Chronique album : Babyshambles - Down In Albion, par Philippe

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Critique d'album

Babyshambles : "Down In Albion"

Pop - Rock

Critique écrite le 06 janvier 2006 par Philippe

Pete Doherty par ci, Pete Doherty par là... ZE icône rock depuis 2 ans, savante construction médiatique née avec le déjà surestimé phénomène Libertines et continuée désormais avec son groupe Babyshambles qui vient d'excréter ce premier album, Down in Albion. L'homme qui a eu les honneurs de Voici en ayant presque réussi à ruiner la carrière de son anorexique (mais charmante) copine, l'homme qui a vraisemblablement honoré un ou plusieurs journalistes des Inrocknfolk, depuis tous en extase devant lui. Concertandco a déjà eu l'occasion de juger sur pièces à Rock en Seine 2005 la prestation : nulle mais vaguement plaisante selon Pierre, consternante et révoltante selon moi. Les deux ayant constaté la très grande médiocrité vocale de l'animal (qu'on retrouve sur album). Car il faut savoir que Doherty chante aussi faux que, mettons, Didier Wampas en 1990, et avec une voix aussi puissante que, mettons, Vincent Delerm en 2000, qui plus est appuyé par des branquignols tout à fait médiocres. Certes avec une concentration extrême on peut se convaincre que certaines chansons comme Fuck Forever ne sont pas trop mal écrites, (mais il faudrait pour en être sûr qu'elles soient jouées par d'autres gens, genre des musiciens).
Bref le malaise persiste concernant Pitoyable Pete. Car enfin on aimerait comprendre... Qu'attend-on vraiment de Doherty ? Qu'il apprenne à chanter ? Qu'il trouve de vrais musiciens ? Que le talent le frappe miraculeusement tel la foudre (rappelons que chacun de nous a environ une chance sur 1 million d'être frappé par la foudre) ? Certes de tous temps des fans sont venus voir certaines stars dépravées sur scène, dans le vague espoir de constater une overdose ou au moins de se faire vomir dessus (on pense à Iggy Pop ou Marianne Faithfull, voire Jagger ou Bowie). Mais au moins ces stars-là avaient déjà du talent dans leurs années de défonce !
Non hélas, il semble ici que la réalité soit bien plus morbide : tant de jeunes icônes sont mortes avant qu'on ait pu exploiter tout leur potentiel commercial (Sid Vicious, Ian Curtis etc), que ce coup-ci les médias et les disquaires veulent vendre à tout prix du Doherty avant que le malheureux, qui reproduit décidément tous les clichés les plus ridicules du rock-n-roll, meure dans son vomi ou celui de quelqu'un d'autre. Ne les encouragez pas...
(2006)
PS : l'autre moitié des Libertines a beaucoup mieux tourné !

Critique écrite le 06 janvier 2006 par Philippe
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