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Chronique de Concert

Roy Ayers

Le J.A.M montpellier 24 Mars 2006

Critique écrite le par

"Plongé dans l'obscurité, j'écoute et plus d'une fois
J'ai été presque amoureux de la mort apaisante, (...)
Dans une telle extase !
Tu chanterais encore (...) ton sublime requiem résonnerait sur un tertre de gazon"
Ode à un Rossignol, J. Keats

Je n'exagère pas...cela tenait du sublime ! L'atmosphère était surchauffée à mon arrivée, à mon grand regret j'ai manqué la voix, la chaleur d'Emma Lamadji...une chanteuse locale...au talent certain, accompagnant un groupe de funk pour l'occasion...Heureuse tout de même d'être là, entourée de gens précieux, auxquels je tiens particulièrement. Des conditions optimales...

L'équipe prend ses marques, le keyboard teste les micros et la boîte à musique de Roy Ayers...qui régule son vibraphone, et puis le saxophoniste intervient, un air de grand père tranquille, apaisé, détendu, casquette vissée sur la tête, petite lunette qui accentue cette image...presque pataud. Je reste tout sourire, aux aguets. Le bassiste ainsi que le guitariste agissent de même...Ils semblent fatigués mais tellement assurés du brio de leur show...qui débute bientôt. Vêtus d'une veste de jogging imprimé à l'image du master je crois assister à une quelconque balance, loin de l'apprêtement du star system..et pourtant !!

Mister Ayers débarque, largement désiré, lunettes noires, costume marron et couvre-chef assorti, il est smart...avec classe il arrive et déjà, fait de l'humour ! ! Sa mine est amusante...et puis ça commence. Les musiciens sont forts, se comprennent, c'est rodé et on le perçoit. J'aime les visages clairs des spectateurs venus pour recevoir de l'étonnement, de la surprise, du génie...debout je ne danse pas vraiment, suis partagée entre l'envie d'écouter, posée, et celle de saisir avec mon appareil, les instants fulgurants de swing ! j'ai fait les deux, et ai été particulièrement attentive...nulle envie de rendre cette critique longue et précise, juste la certitude de la qualité, no need de convaincre ! Sa réputation est faîte...je suis étonnée d'entendre si peu sa voix...mais ses mimiques sont truculentes, il s'apprête à bouleverser son vibraphone les baguettes en main, tripote constamment sa boîte à musique, l'œil vif...Mais lorsque sa voix crie, c'est à la fois sexy, (outrageant presque pour une fille de sentir toute cette sensualité exhalée d'un "vieux" monsieur), et terriblement mûr ! Sur Sugar, je crois rêver, et saisis mieux la raison pour laquelle on le dit l'inventeur de la nu-soul, il fait figure de tentateur...de séducteur.

Le saxophoniste dont j'ai déjà parlé assure les chœurs, c'est surprenant d'entendre des aigus comme cela...l'harmonie est simple mais efficace ! Ce dernier a aussi la charge d'un clavier, et comment dire...ça déchire !!! Le keyboard à l'opposé, debout, est plus discret mais pas moins brillant...complice avec le bassiste...Lors d'un solo, slap follement, ce son fait bouger mon bas ventre...je rigole, le public devient fou, perd la tête...hurle et applaudit. Soutenu par le batteur, c'est brillant dans le sens de la lumière générée, il frappe fort fort et semble si frêle !!! Roy Ayers esquisse quelques pas de danse, ovationné et jette quelque coups d'œil en direction du guitariste...Héhé, électrique, éclectique la guitare, il s'amuse avec les frettes, et fait vibrer les cordes à une allure folle !!! Il est blanc, paraît presque fade à l'arrivée et on le sent transformé quand il joue...Une tension énorme en lui, ses gestes sont saccadés, séquencés...il revient au devant de la scène à plusieurs reprises, captivant toute l'attention, relayé par le Big daddy, notre saxophoniste...une complicité éclatante, on sens l'amitié et le respect de Roy Ayers, intimes...ils se livrent vers la fin de la cession à un jeu d'imitation vocale avec le sax !! Et "my vibes" nous fait chanter, s'amuse toujours dans le strict respect de son plan de show ! On a le droit à un unique rappel après le salut, malgré les clameurs de l'auditoire...Rien n'y fait, il ne reviendra pas...et nous laisse là, un peu orphelins sans doute, juste pour l'instant !! Encore 12 dates...et vous vous reposerez !!!

 Critique écrite le 25 mars 2006 par Oriana


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