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Chronique de Concert

Peter Hook and The Light + DeStijl

Peter Hook and The Light + DeStijl en concert

Espace Julien - Marseille 09 Mai 2014

Critique écrite le par

L'Espace Julien. Peter Hook (bassiste de Joy Division ... pour ceux qui n'ont pas fait leurs devoirs ;) !). Un vendredi soir de week-end de pont du 8 Mai... Pour dire vrai, je ne m'attendais pas à ce que la première partie commence ainsi, devant cette salle désespérément vide. D'autant plus que ce DeStijl va s'avérer être une très belle découverte !



Le ton Rock-New-Wave années 80 est donné dès le premier morceau et ça, je dois reconnaître que ça me plait déjà beaucoup ! Bon, le claviériste est un peu spécial : soit il a un problème technique avec son matos, soit il a décidé de nous le balancer dessus (enfin sur les quatre rangs de devant !) Le guitariste, lui, est franchement une bête de scène. Quant au chanteur, il envoie juste ce qu'il faut, avec des postures à la Dave Gahan (de Depeche Mode). En un mot : tout cela se présente au mieux !

Un bon petit sampler qui fait le job. Un son 80's bien ficelé ... Il n'en faut pas plus pour attirer un public qui entre enfin, même si c'est petit à petit (Ouf !) Avec également un chanteur qui commence à pas mal se lâcher, en se désarticulant quasiment entre les couplets. Et à noter au passage, une très belle technique du " j'enlève ma veste tout en continuant à jouer " de Pat Roberts à la guitare (je dois dire gérée de main de maître !)



Côté puissance, on monte encore d'un cran (c'est qu'ils envoient les pieds les bougres). Ils se donnent à fond dans la meilleure des New-Wave et, franchement, je suis fan. Avec surtout chanteur et guitariste qui rivalisent de charisme, chacun dans leur style. De la fumée rouge. Des raies de lumière verte qui balayent scène et salle ... C'est aussi esthétique à regarder que plaisant à écouter. Surtout quand viennent les montées dans les aigües de Fred Vernay, à la fois parfaitement maîtrisées et justement positionnées. Quand à leurs fins de morceaux, elles sont marrantes et cash dans leur côté " Brut de décoffrage " !

Pour Psycho (de leur précédent album), c'est la batterie d'Eric Manchon qui cette fois donne le ton avec son intro plus que musclée. Le chanteur, lui, parcourt la scène en faisant tinter les cymbales de son tambourin, juste avant de partir dans une espèce de choré lascive. Sa voix joue des effets de micro et de beaucoup de réverb ... C'est vraiment et définitivement très bon.



Pour l'avant dernière, ils nous surprennent encore et surtout se renouvellent, avec un son qui devient un peu plus indus. Un fort parfum de Depeche Mode encore une fois, dont perso je ne me lasse pas. La salle se remplit gentiment, même si pour le moment elle est encore un peu clairsemée. Un petit coup d'effet machine sur la voix ... Et un guitariste qui saute comme un cabri, un ! Ça c'est de la bonne première partie qui envoie, comme je les aime !



Annonce de la sortie de leur nouvel album pour le 23 Juin 2014 avec, à noter, trois morceaux sur lesquels Peter Hook à fait les basses. Et un Midnight Freaks qui donne l'occasion à Fred Vernay de nous offrir une nouvelle facette de sa voix, plus puissante cette fois. Avec une guitare toujours aussi présente et toujours aussi bonne surtout !

Pour la dernière, cette même guitare va s'habiller d'un son très The Cure sur l'intro (c'est bon ça aussi). Et bien que je ne doute pas que la suite va donner elle aussi, sincèrement, il est dommage que vienne si vite la fin de leur Set. Pascal DeStijl toujours aussi déchaîné derrière son clavier (c'était donc bien fait exprès ;) !) et des rifs de guitare à réveiller un mort... C'est le déchaînement total pour un finish à vous donner une pêche d'enfer. Une mise en condition et en oreilles qui aura été parfaite avant d'enfin découvrir enfin ce que Mister Peter Hook va nous donner en Live.



