Pop magistralement orchestrée par un violoniste/chanteur de génie ayant collaboré régulièrement avec Arcade Fire & co. Owen Pallett vient de sortir son premier disque sous son nom après avoir été obligé d'abandonner celui de Final fantasy pour des raisons de droits d'auteur.
Officiant désormais sous son propre nom, le Canadien Owen Pallett, ex Final Fantasy, vient de faire paraître son album le plus réussi, Heartland (2010)... Sur celui-ci, Owen Pallett garde son sérieux penchant pour les expérimentations musicales (empilages extravagants de couches de sons, morceaux déstructurés... ) et a épuré son écriture, pour aboutir aujourd'hui à des sortes de pop songs mâtinées de musique classique, de recherches aériennes et de BO de films aussi poétiques qu'étranges. A l'écoute de ce petit bijou qu'est Heartland, on pense à une association de bienfaiteurs mélomanes de l'humanité réunissant dans le même studio Brian Wilson, Sufjan Stevens, Andrew Bird et certains des artistes pour lesquels Mr Pallett a brillamment signé des arrangements de cordes, Arcade Fire et Beirut... Sa voix d'ange naïf et attiré par les cieux évoque le génie des Beach Boys et l'auteur du magistral disque Come On Feel The Illinoise, l'utilisation habitée du violon remettant, quant à elle, en mémoire les célestes travaux de Mr Bird, Andrew de son prénom. En suscitant de tels rapprochements dans l'esprit de l'auditeur tout chamboulé, Owen Pallett provoque un embarquement immédiat vers son univers à la fois onirique, fantastique, foisonnant et sobre. Irrésistible !

Owen Pallett : vos chroniques d'albums
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