La dernière fois j'ai vu passer un post de John Massa qui faisait allusion à l'anniversaire de Robert Pettinelli musicien dont j'ai vu passer le nom un nombre incalculable de fois et que je n'avais pourtant jamais vu en concert. Pourtant il coordonne depuis le début de l'année des jam session jazz le lundi soir au Non-Lieu chaque mois ou presque. Bref lorsque j'ai vu qu'il passait en duo avec Henri Florens au JAM, j'ai bloqué la date. En arrivant je trouve les deux musiciens attablés en train de grignoter comme le reste de la salle (il faudrait quand même que je les teste un jour leurs assiettes fromages/charcuterie) ... du coup je file au Café Julien en laissant mon numero à Henri (Fiore, pas Florens) ce qui fait que je reviendrai finalement assez vite. En rentrant dans le JAM on sent tout de suite qu'il est en train de se passer quelque chose. Je ne sais pas si je suis influencé par le CV de l'un, l'age de l'autre ou tout simplement le silence religieux qu'il règne dans le JAM mais je trouve qu'il y a dans l'air quelque chose de palpable. Je me rapproche un peu à chaque morceau jusqu'à me retrouver assis par terre sur la gauche. De là je ne vois que Henri et son piano. Robert assis sur la magnifique chaise léopard ne m'apparait... Lire la suite

L'ouverture de la saison 2012/2013 au Roll'Studio se fait en grande pompe ce soir avec une sommité. Ne nous fions pas à son allure modeste et débonnaire, il demeure définitivement une éminence à Marseille, où il a écrit une grande partie de l'histoire du jazz depuis plus de cinquante ans. Robert Pettinelli est accompagné de deux autres musiciens. Eric Surménian, contrebasse / Wim Welker, guitare / Robert Pettinelli, saxophones. La salle est déjà comble quand j'arrive, bon prétexte pour prendre le temps de boire un coup au comptoir avec Claude et Henri dont l'accueil est toujours aussi chaleureux. Juste avant le début, j'aperçois une chaise restée miraculeusement vide au deuxième rang et m'y pose sans délai. Le trio attaque avec une musique calme et enchaîne dans un registre de standards du même acabit : cool jazz, smooth jazz qui s'adapte parfaitement à une fin d'été où la chape de plomb cède doucement la place à un air plus frais, plus léger. Puis il conserve ce répertoire tout au long du concert et entraîne le public dans ses phrases alanguies. Robert Pettinelli expulse de son saxophone un alizé tiède et chaloupé, plein de charme. Son jeu est un peu fatigué, mais la magie du jazz fait que cela ne nuit absolument pas à la... Lire la suite

Le nom de Robert Pettinelli est associé aux grandes années du jazz dans la cité phocéenne. Il figurera sans doute en bonne place dans le prochain livre de Gilles Suzanne, présent dans la salle, sur l'histoire du jazz à Marseille. Il se produit ce soir au Roll'Studio dans une formule trio avec Nicolas Arias à l'orgue et Matthieu Chrétien à la batterie. Pas de contrebasse et pourtant, ça va swinguer, la main gauche de Nicolas palliant cette absence. Le répertoire concocté laisse le monopole aux standards. Charlie Parker, Chet Baker, Stan Getz et Carlos Jobim en constituent les quatre inspirations principales. Swing, bebop, ballades et bossa nova se succèdent avec une qualité croissante au fil de la soirée. Les thèmes pour la plupart connus sont agrémentés de variations prodiguées lors des chorus de saxophone et de claviers. On claque des doigts sur Now's The Time, on prend la main de sa voisine sur I Fall In Love Too Easily, on bouge les épaules sur Zingaro, on tape du pied sur Just Friends. Debout au ténor dans la première partie, assis au soprano courbe dans la seconde, Robert Pettinelli réclame des rythmes plus lents que ceux qui lui sont proposés. Les titres s'arrêtent donc quelquefois dès les premières mesures mais... Lire la suite