Fred Vernay : Chant
Pascal DeStijl : Claviers
Pat Roberts : Guitare
Eric Manchon : Batterie

Setlist
1 - Ice (I Can't Explain)
2 - Tough It Out
3 - Friend
4 - Psycho
5 - Clues And Motives
6 - Midnight Freaks
7 - On The Run

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DeStijl nous quitte (mais il est clair que je vais chercher à les revoir le plus rapidement possible... ) et nous sommes fins prêts, impatients même de retrouver Peter Hook & The Light. La salle de l'Espace Julien s'est enfin remplie. Les lumières se tamisent et surprise : une musique de fanfare (au sens propre), qui tourne un peu au Disney- Hollywoodien commence ... Bon. Pourquoi pas. Mais pas d'inquiétude, ça va vite changer ;)

Ils entrent tous les cinq en scène et le premier constat qui s'impose c'est que clairement, leur truc, c'est la musique ! Parce que côté voix, pour Mister Hook, ce n'est pas vraiment ça. Pas très présente et pas plus assurée (du moins pour le moment). Par contre, une ambiance qui s'annonce prometteuse, avec un batteur avec presque la coiffure de Robert Smith et un second bassiste sur la gauche (le fils de Peter Hook) qui fait sonner sa basse comme peut le faire de sa guitare le leader de The Cure. Bref, on est donc bien dans la Cold Wave des année 80 ! Par contre, hyper calmes les garçons et tous sages...



La salle est plutôt dense. Il fait déjà chaud et la musique nous embarque tout de suite. La voix de Hook se lâche un peu plus ... Et d'un coup, alors que ça me trottait depuis un moment dans la tête, ça me revient : je trouve qu'il a un peu la voix du chanteur de Human League (avec beaucoup moins de coffre tout de même). Bon clairement, ce n'est certes pas le chanteur du siècle, mais ça le fait et par contre musicalement, c'est franchement top. D'ailleurs, les premiers rangs commencent déjà à sauter sur place ... Et si ça continue, ça va même plus bouger de notre côté que du leur !

A chaque fois, trois notes suffisent pour que tout le monde se mette à crier. Lui semble nous bénir de la main, un peu à la manière du King. Vocalement, il commence à reprendre un peu plus du poil de la bête (en fait, cela va dépendre des morceaux). Par moment, ils jouent même quasi tous les cinq dans le noir et comme on se laisse vraiment prendre par leur son, franchement, ce n'est pas plus gênant que ça. Mais encore une fois, ce qui fonctionne, c'est vraiment la musique et la voix ne reste que très secondaire et en retrait. Par contre : quelle musique ! Même le mec du son ne tient pas en place ;) !!



Sur scène, Peter Hook fait balancer sa basse à grand coups de hanche, avant de nous offrir un joli face à face avec Jack Bates, son fils. Puis il vient jouer juste au-dessus des têtes des premiers rangs, pour leur plus grand plaisir bien sûr ! Il va même nous sortir d'un coup un magnifique piano à vent (et vert, s'il vous plait !)... Juste lui, le clavier et un peu de cymbales pour commencer. Une petite baisse de régime ? Non, non. A la reprise, ce sentiment s'évanouie immédiatement. Et quand, au final de Everything's Gone Green, nos deux bassistes se mettent à chanter ensemble, ça le fait tout de suite plus. Parce que sinon, c'est vraiment hyper hyper light. Pour moi, c'est typiquement le genre de concert où il faut se coller devant pour danser et profiter à 100% de l'ambiance.

Le public de ce soir est d'ailleurs clairement plus que fan et hyper fervent. Alors ça gomme un peu les défauts. On se laisse embarquer et on fait en sorte d'oublier que par moment, c'est compliqué de l'entendre, voir même limite audible. Mais après tout, comme c'est la salle qui chante, ben ça le fait quand même. Un petit côté survival tout de même, mais auquel je marche plutôt.



" Here we go... " et c'est reparti pour un tour avec True Faith. Une première partie de Set totalement consacrée à des morceaux de New Order. Cela devient un peu plus doux et à la limite, c'est mieux pour lui. Quand à la guitare façon Cure, j'adore définitivement. Petit changement de basse, ce qui donne l'occasion d'une jolie ovation. Mais il va vite la lâcher au final, pour se poster dos à nous et frapper sur une batterie électronique, avant de se barrer en nous laissant avec les autres qui continuent à jouer.

