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Chronique album : Wolfmother - Wolfmother., par Philippe
Vendredi 26 avril 2024 : 6284 concerts, 27085 chroniques de concert, 5412 critiques d'album.
Critique d'album
Wolfmother : "Wolfmother."
A White Unicorn, damned, ça commence même à ressembler aux rigolos mais assez consternants The Darkness, et puis voilà un étrange pont à l'orgue très Doors, jusqu'à un final au riff très puissant où l'on sent malgré soi un frémissement de plaisir... on aurait pas dit Black Sabbath là tout à coup ? Le frisson se poursuit sur Pyramid qui commence furieusement à rappeler les Raconteurs : riff de plomb sur un air glam-rock, on réalise qu'en plus, ils ne sont que 3 pour faire tout ce boucan ? Finalement c'est pas mal du tout, on prête une oreille plus attentive mais, damned again, Mind's Eye est un slow aux miaulements Scorpions qui se rattrape heureusement sur la fin...
Cependant à la 40ième seconde de Joker and The Thief, ça refait tilt, cette voix miaulante et hargneuse et cette grosse guitare : mais oui, là on dirait carrément les White Stripes ! Parmi des chansons très rétro (Where Eagles have been limite hard FM à la Guns n'Roses) se cachent en effet des bombes comme Apple Tree qu'aurait très bien pu enregistrer la fratrie White et qui donne comme une envie de saccager quelque chose ! Chez WolfMother, le plaisir est souvent dans les fins de chanson : Tales from the forest of Gnomes commence en balade, mais comporte des passages de pétage de plomb d'un kitsch assumé et jouissif, où l'on se surprendra à sauter sur son lit en jouant de l'air guitar comme un débile, de même que sur Dimension, vraisemblablement chantée par une invocation satanique de l'Ozzy Osbourne de 1970.
La très Led'Zepienne Witchcraft et sa flûte traversière folle, et la psychédélique Vagabond viennent agréablement conclure l'affaire. Bon alors, on s'est bien amusé mais il faut bien émettre un avis objectif, le voici : amateurs de nouveautés, d'avant-garde ou de belles mélodies éthérées, passez votre chemin, les Wolfmother ne font que faire revivre un monde que vous avez toujours méprisé !
Par contre, amateurs de hard rock vintage, cheveux longs et de grosses guitares régressives, nostalgiques de Beavis and Butthead et Wayne's World, n'hésitez plus, la Maman des Loups, c'est VOTRE disque de l'année 2006, tant pis, vous pourrez encore aller chez le coiffeur en 2007 !
(2006)
PS post - Rock en Seine 2006 : en scène ? mortels !
Critique écrite le 08 juin 2006 par Philippe
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