un rapport à la mort, à l'enfance, je suis confronté à cela.

Francesca: Nostalgie car on sent que tu as laissé des choses derrière toi.
Je parlais de pansements mais aujourd'hui les gens, ils ne veulent pas être tristes. Aujourd'hui, faut faire du divertissement, faut passer à la tv, faut être connu, ça rassure les gens.

Lebonair: Faire de la merde en gros...
(les filles tout sourire) c'est ça.

Lebonair: La merde ça rassure.
J'ai eu 40 ans là-bas, c'est une période charnière, qu'est ce que j'ai fait, mes erreurs, j'ai pris de mauvais virages, les regrets, la remise en question et du coup, d'avoir eu cette reconnaissance institutionnelle, la polémique, il y a eu beaucoup de jalousie dans tout ça. Il y a pas eu un mot de trop sur ce disque.

Lebonair: On est sur la fin... Yy a t'il des artistes qui te touchent ?
J'écoute très peu de musique par contre quand je tombe sur quelque chose que j'aime, j'écoute beaucoup, sans arrêt. Dominique A, son univers, son parcours, Alt-J dans les petits nouveaux. Bon sur disque, ils sont tout rikiki mais leur disque est merveilleux.

Lebonair: Je confirme sur scène c'est moins bien...
Attention, ils vont grandir et bientôt sur scène ça sera au top, faut dire que leur disque est magnifique, super bien produit.

Lebonair: Ça manque de coffre sur scène et sinon un dernier mot ?
Claire: Cela m'emmerde d'être comprise seulement par une minorité.

Francesca: En même temps, tu as une spécificité qui est très belle.
Il faut une grosse énergie pour cela car quand tu n'es pas porté par le succès, c'est toi qui porte tout.

Francesca: Enfin, tu as des gens qui croient en toi, qui te portent, la reconnaissance des institutions...
Oui, c'est vrai, tu as raison Maintenant, je dis ça, j'ai 42 ans, je suis plus en développement. Je passe mon temps à expliquer mon travail, qu'ils comprennent ce que j'ai fait. Je ne sais pas si je referai un disque, c'est peut-être le dernier. Je suis comme un champs qu'on vient de labourer. Putain, ça tue ce salon. Tout est vécu et humain...

Francesca: Et féminin ? ça fait peut-être peur aux hommes ?
Humain et féminin, peut-être trop ?





Remerciements à Julie Carnevali, Naive, Francesca.

Claire Diterzi revient avec un nouvel album "Le salon des Refusées", crée lors de sa résidence à la Villa Médici à Rome. un disque salué par la critique, qu'elle présentera au Trianon le 22 Avril prochain, après un concert à guichets fermés à la Cité de la Musique. 




"Un album remarquable" (Télérama ****)
"Un ravissement" (Les Inrockuptibles ****)

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