Chronique de Concert
RIT + La Méthode + Oai Star (Tri Release Party)
Hier j'ai du faire un choix plus que cornélien ... parmi les concerts auxquels je voulais assister il y a avait en ce vendredi soir parmi la petite trentaine de concert en plus de ce très beau plateau Rit + La Methode + Oai Star au Dock au moins Qúetzal Snåkes, x25x et Nun's Violent Dancing à la Salle Gueule, Stanley Brinks et Clémence Freshard, Mick Wigfall & The Toxics et Los Bankalos au Molotov (cf ici), Nafas au Toursky, Gaspard Royant au Nomad Café (cf ici), le festival De Vives Voix à l'Eglise St-Pierre et St-Paul que j'aurais aimé voir. Ayant dit ok pour les Dock il y a assez longtemps (je ne pouvais quand même pas manquer le concert de sortie de 3 nouveaux albums marseillais!) je dois avouer que par moments mes pensées étaient dans le centre ville ...
Après une petite frayeur en lisant les horaires du tramway (visiblement l'affichage du temps restant à attendre le soir est complètement détraqué) j'arrive devant un Dock mouillé par un pluie légère vers 20h30. Je tombe sur Jean Phi qui me propose de partager un burger pris dans l'un des deux food truck là pour l'occasion. Et je dois dire que j'ai bien fait d'accepter. Très bon ; j'aurais du noté le nom... Je trouve qu'il n'y a pas des masses de monde et puis je réalise qu'en fait je suis dans l'espace presse et que le concert va commencer juste à côté. En rentrant dans la salle je vois qu'il y a quand même un peu de monde, mais il pourrait y en avoir beaucoup plus ...
RIT nouvelle formule (c'est à dire en duo) est en place. Par rapport à l'excellent showcase de la semaine dernière au Lollipop Music Store ils ont revêtus des costumes qui collent à l'estrherique de ce concept album qui nous raconte la vie de Bill the Hit, ce Dangerous Man, sorte de spin of de son précédent album Western Hip Hop. Ayant été bluffé par l'énergie dégagée pendant le showcase je suis prêt à m'en prendre plein les esgourdes (prudemment protégées comme chaque fois par des bouchons) ... et finalement je déchanterai assez vite.
Visiblement quelques problèmes de son sur scène mais surtout plus grave un son dans le public qui desservait plutôt leur morceaux. Pas toujours facile d'entendre la guitare (quel dommage car comme raconté la dernière fois RIT y excelle) ou même la voix. Il y a clairement un moment ou deux ou le deuxième micro celui en forme de talkie walkie ne produisait aucun son). Ils nous joueront les 8 titres de Dangerous Man, plus deux morceaux tirés de Western Hip hop magnifiés pour l'occasion (peut être ceux qui fonctionneront le mieux ce soir). Après attention il y avait quand même pas mal de bons moments : les choeurs en anglais de jean phi, le fait que RIT se lève pour jouer de la guitare ou même rapper ... dommage que le son (qui m'a l'air dur dans cette salle) n'était pas au top (en tout cas pas là où je le trouvais).
Après un pause un peu longue (pendant laquelle j'ai envoyé quelques textos pour demander notamment à Philippe de me prévenir quand les concerts commençaient à la Machine) je serai comme le reste des gens qui sont sortis prendre l'air, rappelé à l'intérieur par l'intro de La Méthode. La Méthode je les ai déjà vus à l'Enthropy en 2012 puis au Café Julien en 2014. Là c'est Pak DJ'een qui nous acceuille derrière son portable et ses machines et qui chauffe le public aidé de K-méleon et BZA dont on n'entend que les voix pour le moment.
Ils rentrent tranquillement sur scène sans faire trop de cinoche et attaquent habillés de leurs vestes camouflage. C'est parti pour une démonstration d'adresse verbale. Flows complémentaires et surtout intelligible. Je ne suis pas vraiment très calé en hip hop, mais comme dans la chanson cela va de la variété la plus fade ou la plus racoleuse, au hardcore le plus agressif en passant par des trucs " intelligents ", disons où l'artiste a des choses à dire et où on a envie de l'écouter. Ce soir on est clairement dans cette dernière catégorie. Je ne connais pas assez bien leur répertoire pour parler des morceaux mais ce qui est à peu près sûr c'est que leur nouveau disque Adrenaline tout juste sorti y passera dans son intégralité (comme pour RIT juste avant).
