Chronique de Concert
Heymoonshaker + John Fairhurst + Date With Elvis
Comme j'écris cette chronique presque 3 semaines après le concert je ne me souviens plus trop du contexte / état d'esprit dans lequel je suis venu au Poste, si ce n'est que je me dépêchais pour ne pas rater la première partie locale.
La première fois que j'ai vu Date with Elvis c'était en solo au Lounge, désormais il est accompagné du chanteur de feu Big in Japan à la batterie, ce qui donne forcement plus de corps à son blues garage n' roll. Ce dernier cogne avec la même énergie qu'il manifestait au sein de BIJ ce qui fait plaisir à voir.
Dans cette formule je pense encore plus que la dernière fois aux White Stripes ce qui est loin d'être déplaisant. Lorsque Yohan ne hurle pas au chant il danse avec sa guitare pour en sortir des riffs crasseux à souhait. Dans le public des fans récents ou plus vieux, mais en tout cas un très bon accueil à ce groupe qu'on aura bientôt l'occasion de revoir plus longuement en juin-juillet.
A la pause je n'ai rien d'autre à faire que regarder le public et comme pendant la première partie je suis assez surpris. Ca parle fort, ça se prend en photo ou se filme à tour de bras, ça pause genre Studio88 où les premiers rangs de Marsatac ... bref pas du tout le public rock n'roll auquel on aurait pu s'attendre avec ce genre de musique (plus jeune, code vestimentaire différent, rapport à l'image et aux technologies différent, ...).
Je sors de mes pensées socio-culturelles lorsque l'un des Moonshaker nous présente ce qui sera finalement une mini deuxième partie. Apparement ils ont flashé sur John Fairhust qu'ils nous présente comme un guitariste de blues d'exception avec lequel il voulait collaborer depuis longtemps. Si j'ai bien compris ce soir sera donc la première.
le John nous fera donc quelques morceaux en one-man-band ... l'occasion pour nous, entre les pettis échanges avec le public et les remerciements envers les Heymoonshaker, de constater qu'en effet il est plutôt adroit et qu'il a la bonne grosse voix bluesy qu'il faut pour pratiquer ce genre de musique. Le contraste entre le côté roots de la musique et le côté hype du public n'est que plus saisissant ...
Puis viendront enfin les Heymoonshaker dont je ne connaissais rien de la musique. Même si je savais qu'il y avait un beatboxer dedans, je fus un peu surpris de voir qu'ils n"étaient que deux et que la scène était aussi dépouillée. Mais j'ai ensuite très vite compris qu'ils n'avaient en effet besoin de rien d'autre.
A droite Andrew Balcon au chant et à la guitare, et à gauche Dave Crowe à la beatbox ! Ils ne mettront pas beaucoup de temps à m'emballer comme le reste de la salle qui elle n'était pas là par hasard. Tout m'a plu je crois bien dans leur set : la beatbox puissante vraiment au service de la musique (et pas trop dans l'esbrouffe), la guitare blues/rock aux riffs entrainant, le chant écorché et habité comme je n'en avais pas entendu depuis Narrow Terrence et même leur attitude.
L'alchimie entre les deux est la révélation du live. Ils se complètent parfaitement. Entre les morceaux c'est surtout Dave qui dialogue et chauffe de façon très habile (avec) le public sous le regard mi-amusé mi admiratif de Andrew. La façon qu'ils ont de jouer les yeux dans les yeux, les déclarations (d'amour) qu'ils se lancent entre les morceaux sont belles et touchantes ! Je pense à ce que j'ai pu ressentir en voyant certains concerts de
Musicalement ça envoie, ça claque, ça joue, c'est varié, ça donne envie de danser ou de bondir ... on pense à plein de trucs dont Mickeal Jackson, on se régale de leur reprise de House of rising sun ... Et puis ils font revenir leur nouvel ami pour jouer à 3 ... c'est le moment où je recois un sms m'informant que Divine Paiste à l'Intermédiaire attaque le rappel ... du coup je prend mes roues à mon cou et je file, laissant un Poste à Galène chaud bouillant !
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Critique écrite le 06 mai 2013 par Pirlouiiiit
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