Retour de la lumière et pause sonore avec Trans-Europe-Express de Kraftwerk... Puis, ils reviennent sur scène avec les deux basses qui sonnent à l'unisson et avec un Peter Hook qui tourne fiévreusement les pages d'un book. Que cherche-t-il ? On ne le saura jamais, parce que ça va être le début d'un marathon Joy Division qui va mettre le feu à l'Espace Julien et nous tenir jusqu'à la fin du concert.



Ça Rock un max, avec limite un ch'tit pogo devant, et un Isolation qui fait balancer le public et sa basse de droite à gauche. " Merci beaucoup ! " lance-t-il. A ce moment-là de la soirée, certains ont lâché l'affaire et sont sortis (il faut dire qu'il fait une chaleur à crever et que nous avons déjà eu une dizaine de morceaux), mais tous ceux qui restent vont se mettre à danser ! Du côté du fiston, ça taquine franchement et dignement surtout, aux vues de l'héritage paternel. En plus, ça enchaîne sur un rythme d'enfer (ce n'est donc pas un rappel, mais une véritable seconde partie). Le seul problème, c'est qu'il est définitivement inaudible.

De beaux moments pourtant, comme cette main posée sur l'épaule de son fils pour marquer des moments de ralentissements par exemple, ou la fin d'un morceau. Et surtout un bonheur et un plaisir d'être sur scène qui est plus que palpable. Mais cette fois, c'est bel et bien la fin du Set qui pointe le bout de son nez (ceci étant, on a bien profiter, franchement). Il nous remercie et s'en va tout simplement. Et vu ce qui s'est passé la dernière fois, le public reste hésitant ... Rappel ou pas rappel ?!? Dans la salle, c'est un peu mou et ça se vide même quelque peu. Il est vrai qu'il fait une chaleur à mourir, mais la lumière ne revient pas pour autant ... Donc on va dire : Rappel !



Pour les trois morceaux qui vont suivre, il est vrai que le public ne va plus être aussi dense, mais il va peut-être danser encore plus. Tous les bras se lèvent et tout le monde saute sur place. Ce n'est pas forcément le plus jeune des publics, mais en tous cas il est en super forme, et c'est ce qui compte ! Peter Hook lève le poing en criant " Fucking you ! ", sa basse complètement dégoulinante de sueur (je serais lui, je ferais quand même gaffe à l'électrocution ;) !)

Vient la dernière ... " Ok Marseille. Good night and God bless all of you ! " Avec un public qui va chanter Love Will Tear Us Apart en entière et les bras levés. Lui termine guitare au dessus de la tête pour maintenir encore et encore les vibrations de sa basse, puis même torse nu pour nous dire une dernière fois au revoir (il faut dire qu'il a souffert le pauvre et que cela fait un moment que je le vois souffler de douleur). " Merci ! Good night !! " et il laisse un public en nage, épuisé comme lui et qui s'est gaiement défoulé pendant ces plus de 2 heures passées en sa compagnie.



Peter Hook : Chant & Basse
David Potts : Guitare
Jack Bates : Basse
Andy Poole : Claviers
Paul Kehoe : Batterie

Setlist
1 - Cries And Whispers - (New Order)
2 - Dreams Never End - (New Order)
3 - Age Of Consent - (New Order)
4 - I.C.B - (New Order)
5 - Your Silent Face - (New Order)
6 - Everything's Gone Green - (New Order)
7 - Bizarre Love Triangle - (New Order)
8 - True Faith - (New Order)
9 - Temptation - (New Order)
10 - Blue Monday - (New Order)
––––––––––––––––––––––––
11 - Digital - (Joy Division)
12 - Isolation - (Joy Division)
13 - Disorder - (Joy Division)
14 - 24 Hours - (Joy Division)
15 - Dead Souls - (Joy Division)
16 - A Means To An End - (Joy Division)
17 - New Dawn Fades - (Joy Division)
18 - She's Lost Control - (Joy Division)
19 - Shadow Play - (Joy Division)
20 - Transmission - (Joy Division)
––––––––––––––––––––––––
21 - Atmosphere - (Joy Division)
22 - Ceremony - (Joy Division)
23 - Love Will Tear Us Apart - (Joy Division)

Chronique réalisée par l'équipe de Concerts en Boîte

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