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Chronique de Concert

Nine Inch Nails

Nine Inch Nails en concert

Zénith - Paris 29 Mai 2014

Critique écrite le par




Nine Inch Nails était au Zénith de Paris ce 29 mai 2014 et c'est peu dire que ce concert, pour ne pas dire cet événement, était attendu ! Une soirée qui affichait complet depuis plusieurs mois, alors que pour leur dernier show dans cette même salle, il y a 5 ans, ce n'était pas tout à fait le cas. Depuis, Trent Reznor avait mis son groupe en veille, devait même éventuellement splitter à l'époque (c'est ce que je pensais à ce moment-là, le jour de leur dernier concert en France aux Arènes de Nîmes en juillet 2009). Le fait est que le bonhomme a énormément changé depuis ses débuts, qu'il est devenu clean, posé, marié (il n'y a qu'à voir son physique passant d'un corps tout frêle et détruit par l'excès dans les années 90 à un physique plus épais et musclé au milieu des années 2000) et a une vie plus saine. C'est surtout les morceaux qu'il a écrits dans les années 90 qui le remuaient un peu trop, quand ils les interprétaient sur scène. Depuis, il s'est ravisé pour notre plus grand bonheur et l'été dernier un nouvel album est sorti, l'excellent Hesitation Marks.



NIN renaît donc de ses cendres et une nouvelle tournée démarre à la fin de l'été 2013. Le public français a pu voir le groupe au début des hostilités fin Août, lors de leur monstrueux passage à Rock En Seine (en tête d'affiche du samedi soir) et résultat, une claque monumentale et un plaisir non dissimulé pour ces retrouvailles grandioses avec un show qu'il l'était tout autant.

Je retrouve donc mon ami sudiste Arnaud, qui gère Concerts en Boîte et qui sera notre photographe ce soir, autour dès 18h30 devant la billetterie. J'ai déjà constaté une longue file d'attente à l'entrée du Zénith avant que les portes ne s'ouvrent enfin. Le public, motivé comme jamais, est venu assez tôt pour la plupart et l'excitation est déjà palpable dans les allées du Zénith de Paris deux heures avant le début de la tornade qui nous attend.

Dans la salle, nous retrouvons Ysa, chroniqueuse sudiste et émérite de Concerts en Boîte et ConcertandCo, qui nous à gardé des places assises, mais superbement placées non loin de la fosse. Cela nous permettra de vivre le concert au beau milieu d'une ambiance qui deviendra forcément dingue dans peu de temps. Cela doit commencer à 20h30 pétante et la salle s'est remplie au maximum de sa capacité : on est 6000 personnes dorénavant. Ce qui est curieux, c'est de voir quelques sièges vides sur les côtés de la scène. Mais c'est seulement dû au fait que la fosse est blindée comme rarement. C'est sûr, ce soir, le public est archi motivé et prêt à en découdre. Nous aussi d'ailleurs !



20h30, un fond sonore démarre sur The Downward Spiral/The New Flesh et les 4 musiciens déboulent sur scène. Sur cette tournée Tension Tour, on retrouve au clavier l'italien Alessandro Cortini et l'impressionnant guitariste Robin Finck (qui faisait déjà partie de la précédente tournée Wave Goodbye en 2009/2010 et lors de plus anciennes, Self-Destruc Tour et Fragility Tour dans les années 90). Hormis Trent Reznor, qu'on ne présente plus et qui est à la tête du projet depuis le début, remontant à 1988 (il est le seul compositeur, producteur, chanteur et seul responsable de la direction musicale), nous retrouvons aussi, comme lors de la précédente tournée, un jeunot de bientôt 26 ans : je nomme le fantastique batteur, multi-instrumentiste et spectaculaire Ilan Rubin. Je ne vous le cache pas plus longtemps, ce musicien est incroyable, complet, archi complet même et, en un mot, son jeu de batterie me met sur le cul. Je vous conseille d'ailleurs d'aller découvrir son groupe The New Regime, sur le dernier album duquel il a assuré toutes les parties de batterie, chant, guitare, basse et clavier.



