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Chronique album : Elliott Murphy With Olivier Durand - Live In Bilbao, par Jacques 2 Chabannes
Jeudi 25 avril 2024 : 6240 concerts, 27085 chroniques de concert, 5412 critiques d'album.
Critique d'album
Elliott Murphy With Olivier Durand : "Live In Bilbao"
Bilbao Bill...
Elliott aura beau avoir "usé" de multiples approches, tendances du moment, visions ou formules remaniées, tout du long de sa très longue carrière passée à arpenter les planches sans relâche (lourde et morbide parenthèse Covid exceptée) - groupes soudés, musiciens renommés ou confirmés, duos fusionnels et même carrément en solo çà et là, à l'occasion -, le patriarche autoproclamé de Murphyland n'aura jamais cessé de faire luire en ses (nos) yeux l'immense plaisir pris à se présenter (puis se mesurer) sans fards face à toutes sortes d'audiences. Que cela se déroula à l'ombre d'un parterre de fans transis, au coin d'une assemblée curieuse, voire novice (vierge de lui et parfois même de sa pléthorique discographie), d'un rassemblement, d'un festival à thème ou d'une célébration quelconque, le "tarif" aura été à chaque fois le même : une volonté sans failles, une concentration/attention de chaque instant, un engagement total - non sans omettre de tenir son rang aux côtés du Boss Bruce, son vieux poteau du New jersey qui n'aura eu de cesse que de l'inviter à croquer un bout de scène à ses côtés à chacun de ses multiples passages sués en notre capitale.
Logique donc, que de le voir mettre depuis quelques mois ses archives Live en ligne (les On And On With Elliott : https://elliottmurphy.com/on-and-on-with-elliott/), puis de publier aujourd'hui à l'orée du printemps, sur son Murphyland de label, un successeur au pertinent et initial Elliott Murphy Is Alive (concert sorti il y a peu, en 2018, mais bel et bien enregistré le 7 mai 2008 à l'Ancienne Belgique de Bruxelles).
Point commun d'entre ces deux publications, la présence à ses côtés de son désormais vieux complice guitaristique Français Olivier Durand.
Point pas (si) commun, par contre, Green River se révèle être le seul titre présent à la fois sur les deux témoignages, quoique son interprétation y varie en fait du tout au tout (entre énergie et finesse, entre précision et émotion).
Lors donc, lorsque l'on se plonge plus avant sur le contenu de ce concert, enregistré le 25 janvier 2015 à la salle BBK de Bilbao (Espagne), à l'occasion de la tournée correspondant à l'album Intime (2014), l'on ne peut légitimement qu'apprécier le caractère si particulier de son répertoire.
Outre les (alors) récents Benedict's Blues et Sweet Honky Tonk (encore portées d'humide sur les fonds baptismaux d'Intime), l'on y retrouve également les grands classiques Live que sont Hangin'Out (Aquashow/1973), Take That Devil Out Of Me (Elliott Murphy/2010), et Come On Louann (Soul Surfing/2002), sans oublier de mentionner céans LE Blues endiablé du pied tapant nommé Take Your Love Away, issu du splendide et abouti Selling The Gold(1995).
Hormis les soli inspirés - uniquement dévolus au technique et astucieux "OD" -, il est des moments où l'on ne sait plus très bien "qui joue quoi, comment et quand, exactement !" (pour faire simple) ; tant il apparaît évident que ces deux-là s'entendent comme politiques en campagne lorsqu'il s'agit de croiser franchement le métal de leurs douze cordes. Cette fois encore, au vu des réactions (audibles) du public basque Espagnol, le duo aura su donner de son hybride personne pour magnifier l'antique You Never Know What You're In For et son harmonica chantant (Night Lights/1976), descendre un vigoureux And General Robert E. Lee (Notes From The Underground/2008) ou bien accompagner de rondeurs le sautillant et taquin Even Steven (It Takes A Worried Man/2013)...
Curieusement, s'il existe çà et là de nombreux concerts d'Elliott Murphy en rayon, voire consultables sur des supports divers et variés - physiques ou bien téléchargeables en ligne -, aucun à ce jour ne revient s'attacher aux basques festives de l'un de ses pourtant renommés et annuels Birthday Shows, donnés au mois de Mars en "voisin" à Paris au fameux New Morning. Une incongruité à réparer d'urgence ? Oui. Assurément...
Pour boucler l'tout, quelques mots d'éclaircissement et autres précisions utiles, glanés en ligne directe depuis les proches frontières de l'imaginaire Murphyland...
J2C
- Elliott bonjour... J'aimerais juste savoir comment tu en es arrivé à jeter ton dévolu sur CE show très précis enregistré à Bilbao, parmi les milliers d'autres, donnés au fil des ans sous de multiples formules, avec des musiciens et groupes différents...
