A chacune de mes absences à ce rendez-vous hebdomadaire du Roll'Studio, j'ai toujours l'une ou l'autre de mes connaissances pour me le faire regretter. Ainsi la semaine dernière, l'affiche - Anthony Jambon (guitare) / Guillaume Latil (violoncelle) - ne m'avait pas alléché. Les louanges sans fin qui m'en ont été prodiguées me font battre ma coulpe et m'inciteront à me déplacer pour leur reprogrammation ici-même en octobre prochain. J'avais commis cette même erreur pour Jean-Michel Souris déjà invité dans cette salle. Depuis, j'ai pu l'apprécier lors de jam sessions à El Ache de Cuba. Un concert en deux parties comme toujours, tout en nuances, comme souvent. Une visite de standards : de Silver's Serenade de Horace Silver à Tell Me A Bedtime Story de Herbie Hancock en passant par des thèmes de Jerry Bergonzi, ou encore Windows de Chick Correa, Very Early de Bill Evans... Pas de flûtistes dans le lot certes mais des pièces plus ou moins écrites pour l'instrument de prédilection de Jean-Michel Souris. Il ne troquera sa flûte qu'une seule fois pour un sax soprano : Hope Street de Tom Harrel. Chacun de ses chorus est un havre de tendresse d'une rare fluidité. Ce fluide inspirateur se propage au quartet tout entier, se diffuse de... Lire la suite

Le nom de Robert Pettinelli est associé aux grandes années du jazz dans la cité phocéenne. Il figurera sans doute en bonne place dans le prochain livre de Gilles Suzanne, présent dans la salle, sur l'histoire du jazz à Marseille. Il se produit ce soir au Roll'Studio dans une formule trio avec Nicolas Arias à l'orgue et Matthieu Chrétien à la batterie. Pas de contrebasse et pourtant, ça va swinguer, la main gauche de Nicolas palliant cette absence. Le répertoire concocté laisse le monopole aux standards. Charlie Parker, Chet Baker, Stan Getz et Carlos Jobim en constituent les quatre inspirations principales. Swing, bebop, ballades et bossa nova se succèdent avec une qualité croissante au fil de la soirée. Les thèmes pour la plupart connus sont agrémentés de variations prodiguées lors des chorus de saxophone et de claviers. On claque des doigts sur Now's The Time, on prend la main de sa voisine sur I Fall In Love Too Easily, on bouge les épaules sur Zingaro, on tape du pied sur Just Friends. Debout au ténor dans la première partie, assis au soprano courbe dans la seconde, Robert Pettinelli réclame des rythmes plus lents que ceux qui lui sont proposés. Les titres s'arrêtent donc quelquefois dès les premières mesures mais... Lire la suite