4 monstres donc, qui démarrent devant un public pris de folie dès les premières notes de Me, i'm not. La scène est extraordinaire. Les lights sont fantastiques. De toute ma vie, je n'ai vu un visuel aussi fort, aussi prenant et aussi beau. La musique est déjà suffisamment énorme qu'elle se suffirait à elle seule, mais avec un tel décor, je suis époustouflé et à bloc. Je vous laisse imaginer le mélange des deux : énorme je vous dis ! Grâce à ce morceau d'ouverture datant de l'album Year Zero de 2007, on est plongé littéralement dans l'univers de Trent Reznor, avec ce côté planant, tripant et limite inquiétant.



On poursuit avec le déjà classique Copy of A, extrait du nouvel album. On en prend vraiment plein la gueule, les oreilles et on atteint le summun du plaisir. Le Zénith est en transe et ça saute dans tous les sens. Tout le monde est debout très rapidement sauf quelques rares exceptions. La musique de Trent Reznor nous rend dingue ! On va enchaîner alors les morceaux surpuissants et des classiques du groupe, tel que l'euphorisant The Beginning of the End, le furieux et si bon March of the Pigs (j'en ai d'ailleurs des frissons) et que dire de l'incontournable Piggy à tomber par terre ? Trent Reznor reste un frontman unique. Sa voix est toujours monstrueusement puissante et ce grain de voix, toujours aussi parfait.



Ce mec a 49 ans ? Non, ce n'est pas possible et pourtant si. Il donne tant sur scène et avec des musiciens d'un tel niveau... que dire de plus ? A quatre musiciens seulement, ils offrent une puissance inouïe. C'est une forme de perfection que nous vivons là. Reptile, Survivalism, Gave Up n'en jetez plus ! Intense, très intense même. Le plaisir perdure et ne retombe jamais. De plus, le son est au rendez-vous ce soir, ce qui est rare ici, la salle n'étant pas réputée pour offrir une bonne sonorisation. Mais là, c'est vraiment bon.



Un mot aussi sur Robin Finck : il a une sacrée présence. J'aime beaucoup son attitude et son jeu de guitare est parfait, lui aussi. On voit parfois Ilan Rubin abandonner sa batterie pour venir jouer de la basse, ou alors tenir le clavier. Je ne saurai pas réellement vous décrire ce qu'il se passe sur scène, tant les musiciens changent d'instruments. Exemple avec Trent, qui passe de la guitare au clavier. Ou bien encore Ilan Rubin qui change lui aussi, se retrouvant sur le devant de la scène tenant la basse ou le clavier, ou bien en fond de scène à la batterie, derrière un mur visuel qui pourrait ressembler à un grillage, renforçant ainsi le côté indus qui colle parfaitement à la musique. Je me perds, je m'égare par tant de superlatifs, mais c'est énooooorme !



Dans les grands moments, je retiendrai Disappointed, Find My Way, The Warning, Wish, The Hand That Feeds (j'ai eu une grosse pensée pour toi mon Phil sur ce titre) et forcément Head Like a Hole. Le temps passe trop vite et c'est déjà l'heure du rappel. Il est difficile pour moi de conclure cette chronique, tant ce concert m'a enthousiasmé. Le rappel finira de nous achever, même si on en aurait voulu davantage... quand on aime, on ne compte pas.



The Day The World Went Away et le sublime Hurt (en configuration classique et non en version solo comme à Rock en Seine) viendront finir cette prestation de haut vol, surpuissante et diaboliquement efficace, qui se conclura 1h40 après avoir débuté. Ce fut donc, encore une fois, une soirée magique et inoubliable avec Nine Inch Nails. Trent Reznor est un géant du Rock, c'est dit.




Setlist :

Me, I'm Not
Copy of A
The Beginning of the End
March of the Pigs
Piggy
Reptile
Survalism
Gave Up
Sanctified
Closer
Disappointed
Find My Way
The Warning
The Great Destroyer
Eraser
Wish
The Hand That Feeds
Head Like a Hole

1er Rappel : The Day the World Went Away
Hurt

Sur Scène :

Trent Reznor : Chant, Guitare, Clavier & Machine
Robin Finck : Guitare & Machine
Alessandro Cortini : Clavier, Guitare, Basse & Machine
Ilan Rubin : Basse, Batterie & Clavier

Remerciements :

Yannick @ Mercury
Thomas @ Mercury
Julie @ Aoura - pour une aide essentielle !!

Chronique et accréditation par l'équipe de Concerts en Boîte

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