Elliott Murphy
- Les raisons pour lesquelles j'ai choisi CE show particulier, pour ce Live In Bilbao, sont diverses. En premier lieu, ce fût une soirée particulière pour Olivier Durand et moi-même, parce que nous savions que Jorge Arenillas (réalisateur / N.D.L.R.) et son équipe allaient filmer le concert en vue du documentaire alors encore à venir, nommé The Second Act Of Elliott Murphy (2016 : https://elliottmurphy.com/product-category/dvds/). Nous avons donc dû fortement nous concentrer et (par chance) nous préserver de commettre des erreurs. C'était également le dernier concert de cette tournée et nous étions donc très au point, musicalement parlant ; sans oublier de mentionner que notre Set List du soir prévoyait de nombreuses chansons qui n'avaient jamais été enregistrées pour les albums Live précédents, à l'exemple de Benedict's Blues, qui s'est avérée être la chanson la plus populaire de l'album.
J2C
- En 2018, vous avez lancé une toute nouvelle série d'Archives Live avec l'inaugural Elliott Murphy Is Alive / Live In Bruxelles, mais finalement échoué à poursuivre sur support CD pour finalement mettre en ligne chaque mois des vidéos de concerts téléchargeables sur le site officiel (https://elliottmurphy.com/on-and-on-with-elliott/) : qu'est-ce qui t'auras finalement fait changer d'avis ?
Elliott Murphy
- Tu sais ici, à Murphyland, nous ne sommes jamais qu'une petite boutique et nous devons donc de réfléchir prudemment à ce que nous voulons sortir et dans quel format nous nous devons de le faire, tellement il en existe désormais aujourd'hui. En un monde "parfait", je souhaiterais que chacun de mes albums soit disponible, tous supports confondus, mais il me semble que cela ait encore à attendre. Notre prochain projet sera intitulé 40 Poems In 40 Days, album de "spoken word" enregistré aux côtés de Olivier Durand et Melissa Cox (violon). Mon prochain album, nommé Wonder, sera également disponible en septembre prochain.
J2C
- Depuis l'apparition de la pandémie liée au Covid-19 et la raréfaction des concerts, est-ce que quelque chose a fondamentalement changé, pour toi, dans ta manière de les aborder ?
Elliott Murphy
- Tu n'es pas sans savoir que j'ai été accoutumé au fait de donner 50 ou 60 shows par an (encore plus au cours des années antérieures : N. D. L. R.) et lorsqu'il se trouve qu'il se passe désormais, à cause du Covid, plusieurs mois entre chaque show, c'est un peu comme si nous devions tout recommencer à chaque nouveau concert. En un sens, cela peut se concevoir comme quelque chose de positif puisque cela me permet de porter un nouveau regard sur la Set List et les arrangements choisis. Globalement, cela m'aura surtout permis d'être reconnaissant pour l'ensemble de ces shows joués et les milliers de fans qui nous auront supporté/suivis, au travers des bons et des mauvais moments...
J2C
- Une confirmation, pour les fans, s'agissant de la sortie d'un nouvel album studio ?
Elliott Murphy
- Comme annoncé précédemment, Wonder est prévu pour le mois de septembre prochain mais il n'est pas impossible que nous "lâchions" quelques singles, comme Hope, en amont. Restez connectés...
Logique donc, que de le voir mettre depuis quelques mois ses archives Live en ligne (les On And On With Elliott : https://elliottmurphy.com/on-and-on-with-elliott/), puis de publier aujourd'hui à l'orée du printemps, sur son Murphyland de label, un successeur au pertinent et initial Elliott Murphy Is Alive (concert sorti il y a peu, en 2018, mais bel et bien enregistré le 7 mai 2008 à l'Ancienne Belgique de Bruxelles).
Point commun d'entre ces deux publications, la présence à ses côtés de son désormais vieux complice guitaristique Français Olivier Durand.
Point pas (si) commun, par contre, Green River se révèle être le seul titre présent à la fois sur les deux témoignages, quoique son interprétation y varie en fait du tout au tout (entre énergie et finesse, entre précision et émotion).
Lors donc, lorsque l'on se plonge plus avant sur le contenu de ce concert, enregistré le 25 janvier 2015 à la salle BBK de Bilbao (Espagne), à l'occasion de la tournée correspondant à l'album Intime (2014), l'on ne peut légitimement qu'apprécier le caractère si particulier de son répertoire.
Outre les (alors) récents Benedict's Blues et Sweet Honky Tonk (encore portées d'humide sur les fonds baptismaux d'Intime), l'on y retrouve également les grands classiques Live que sont Hangin'Out (Aquashow/1973), Take That Devil Out Of Me (Elliott Murphy/2010), et Come On Louann (Soul Surfing/2002), sans oublier de mentionner céans LE Blues endiablé du pied tapant nommé Take Your Love Away, issu du splendide et abouti Selling The Gold(1995).
