Le Conservatoire National de Jazz -à rayonnement régional- comme le précise le tromboniste Philippe Renault, présentateur de la soirée, offre régulièrement des concerts. Précisons à notre tour qu'il s'agit de musique de très haut niveau, autant pour la première partie menée par de jeunes et talentueux élèves, que pour la seconde, celle des professeurs grisonnants et chenus (dixit Philippe Renault), mais non moins talentueux. Dans un cadre superbe, celui de la cour intérieure du Conservatoire, place Carli, ornée de palmiers exotiques et du noble séant du David de Michel-Ange (taille originelle, le même que sur la Corniche !), les nombreux auditeurs confortablement installés à la fraîche en ont eu pour l'argent qu'ils n'ont pas versé. Nous avons pu écouter un jazz d'une grande finesse, arrangé et adapté par Philippe Renault dans la première partie, dans le style West Coast des années 50, tout en souplesse, en puissance et retenue alternées. En plus de la virtuosité de chacun, de nombreux passages attestent de la maîtrise technique de groupe. La gestuelle du chef, Philippe Renault souligne constamment ce souci de performance : réglage en volume des pianos, crescendos, decrescendos, notes piquées de plusieurs cuivres ensembles d'une... Lire la suite

Une des meilleures affluences de l'année (120 personnes) à la Cave de la Cité de la Musique pour du flamenco. Radio Dialogue retransmet le concert en direct. Jean-Claude Roger présente tout d'abord le Festival Jazz Sur La Ville qui met l'accent sur la scène régionale dont est issu Antonio Valdès. Suit une interview du musicien qui parle du jazz flamenco et de son initiateur Miles Davis (!) grâce à un album paru en 1959, Sketches Of Spain. J'ai déjà appris quelque chose. De Ida Y Vuelta (D'Aller Et Retour) est le titre du projet d'Antonio Valdès, multi-instrumentiste : il va en effet exercer ses talents sur divers instruments : - au saxo soprano sur une musique hybride inventée par Pépé Martin (?) Valdès : "Un des styles du flamenco inspirés de l'Amérique latine. Lorsqu'on questionna son auteur sur ce qu'il venait de jouer, il déclara "ça s'appelle la Colombienne et je viens de l'inventer tout de suite"". Ce qui tire ce jazz vers le flamenco n'est pas la guitare, pour l'instant très discrète, mais l'accordéon qui dialogue avec le saxo. - au laud sur un titre signifiant en français Le Réservoir, l'occasion d'un premier solo de guitare flamenca. Le thème est joué conjointement par la... Lire la suite