Château de La Tour d'Aigues : les concerts
Château de La Tour d'Aigues : l'historique des concerts
Sa.
27
Mai
2023
Di.
22
Mai
2022
Sa.
21
Mai
2022
Sa.
04
Sept.
2021
Sa.
30
Mai
2020
Ve.
29
Mai
2020
Sa.
19
Oct.
2019
Je.
11
Juillet
2019
Sa.
25
Mai
2019
Sa.
24
Nov.
2018
Sa.
26
Mai
2018
Sa.
26
Mai
2018
Château de La Tour d'Aigues : les dernières chroniques concerts 7 avis
Imperial quartet (festival Jazz a la Tour)
Après avoir passer plus de 24h à se dorer la pilule à Reillanne (au point de rater le festival de Big Band de Pertuis) nous voici en route vers Grambois ... Après pas mal de virage à travers la forêt sur des routes (celles du Vaucluse semblent en meilleur état que celles des Basses Alpes), nous voici sur place du grand chêne, c'est à dire sur un terrain de boules en contrebas de la route sous un chêne en effet très impressionnant. Le concert a commencé, le public est assis sur des chaises en plastique, dos à l'arbre (c'est donc les musiciens qui profitent le plus du cadre). L'Imperial Quartet se compose de Damien Sabatier (saxophone baryton, alto, sopranino), Gérald Chevillon (saxophone basse, ténor, soprano), Antonin Leymarie (batterie, percussions) et Joachim Florent (basse électrique). Ce dernier n'est pas un inconnu puisque je l'ai déjà croisé à la contrebasse à deux reprises au sein de Jean-Louis à l'Embobineuse puis au Café Julien. L'une des particularité du groupe est la présence des deux saxophonistes qui à eux deux jouent d'un bon échantillon de saxos ... Les morceaux (les leurs) prennent donc un malin plaisir à parcourir tout le spectre ... S'ils paraissent en permanente exploration de leurs instruments comme d'autres... Lire la suite
Eric Longsworth Quartet et Daniel Humair Quartet
Le Festival Jazz à La Tour bénéficie d'un cadre exceptionnel, celui du château de La Tour d'Aigues, ou de ce qu'il en reste : de magnifiques façades, des tours et un portail Renaissance qui limitent une cour intérieure ajourée. La scène et des gradins y ont été dressés. C'est Eric Longsworth Quartet qui ouvre les festivités avec un programme éponyme de son dernier album : A Ciel Ouvert. Jean-Charles Richard, saxophones Eric Longsworth, violoncelle Rémi Charmasson, guitare François Verly, percussions et batterie L'entame se fait par un long solo de violoncelle électrique, cordes frottées à l'archet, ponctué de pincements des cordes de la main gauche : Eric Longsworth assure à la fois la mélodie et la basse qui l'accompagne. Lorsque la guitare de Rémi Charmasson effectue une entrée discrète, le violoncelle passe en mode accompagnement. Le tempo s'accélère sur l'entrée de la batterie, puis c'est au saxophone entrant que revient la mélodie. Celui-ci attaque avec un phrasé d'une grande souplesse. On retrouvera cette entrée progressive, lente, sur plusieurs autres morceaux. La musique d'Eric Longsworth qui semble très "écrite" prend son temps, elle s'inscrit dans un espace qui est vaste, un espace qui ne manque pas dans... Lire la suite
Jazz A La Tour 5/5 : La Fanfarine
Terminé le Festival Jazz A La Tour ? Pas tout à fait. Nous sommes conviés en ce dimanche midi à un pique-nique animé par La Fanfarine, fanfare élégamment déambulatoire. Elégante, elle l'était bien plus l'année dernière au Charlie Jazz Festival. Elle y était alors à majorité féminine. Exit Alice et Emmanuelle, virilement remplacées. Mais la belle Marie Braun fait toujours virevolter son saxophone baryton sous sa voilette noire et ses gants blancs. Les titres aussi entraînants que Gepetto sont encore présents, le répertoire klezmer plus que jamais. Les percussions sont devenues plus élaborées grâce au lourd harnachement de Nicolas Pellier. L'arrivée d'une trompette apporte une plus grande diversité d'instruments. L'enrobage théâtral est toujours là avec la sollicitation du public. Mais il est moins axé sur le charme et a glissé vers le théâtre de rue : les percussions se chamaillent avec la clarinette, la trompette fait des chatouilles aux enfants, la chenille d'instruments parcourt aléatoirement la prairie. La Fanfarine : Marie Braun : saxophone baryton / Nicolas Pellier : percussions / Guillaume Grenard : trompette / Mathieu Guerret : saxophone soprano / Jean-Louis Marchand : clarinette La Fanfarine va se changer pour... Lire la suite