Hormis les soli inspirés - uniquement dévolus au technique et astucieux "OD" -, il est des moments où l'on ne sait plus très bien "qui joue quoi, comment et quand, exactement !" (pour faire simple) ; tant il apparaît évident que ces deux-là s'entendent comme politiques en campagne lorsqu'il s'agit de croiser franchement le métal de leurs douze cordes. Cette fois encore, au vu des réactions (audibles) du public basque Espagnol, le duo aura su donner de son hybride personne pour magnifier l'antique You Never Know What You're In For et son harmonica chantant (Night Lights/1976), descendre un vigoureux And General Robert E. Lee (Notes From The Underground/2008) ou bien accompagner de rondeurs le sautillant et taquin Even Steven (It Takes A Worried Man/2013)...
Curieusement, s'il existe çà et là de nombreux concerts d'Elliott Murphy en rayon, voire consultables sur des supports divers et variés - physiques ou bien téléchargeables en ligne -, aucun à ce jour ne revient s'attacher aux basques festives de l'un de ses pourtant renommés et annuels Birthday Shows, donnés au mois de Mars en "voisin" à Paris au fameux New Morning. Une incongruité à réparer d'urgence ? Oui. Assurément...
Pour boucler l'tout, quelques mots d'éclaircissement et autres précisions utiles, glanés en ligne directe depuis les proches frontières de l'imaginaire Murphyland...
J2C
- Elliott bonjour... J'aimerais juste savoir comment tu en es arrivé à jeter ton dévolu sur CE show très précis enregistré à Bilbao, parmi les milliers d'autres, donnés au fil des ans sous de multiples formules, avec des musiciens et groupes différents...
Elliott Murphy
- Les raisons pour lesquelles j'ai choisi CE show particulier, pour ce Live In Bilbao, sont diverses. En premier lieu, ce fût une soirée particulière pour Olivier Durand et moi-même, parce que nous savions que Jorge Arenillas (réalisateur / N.D.L.R.) et son équipe allaient filmer le concert en vue du documentaire alors encore à venir, nommé The Second Act Of Elliott Murphy (2016 : https://elliottmurphy.com/product-category/dvds/). Nous avons donc dû fortement nous concentrer et (par chance) nous préserver de commettre des erreurs. C'était également le dernier concert de cette tournée et nous étions donc très au point, musicalement parlant ; sans oublier de mentionner que notre Set List du soir prévoyait de nombreuses chansons qui n'avaient jamais été enregistrées pour les albums Live précédents, à l'exemple de Benedict's Blues, qui s'est avérée être la chanson la plus populaire de l'album.
J2C
- En 2018, vous avez lancé une toute nouvelle série d'Archives Live avec l'inaugural Elliott Murphy Is Alive / Live In Bruxelles, mais finalement échoué à poursuivre sur support CD pour finalement mettre en ligne chaque mois des vidéos de concerts téléchargeables sur le site officiel (https://elliottmurphy.com/on-and-on-with-elliott/) : qu'est-ce qui t'auras finalement fait changer d'avis ?
Elliott Murphy
- Tu sais ici, à Murphyland, nous ne sommes jamais qu'une petite boutique et nous devons donc de réfléchir prudemment à ce que nous voulons sortir et dans quel format nous nous devons de le faire, tellement il en existe désormais aujourd'hui. En un monde "parfait", je souhaiterais que chacun de mes albums soit disponible, tous supports confondus, mais il me semble que cela ait encore à attendre. Notre prochain projet sera intitulé 40 Poems In 40 Days, album de "spoken word" enregistré aux côtés de Olivier Durand et Melissa Cox (violon). Mon prochain album, nommé Wonder, sera également disponible en septembre prochain.
J2C
- Depuis l'apparition de la pandémie liée au Covid-19 et la raréfaction des concerts, est-ce que quelque chose a fondamentalement changé, pour toi, dans ta manière de les aborder ?
Elliott Murphy
- Tu n'es pas sans savoir que j'ai été accoutumé au fait de donner 50 ou 60 shows par an (encore plus au cours des années antérieures : N. D. L. R.) et lorsqu'il se trouve qu'il se passe désormais, à cause du Covid, plusieurs mois entre chaque show, c'est un peu comme si nous devions tout recommencer à chaque nouveau concert. En un sens, cela peut se concevoir comme quelque chose de positif puisque cela me permet de porter un nouveau regard sur la Set List et les arrangements choisis. Globalement, cela m'aura surtout permis d'être reconnaissant pour l'ensemble de ces shows joués et les milliers de fans qui nous auront supporté/suivis, au travers des bons et des mauvais moments...
J2C
- Une confirmation, pour les fans, s'agissant de la sortie d'un nouvel album studio ?
Elliott Murphy
- Comme annoncé précédemment, Wonder est prévu pour le mois de septembre prochain mais il n'est pas impossible que nous "lâchions" quelques singles, comme Hope, en amont. Restez connectés...
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