Le flow de BZA est toujours aussi impressionnant, la bonhomie de K-méleon flagrante, leur dynamique bien huilée. Pourtant j'aurai du mal à rentrer dedans, la formule 2 MC et un DJ ayant au niveau son trop souvent de limites à mes oreilles. Des nombreux invités qu'ils ont sur leur disque, deux seront présents ce soir le temps d'un morceau assez calme sur un sujet plutôt grave (la drogue) : Labo Klandestino à la guitare et Papa Sam au chant.
Très pros ils ne se laissent pas démonter par le fait que le public est un peu lent à démarrer et usent de tous les artifices participatifs pour faire monter la sauce. Et ca finit par fonctionner. C'est en faisant des aller-retours être l'extérieur et le fond de la salle que je verrai l'ambiance monter d'un cran à chaque fois. Je resterai pour ma part un peu en retrait, à discuter avec des potes ; j'ai reçu le sms de Philippe m'avertissant que Stanley Brinks allait attaquer. J'ai fait une croix dessus et lirai sa chronique.
En effet je ne suis pas venu si loin pour partir juste avant que le Oai Star n'attaque. D'autant que je m'attends à tout n'ayant pas encore écouté leur disque Full color mais sachant que le line a encore bougé. Oai Star rappelons le c'était le projet parallèle de Gari et Lux du Massilia. Je les avais découverts au Balthazar en 2001 (la même année j'avais interviewés Lux B), puis je les ai revu au Balthazar toujours, en 2006, et la même année au Dock des Suds, avant de voir Gari seul au manettes toujours au Dock des Suds en 2009 ... depuis si j'ai continué à voir Gari en solo ou dans le Massilia j'ai perdu la trace du Oai Star (et ai donc raté le Oai Star de l'époque Dubmood ou de l'époque Tartar[e]).
Si je ne suis pas surpris de retrouver DJ Kayalic je suis un peu étonné de ne trouver que Gari Greu sur scène devant lui. Certes il occupe bien l'espace avec ses grands mouvements et sa tchatche mais quand même ... Assez vite il est cependant rejoint par Dadoo Daniel que je découvre ce soir. Le Oai Star s'est donc visiblement réinventé une nouvelle fois ! Ne le (re)connaissant pas je suis allé cherché un peu sur internet pour découvrir qu'il vient du hip hop puisqu'il a fait partie de KDD. Toujours est il que là non seulement il chante mais en plus il s'empare de temps en temps d'une guitare pour balancer quelques riffs qui apportent un supplément d'épaisseur aux sons déjà bien costauds de Kayalik.
Sur scène le duo fonctionne plutôt pas mal et semble assez équilibré : Gari fait du Gari (c'est la moindre des choses) et Dadoo, a son style et ses textes, ce qui apporte résolument une nouvelle couleur au son groupe déjà bien riche. Chacun accompagne l'autre à son tour. Je ne resterai pas assez longtemps pour me faire une bonne idée de la nouvelle direction du groupes mais ça ne ressemblait ni à du Gari Greu solo, ni vraiment complètement au Oai Star d'avant. Plus ragga ou dancehall peut être ? Les vieux morceaux comme Mets les Watts sont toujours aussi efficaces. Les nouveaux (en tout cas pour moi) comme Plié / déplié rencontrent sans difficulté l'adhésion du public. A ce propos quand je m'en vais il y a beaucoup plus de monde qu'au départ et tout le monde danse. David me proposant un place dans sa voiture je sauterai sur l'occasion. Je partirai donc trop tôt pour voir le moment ou K-Méléon rejoint le Oai Star, et encore plus pour DJ Kafra que je m'attendais à voire entre les groupes mais qui assurait en fait le fin de soirée.
Au final une sympathique soirée même si entre le son qui n'a pas toujours été top (peut être que cela aurait été un peu différent avec plus de monde?) et l'éloignement géographique j'ai regretté que ce concert n'ait pas eu lieu dans un lieu plus central comme l'Espace Julien ce qui m'aurait assurément permis (disposant a priori de " taupes " à la Salle Gueule, à la Machine et au Molotov de voir aussi au moins les Qúetzal Snåkes, x25x, Stanley Brinks et peut être même Mick Wigfall ...
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Critique écrite le 05 novembre 2016 par Pirlouiiiit
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