Jazz A La Tour 4/5 : "Django Et Rien D'Autre !" + Perrine Mansuy Quartet "Vertigo Songs" + Laure Donnat & Lilian Bencini Duo "Gloomy Sunday"
La pluie a rafraîchi l'atmosphère en ce samedi après-midi. La porte du Château est close malgré l'heure dépassée du début prévu du premier concert. On entend les balances des disciples de Django à l'intérieur. C'était le moment ou jamais d'utiliser la fanfare chargée d'égayer le site. La Fanfarine (j'en parlerai demain) n'arrivera pourtant qu'après une demi-heure d'attente, au moment où les festivaliers s'agaçaient d'être traités comme des usagers de la SNCF, pâtissant d'un retard sans aucune information... Perrine Mansuy Quartet "Vertigo Songs" Depuis que je connais la date de ce spectacle, j'essaie d'éviter d'en savoir quoi que ce soit. J'aime les surprises et celle-ci est prometteuse : association de Perrine Mansuy, pianiste aérienne vue dans le Christian Brazier Quartet et de Marion Rampal, (en)chanteuse pour laquelle ceci sera mon huitième coup de cur. Et le deuxième pour Perrine Mansuy, donc. Car ce sont ses compositions que le quartet, complété par Jean-Luc Difraya (percussions) et Rémy Decrouy (guitare, laptop) va interpréter. Des mélodies subtilement interprétées au piano comme Wandering Dreams qui inciteront nombre de spectateurs à fermer les yeux pour mieux s'en imprégner. Une douce sérénité s'en échappe.... Lire la suite
Jazz à La Tour 3/5 : Christophe LeLoiL Sextet 'E.C.H.O.E.S.' + Rémi Charmasson Trio 'Wired Fishes' + Francis Le Bras & Daniel Erdmann Duo
Le jour 3 de ce Festival Jazz A La Tour en fut le plus beau. Rémi Charmasson Trio "Wired Fishes" Rémi Charmasson débuta en remerciant vivement Jean-Paul Ricard, directeur de l'AJMi, et "tous ces gens qui portent la musique à bout de bras". Dans l'acronyme AJMi, le J signifie Jazz. C'est plutôt le grand M et le petit i de "Musique improvisée" qui furent concernés pendant ce premier plateau. On y retrouva deux membres du MegaOctet d'Andy Emler vu la veille : le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Eric Echampard. "Wired Fishes" est leur création, consécutive à une résidence de plusieurs jours. Leur collaboration débuta bien antérieurement. La première pièce jouée ce soir (vidéo ci-dessous) fut enregistrée en 1988. L'impro y était moins présente que par la suite. Sur les deux pièces suivantes par exemple qui s'enchaînèrent, semblant n'en constituer qu'une seule. Elles recelaient tout ce que les Musiques improvisées peuvent apporter : expérimentation / construction / apogée / effilochage / reconstruction / zénith. Lors de la première plage expérimentale, Tchamitchian montra tout son génie, lors des moments denses, la guitare de Charmasson, complètement habité(e), me magnétisa. Comme lors de la prestation... Lire la suite
Jazz à La Tour 2/5 : Andy Emler MegaOctet + Das Kapital Plays Hanns Eisler + Jeanne Added & Yves Rousseau Duo
Voici comment nous sommes accueillis devant le château : une mini-fanfare, le Trio Tout-Ut, nous fait joyeusement patienter avant le plateau de 19h00. Nous le retrouverons aussi avant le grand concert de 21h30. Das Kapital Plays Hanns Eisler A leur arrivée, un monsieur du deuxième rang quitte immédiatement sa place. Il ne doit pas aimer les chemises kitsch. La découverte sera double. Tout d'abord Hanns Eisler. "Il écrivait toujours en rapport avec le régime politique qu'il subissait" nous dit le saxophoniste. Je n'avais jamais entendu parler de cet homme, pourtant mine de création : l'hymne est-allemand, c'est lui, la musique de Nuit et Brouillard, c'est encore lui, longue collaboration avec Berthold Brecht... Son parcours géographique complexe (Liepzig / Vienne / Berlin / Hollywood / Berlin) a été souvent lié à une nécessité idéologique. Das Kapital met son extrême créativité à son service. La mission est brillamment accomplie puisqu'on a envie d'en savoir plus sur l'homme. Le thème de Das Wunderland (Le Pays Des Merveilles) est plaisant lorsqu'un (gros) grain de folie vient le transfigurer. Ce n'est que le début des délires du trio. La batterie sera attaquée maintes fois à la scie à métaux, la corde aiguë de la guitare... Lire la suite